Monthly Archives: décembre 2015

Voeux de François Hollande: « Françaises, Français, je suis fier de vous »

Franois Hollande prsentait ce soir ses voeux pour 2016 aux Franais. Il a voulu leur adresser un message d’unit nationale, alors que les tensions sont vives dans son propre camp au sujet de l’tat d’urgence.

A l’aube de 2016, dernière année pleine de son quinquennat, François Hollande a présenté ses voeux du Nouvel an aux Français. « Nous venons de vivre une année terrible », a commencé par dire le président, « Françaises, Français, je suis fier de vous », a-t-il continué, se félicitant que « malgré le drame » des attaques terroristes, la France n’ait « pas cédé ».

« Nous n’en avons pas terminé avec le terrorisme »

Mais « je vous dois la vérité, nous n’en avons pas terminé avec le terrorisme », a-t-il prévenu, tout en reconnaissant que le débat sur l’extension de la déchéance de la nationalité aux binationaux condamnés pour terrorisme était légitime.

Il y a aussi un « état d’urgence économique et social », a admis François Hollande. Il a annoncé une formation pour « 500 000 » demandeurs d’emploi supplémentaires, « un programme de grands travaux » pour la « croissance verte ». Le président de la République a également annoncé de nouvelles aides à l’embauche dans les PME dès le début 2016 pour favoriser l’emploi.

Pour les Français, la baisse du chômage prioritaire

Qu’en penseront les Français? « Faire baisser le chômage », c’est leur premier voeu pour 2016, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien- MCI-France Info. Il ne devance que d’une courte tête la lutte contre « le terrorisme, l’insécurité et la délinquance ». François Hollande doit lever un coin de voile sur « les nouvelles orientations de l’action de l’exécutif en faveur de la croissance et de l’emploi ».

Le président de la République se rendra ce soir à 20h30 au Petit Palais. Il y rencontrera les effectifs du dispositif de sécurisation des Champs-Elysées et visitera le PC « Secours aux personnes », a également annoncé l’Elysée.

La binationalité, une bizarrerie juridique.

Une véritable tempête secoue le monde politique (et même la société civile) depuis que le gouvernement a fait part de son intention d’introduire dans le droit français le principe de la déchéance de nationalité à l’encontre des binationaux qui se seraient rendus coupables d’activités terroristes.

On peut certes s’interroger sur l’opportunité et l’efficacité réelle d’une telle mesure et même sur son bien-fondé, mais quelques juristes avisés se sont cependant étonnés, signalant l’existence de l’article 23.7 du Code civil qui stipule : « Le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’Etat, avoir perdu la qualité de Français ». Rappelons que le Code civil date de 1804…

Quelques éclaircissements et réaménagements de ce texte auraient peut-être pu fournir les instruments juridiques souhaités par le gouvernement sans susciter un torrent de controverses et poser des problèmes dont il faut bien admettre qu’ils ne sont pas tous imaginaires. Surtout, la relecture de cet article du Code civil aurait indirectement offert l’occasion de s’interroger sur ce qui demeure, qu’on le veuille ou non, le fond de la question : cette bizarrerie qu’est l’existence de la binationalité.

Celle-ci est apparue avec la proclamation de la souveraineté du peuple et la notion de nationalité. Son principe est loin d’être universel.

Sous l’Ancien Régime, on était sujet du roi et l’éventualité d’être simultanément sujet de plusieurs rois apparaissait absurde. Des étrangers pouvaient certes être au service de la couronne (c’était vrai en particulier dans le domaine militaire) mais ils restaient des mercenaires. Leurs chefs, en revanche, faisaient allégeance au roi selon des règles qui remontaient au droit féodal : le maréchal de Saxe était sujet de Louis XV tout comme le cardinal Mazarin l’avait été de Louis XIV. La vraie multinationalité apparaît avec la Révolution, alors que le concept de nation reste encore assez flou tandis que s’impose clairement celui de citoyen, qui implique le choix personnel de vivre ensemble sous une même loi.

Là se situe peut-être l’ambiguïté, et principalement dans un pays comme la France, qui relève depuis des siècles du droit du sol. Etre Français, ce n’est pas avoir des ancêtres français, c’est être citoyen de la République française. Un enfant né en France de parents étrangers est automatiquement un futur citoyen français, qui bénéficiera de tous les droits et prérogatives des citoyens français. Evidemment, il n’a pas donné son avis et il peut sembler tout à fait légitime que ses géniteurs souhaitent qu’il conserve la nationalité de sa famille. Le principe de la binationalité a reposé sur cette compréhensible tolérance.

Mais si la proposition paraît fondée durant la minorité du sujet, c’est à sa majorité, quand il accède concrètement à la qualité de citoyen actif, que des questions se posent. N’y a-t-il pas alors légitimité d’un choix? Au XIX° siècle, quand abordaient aux rivages des Etats-Unis des masses de migrants, ces derniers, quand ils obtenaient l’octroi de la citoyenneté américaine, n’envisageaient absolument pas de demeurer encore Italiens, Russes, Suédois, sujets ottomans, acquérant ainsi une double nationalité? Il est même évident qu’ils s’en gardaient bien, d’autant que nombre d’entre eux fuyaient la tyrannie ou les persécutions de leurs pays d’origine.

Pourquoi, dans ces conditions, le binational par droit du sol, en France (celui-là même qui est visé par les propositions gouvernementales), n’aurait-il pas obligation de choisir, à 18 ans, et pourquoi alors faire clairement allégeance à la République n’impliquerait-il pas automatiquement la renonciation de facto à sa seconde nationalité?

Cela ne signifierait pas un reniement (les immigrés d’Amérique dont nous faisions état plus haut ne renonçaient ni à leurs souvenirs, ni à leur culture, ni à leurs croyances, ni même souvent à l’usage en privé des langues de leurs ancêtres), en revanche, l’intéressé deviendrait pleinement français, sans nulle référence à ses origines étrangères.

Car bizarrement, les voix qui s’élèvent (sincèrement) aujourd’hui pour dénoncer dans les projets gouvernementaux la mise en place de deux catégories de citoyens ne semblent pas réaliser que la binationalité en a déjà institué le principe. Entre le citoyen qui est français et rien d’autre et celui qui l’est également tout en demeurant ressortissant d’un pays étranger, il existe une différence qui aboutit effectivement à créer deux catégories.

On peut admettre le principe de la supranationalité : un Français, un Allemand, un Néerlandais, un Italien est aussi citoyen de l’Union européenne, comme le stipule son passeport. La supranationalité ne crée aucune différence. En revanche, la binationalité en constitue indéniablement une.

Si tous les nationaux français avaient un statut unique, l’idée même de déchéance de nationalité n’aurait aucun sens puisque la Déclaration universelle des droits de l’homme interdit de créer des apatrides (ce que confirme d’ailleurs l’article 25.1 du Code civil).

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Quels besoins dans notre modernité ?

Pour ceux qui aiment la réflexion sur le sens de nos vies dans la modernité, je vous recommande de suivre le séminaire de Deauville sur la conception des besoins simples. À une certaine altitude de fortune on voit réussir le financier, l’homme des clubs, les grandes mondaines, et enfin tous ceux pour qui le strict nécessaire comprend un certain nombre de domestiques et d’équipages, ainsi que plusieurs demeures en ville et à la campagne. Plus loin s’épanouit le gros bourgeois avec ses mœurs et ses allures propres. On voit fleurir dans d’autres régions l’aisance large, moyenne, ou modeste, et des catégories fort inégales d’exigences. Puis viennent les petites gens, les artisans, les ouvriers, les paysans, la masse enfin, qui vit drue et serrée comme l’herbe fine sur le sommet des montagnes, là où les grands végétaux ne trouvent plus de quoi se nourrir. Dans toutes ces provinces différentes de la société, on vit, et ceux qui croissent là sont des hommes, au même titre. Il paraît étrange qu’il y ait entre semblables de si prodigieuses différences de besoins. Et ici les analogies de notre comparaison nous abandonnent. Les plantes et les animaux des mêmes familles ont des besoins identiques. La vie humaine nous amène à des observations contraires. Quelles conclusions en tirer si ce n’est qu’il y a une élasticité considérable dans la nature et le nombre de nos besoins! Est-il utile, est-il favorable au développement de l’individu et à son bonheur, au développement et au bonheur de la société que l’homme ait une multitude de besoins et s’applique à les satisfaire?—Tout d’abord reprenons notre comparaison avec les êtres inférieurs. Pourvu que leurs besoins essentiels soient satisfaits, ils vivent contents. En est-il de même dans la société humaine? Non. À tous ses degrés nous rencontrons le mécontentement. J’excepte complètement ici ceux qui manquent du nécessaire. On ne saurait sans injustice assimiler aux mécontents ceux auxquels le froid, la faim, la misère arrachent des plaintes. Je ne veux m’occuper que de cette multitude de gens qui vivent dans des conditions après tout supportables. D’où vient leur mécontentement? Pourquoi se rencontre-t-il non seulement chez les personnes de condition modeste quoique suffisante, mais encore, sous des nuances toujours plus raffinées, jusque dans l’opulence et au sommet des situations sociales! On parle de bourgeois repus. Qui en parle? Ceux qui, les jugeant du dehors, pensent que depuis le temps qu’ils s’en donnent ils doivent en avoir vraiment assez. Mais eux-mêmes se jugent-ils satisfaits? Pas le moins du monde. S’il y a des gens riches et contents, soyez sûrs qu’ils ne sont pas contents parce qu’ils sont riches, mais parce qu’ils savent être contents. Une bête est repue parce qu’elle a mangé, elle se couche et dort. Un homme peut bien aussi se coucher et dormir pour un certain temps; mais cela ne dure jamais, il s’habitue au bien-être, s’en lasse et en demande un plus grand. L’appétit n’est pas apaisé chez l’homme par la nourriture, il vient en mangeant. Cela peut paraître absurde, c’est la pure vérité. Et le fait que ceux qui se plaignent le plus sont presque toujours ceux qui auraient le plus de raisons pour se déclarer satisfaits, prouve bien que le bonheur n’est pas lié au nombre de nos besoins et à l’empressement que nous mettons à les cultiver. Chacun est intéressé à se pénétrer de cette vérité. S’il ne le fait pas, si par un acte d’énergie, il ne parvient à limiter ses exigences, il risque de s’engager insensiblement sur la pente du désir. A retrouver sur le site de l’agence séminaire à Deauville. Suivez le lien pour en savoir plus.

beauté

Binationalité: Cohn-Bendit veut renvoyer Valls à l’école

Un message post par le premier ministre sur son compte Facebook lundi midi a fait ragir l’ex-dput europen Daniel Cohn-Bendit. Manuel Valls y affirme notamment, tort, que la double citoyennet n’est pas possible en Allemagne. Il a depuis modifi son post.

« La binationalité n’est pas autorisée en Allemagne ». Cette petite phrase, extraite d’une mise au point sur la déchéance de nationalité postée sur Facebook lundi midi par Manuel Valls, a fait bondir Daniel Cohn-Bendit. Et pour cause: l’ancien co-président du groupe Vert à l’Assemblée européenne a la double nationalité franco-allemandedepuis mai dernier.

Un double passeport obtenu au printemps

« Il faut de toute urgence que Manuel Valls retourne à l’école » s’est moqué Daniel Cohn-Bendit auprès de Libération. Et d’ajouter que « c’est Bernard Cazeneuve lui même », le ministre de l’Intérieur, qui lui a annoncé au printemps dernier l’octroi de son double passeport.

Né en France en 1945 à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne de parents juifs allemands cachés en France en raison des persécutions nazies, l’ancien député écologiste est resté apatride jusqu’en 1959, avant de choisir la nationalité allemande, pour échapper au service militaire français.

Lundi soir, une dizaine d’heures après avoir publié son message initial sur Facebook, Manuel Valls l’a modifié en retirant la phrase sur l’Allemagne qui avait fait réagir Daniel Cohn-Bendit.

Cantines: Yves Jego demande l’introduction des menus végétariens

Dans une lettre adresse Manuel Valls, Yves Jego demande au gouvernement de soutenir sa proposition de loi en faveur de l’instauration d’un menu vgtarien dans les cantines scolaires. Une ptition lance par le dput UDI a dj recueilli 150 000 signatures.

Sa pétition en faveur de l’introduction du menu végétarien dans les cantines scolaires a recueilli 150 000 signatures. Le député UDI Yves Jégo demande désormais au gouvernement de soutenir sa proposition de loi qu’il adéposée avec plusieurs parlementaires issus de tous les bancs pour offrir aux enfants des cantines scolaires une alternative sans viande.

« Ce succès populaire inattendu prouve s’il en était besoin l’actualité de cette question et m’amène à vous solliciter pour que le gouvernement prenne en compte ce sujet qui répond à plusieurs préoccupations », a écrit Yves Jégo dans un courrier envoyé cette semaine à Manuel Valls.

« Un immense gâchis alimentaire »

« C’est pourquoi je sollicite votre intervention personnelle pour que le gouvernement qui s’est montré jusqu’à présent plutôt opposé à cette idée, puisse avancer », ajoute-t-il.

« Le menu alternatif végétarien tel qu’il est souhaité par les signataires de la pétition en ligne a déjà été mis en place dans plusieurs communes. Il y rencontre un succès et est choisi par environ 20% des enfants concernés », affirme-t-il.

« Je comprends parfaitement qu’à l’heure de la crise de l’élevage qui frappe une partie du monde agricole, ce sujet puisse être sensible », écrit encore Yves Jégo. « Mais, notre devoir est d’expliquer aux éleveurs français tout d’abord que les marchés des cantines leur échappent dans la majeure partie des cas et qu’ensuite vouloir imposer à des enfants qui ne le souhaitent pas, de consommer de la viande, participe à un immense gâchis alimentaire ».

Le même texte déposé au Sénat

Le député ajoute qu’avec les autres parlementaires signataires de la pétition « nous nous tenons à votre entière disposition pour participer à tous les groupes de travail que vous souhaiteriez mettre en place afin que ce sujet puisse avancer ».

Parmi les cosignataires de la proposition de loi figurent les députées écologistes Cécile Duflot, Laurence Abeille et Isabelle Attard (apparentée), ainsi que le député Les Républicains Thierry Solère.Elle-même végétarienne, la sénatrice UDI Chantal Jouanno a déposé le même texte au Sénat ».

Le parcours compliqué des révisions constitutionnelles

Peut-être à l’occasion des repas de famille de Noël avez vous eu l’occasion d’évoquer la réforme constitutionnelle dont le projet de loi a été adopté mercredi en conseil des ministres.

Une réforme constitutionnelle se présente comme tous les autres projets de loi et est accompagné de l’avis du Conseil d’Etat. Avec un nom un peu pompeux de « Projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation » (il faudra faire un jour une note sur ces titres de lois qui sont avant tout des slogans publicitaires), celui-ci est composé de deux articles : l’un sur l’état d’urgence, l’autre sur la déchéance de nationalité.

L’article premier crée un nouvel article 36-1 qui inscrit dans la Constitution ce que la loi permet déjà : la possibilité de décréter l’état d’urgence (alors que le Conseil constitutionnel vient de dire que ce n’était pas indispensable). Le second article modifie l’article 34 de la Constitution qui porte sur le domaine de la loi, pour préciser que les lois fixent les règles sur la nationalité « y compris celles sur la déchéance ». Une révision constitutionnelle de précision…

L’étude des projets de loi constitutionnelle a ceci d’extraordinaire qu’elle ne connait pas les exceptions habituelles : il n’y a pas de procédure d’urgence (on ne peut étudier le texte à l’Assemblée que six semaines après son dépôt et il y a quatre semaines avant la première navette Assemblée-Sénat), pas de CMP, pas d’irrecevabilité financière, pas de de cavalier, pas d’entonnoir… Le gouvernement peut toutefois utiliser le vote bloqué (art 44), mais il ne l’a encore jamais fait.

L’étude se fait par la commission des Lois (qui s’appelle en fait « commission des lois constitutionnelles »). Toutefois comme pour les projets de loi de finances, l’étude en séance se fait sur le projet de loi initial du gouvernement (et pas sur le texte de la commission). Depuis la réforme du règlement l’an dernier, tous les députés peuvent déposer des amendements en commission (et pas les seuls commissaires aux Lois). Les parlementaires doivent veiller à être synthétiques : si la Constitution est trop bavarde ou trop précise, elle risque de limiter ensuite leur champ d’action.

Comme il n’y a pas de CMP, les députés et sénateurs doivent se mettre d’accord sur un texte identique, faute de quoi la navette peut se prolonger sans fin (une pensée pour la proposition de loi constitutionnelle sur le droit de vote des étrangers adoptée à l’Assemblée en 2000, modifiée par le Sénat en 2011 et qui devrait être réétudié par l’Assemblée vers 2025). Le Sénat a donc autant de poids que l’Assemblée dans ce processus. Il lui arrive donc de dicter quelques conditions pour accepter d’adopter un texte conforme. Plus qu’un compromise gauche-droite, c’est un compromis Assemblée-Sénat qui est indispensable dans une réforme constitutionnelle. Il risque d’être compliqué pour le gouvernement Valls de convaincre le Sénat de ne pas alourdir la barque en rajoutant telle ou telle disposition qui serait inacceptable pour une partie des députés de gauche. A un an de la Présidentielle, il pourrait être tentant de jouer à ce jeu.

Une fois que l’Assemblée et le Sénat se sont mis d’accord sur un texte identique, il faut encore une adoption finale. Pour les projets de loi constitutionnelle, déposés par le gouvernement, il faut que le texte soit approuvé par les 3/5ème des parlementaires réunis en congrès à Versailles, ou par une majorité de citoyens par référendum. Pour les propositions de loi constitutionnelle, qui sont déposées par des parlementaires, la réunion du congrès est impossible et il faut obligatoirement passer par le référendum (ce qui explique qu’aucune proposition de loi constitutionnelle n’ait jamais abouti). L’avantage du congrès c’est sa rapidité et sa prévisibilité, quand un référendum mobilise l’ensemble du pays pendant des semaines (et a parfois des résultats incertains).

C’est le Président de la République qui décide de choisir l’adoption par référendum ou par congrès. Il peut aussi enterrer la réforme comme c’est arrivé en 1973 ou en 2000 (le Sénat tient à jour un cimetière des révisions constitutionnelles inabouties).

Une fois adoptée, pour mettre en place la révision constitutionnelle, il est parfois nécessaire d’adopter des lois d’application, simples ou organiques (dont la procédure d’adoption est renforcée). Le projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation en prévoit déjà deux : une loi pour lister les mesures autorisées par l’état d’urgence, une autre pour définir les crimes et conditions qui entraîneront une déchéance de nationalité. Il faudra donc rajouter encore quelques mois, le temps d’écrire ces projets de loi, les soumettre au Conseil d’État et les faire adopter par le Parlement. Il a ainsi fallu attendre 2014 pour que soit adoptée la loi organique qui met en application la révision constitutionnelle sur le statut juridique du Président de la République… de 2007.

 Bref, si vous n’avez pas réussi à convaincre votre oncle et votre belle-sœur à Noël, vous pourrez toujours reparler de cette réforme au moment du repas de Pâques. Noël au balcon, Pâques au tison !

Déchéance de nationalité: François Hollande est-il un président de droite?

« Candidat de la droite », « Franois Le Pen »… Le prsident de la Rpublique est la cible de nombreuses critiques aprs son arbitrage rendu ce mercredi sur la dchance de la nationalit.

Le choix de François Hollande de conserver dans son projet de révision constitutionnelle la déchéance de nationalité, crée un profond malaise à gauche et place dans l’embarras la droite.

>> Lire: « Déchéance de nationalité, le débat qui fait craquer la gauche »

La mesure passe mal, en France comme à l’étranger.

« François Le Pen » titre un quotidien italien

Selon le quotidien communiste Italien Il manifesto, François Hollande est devenu « François Le Pen ». La faute à sa réforme de la Constitution « qui divise les socialistes et fait exulter le FN » note le journal.

Piketty, « l’infamie en plus de l’incompétence »

Sur son blog, l’économiste Thomas Piketty attaque frontalement le choix du gouvernement, quitte à sortir de sa réserve et de son domaine de compétence.

« A l’incompétence économique, voici que le gouvernement ajoute l’infamie. Non content de s’être trompé sur toute la ligne dans ses choix de politique économique depuis 2012, avec à la clé la montée du chômage et de la xénophobie, voici que le gouvernement se met à courir derrière le Front national, en imposant une mesure de déchéance de la nationalité que la gauche a toujours combattue. »

Pour Duflot, « une nouvelle blessure à nos valeurs »

La coprésidente des députés écologistes Cécile Duflot appelle « toutes les consciences républicaines à se réveiller », après la décision de l’exécutif de conserver dans son projet de révision constitutionnelle la déchéance de nationalité, jugeant que « voter contre s’impose ».

Interrogée sur France Inter, Cécile Duflot a estimé que la déchéance de la nationalité est « un symbole désastreux pour les binationaux », accusant l’exécutif de faire « de la tactique avec la République ». « Sur ces questions-là, qui sont des questions fondamentales (…), il ne faut pas oublier nos valeurs dans ces moments où c’est plus difficile peut-être de résister, mais où elles sont encore plus importantes », a-t-elle poursuivi.

Cécile Duflot avait « tend(u) la main » à François Hollande, au lendemain des élections régionales, pour bâtir une « coalition de transformation » englobant les écologistes et les communistes. Selon elle, la solution n’est pas dans « la recherche d’une synthèse avec la droite ». « Je continue à penser que la situation politique demanderait au contraire une coalition de transformation pour proposer une nouvelle politique. La décision du Président nous en éloigne ».

Daniel Cohn-Bendit: « Hollande, parfait président de droite! »

Daniel Cohn-Bendit était en colère ce jeudi matin sur Europe 1. « C’est une faute morale, une faute terrible ».

« Aujourd’hui en introduisant la déchéance et bien, vous introduisez la suspicion! Tous les Français sont égaux mais il y en a qui le sont un peu moins. Toute l’idée de la République s’effondre avec cette déchéance ».

« J’espère que François Hollande ne trouvera pas la majorité des 3/5, sinon il doit se présenter à la primaire de la droite. Il est le parfait président de la droite », a conclu « Dany le Rouge ».

Déchéance de nationalité: François Hollande est-il un président de droite?

AFP PHOTO / PATRICK HERTZOG

Une révision constitutionnelle allégée au menu du Conseil des ministres

Le projet de loi constitutionnelle de protection de la nation est prsente en Conseil des ministres ce mercredi. L’extension de la dchance de nationalit sera-t-elle abandonne, comme l’a indiqu Christiane Taubira?

L’exécutif dévoile ce mercredi en Conseil des ministres son « projet de loi constitutionnelle de protection de la nation », annoncé par François Hollande devant le Congrès après les attentats du 13 novembre. Le texte devrait finalement se concentrer sur l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution, après l’abandon selon toute vraisemblance de l’extension de la déchéance de nationalité.

Le gouvernement présentera par ailleurs son « projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé et son financement, l’efficacité et les garanties de la procédure pénale ». Devrait notamment y figurer l’autorisation des perquisitions de nuit dans certaines circonstances. Une conférence de presse est prévu à l’issue du Conseil des ministres, en présence de plusieurs membres du gouvernement (Justice, Finances, Intérieur).

> Lire: François Hollande ménage sa gauche et pourrait renoncer à la déchéance de nationalité

Christiane Taubira a-t-elle parlé trop tôt?

Le gouvernement l’avait laissé entendre depuis une semaine, Christiane Taubira l’a affirmé à l’occasion d’un déplacement en Algérie: finalement, le projet de révision constitutionnelle « ne retient pas » la déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour acte de terrorisme, une mesure très critiquée à gauche ces dernières semaines. « Cette déchéance de nationalité sur des personnes nées françaises, qui appartiennent depuis leur naissance à la communauté nationale, ça pose un problème de fond sur un principe fondamental qui est le droit du sol », a-t-elle expliqué à la radio algérienne Chaîne 3.

Son entourage a toutefois indiqué mardi soir que le texte n’était « pas totalement calé, pas bouclé ». « C’est l’orientation mais les calages sont en train de se faire, la question sera tranchée durant la nuit et la décision annoncée demain », a-t-on fait savoir. La Garde des sceaux a-t-elle malencontreusement dévoilé trop tôt l’arbitrage gouvernemental? Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll avait affirmé mardi matin que la décision du chef de l’Etat ne serait annoncée que mercredi. L’Elysée s’est refusé mardi à tout commentaire.

Un « reniement » dénoncé par la droite

Ce renoncement, s’il était confirmé, pourrait dissuader la droite d’approuver la réforme constitutionnelle promise par François Hollande. « Si tel était le projet présenté, je ne vois pas comment les Républicains pourraient voter une telle réforme de la Constitution, qui ne serait qu’une coquille vide », a réagi mardi le numéro deux des Républicains Laurent Wauquiez. La droite, inspiratrice de la mesure de déchéance de la nationalité, avait été contrainte de reconnaître l’habileté du chef de l’Etat lors du Congrès, mais son revirement lui offre une bonne occasion de dénoncer ses « reniements ».

La probable volte-face du chef de l’Etat pourrait mécontenter jusque dans les rangs du gouvernement. « A titre personnel, je pense que (la déchéance de nationalité) est une bonne décision (…) Je pense qu’il ne faut pas y renoncer », avait confié lundi la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal.

L’ancien ministre Benoît Hamon, lui, applaudit sur Twitter avant que cet abandon ne soit confirmé… De même, que le frondeur Pouria Amirshahi qui ne voulait pas de cette mesure qui « ne lutte en rien contre l’endoctrinement et le terrorisme et jette la suspicion sur certains compatriotes ». Mardi matin, deux des proches du chef de l’Etat, le président du groupe PS à l’Assemblée Bruno Le Roux et l’avocat Jean-Pierre Mignard, ont suggéré une porte de sortie, en proposant d’y substituer une peine d’indignité nationale. Cette peine avait été proposée par la droite en avril à l’Assemblée mais rejetée par la majorité.

Bernard Tapie menace d’être candidat à la présidentielle

Sur France 2, l’homme d’affaires a indiqu qu’il se lancerait si aucun candidat ne fait de propositions pour « modifier les structures » du chmage des jeunes.

Sachez-le, Bernard Tapie trouve que le chômage des jeunes, c’est mal. C’est la seule explication que l’homme d’affaires a trouvé au journal télévisé de France 2 pour justifier son retour annoncé en politique.

Donnant comme « modèle » Xavier Niel, le patron d’Iliad, qui a créé une école destinée aux futurs développeurs informatiques issus de tous milieux, Bernard Tapie a indiqué souhaiter vouloir « vulgariser les pépinières d’entreprises ». Si les deux principaux candidats à la présidentielle ne font pas de propositions pour « modifier les structures » qui emmènent au « chômage des jeunes », Bernard Tapie sera candidat à la présidentielle. Dans le cas contraire, « je reste chez moi », a déclaré l’homme d’affaires qui a refusé de dire avec quel parti politique il entendait se lancer ou si son projet était de droite ou de gauche.

Il a précisé que son retour en politique n’avait « aucun rapport » avec sa condamnation à rembourser les 405 millions d’euros perçus en 2008 dans l’affaire du Crédit lyonnais.

EN IMAGES. Les photos qui ont marqué l’actualité en 2015

Choquantes, mouvantes ou symboliques: ces images que l’on peut difficilement oublier sont autant de moments forts d’une anne l’actualit particulirement lourde. Revivez les vnements les plus importants en images, en France aussi bien que dans le reste du monde.

• Du 7 au 9 janvier – Ils ont voulu tuer Charlie

Christophe Josset

REUTERS/Reuters TV

Les frères Kouachi sèment la mort au journal satirique Charlie Hebdo à Paris le 7 janvier, tuant douze personnes au nom d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique, avant de fuir. Du 8 au 9, Amedy Coulibaly tue cinq personnes, à Montrouge puis lors d’une prise d’otages dans une supérette cacher porte de Vincennes. Les trois terroristes sont ensuite tués lors de deux assauts simultanés des forces de l’ordre, le 9 janvier.

Christophe Josset

REUTERS/Stephane Mahe

Ces attentats suscitent une vive émotion et une mobilisation en France comme à l’étranger pour défendre la liberté d’expression, lors de rassemblements sous le slogan « Je suis Charlie ».

Christophe Josset

REUTERS/Philippe Wojazer

Quatre jours après les attaques, ce sont 45 chefs d’Etat qui défilent aux côtés de François Hollande dans Paris. Ils n’occultent pas les millions de personnes qui marchent spontanément le même jour contre le terrorisme et en solidarité avec les victimes.

• 24 mars – Le crash de la Germanwings dans les Alpes françaises

Christophe Josset

REUTERS/Emmanuel Foudrot

Souffrant de troubles psychiatriques, le copilote Andreas Lubitz de la compagnie aérienne allemande à bas coûts écrase volontairement son A320 dans les Alpes du Sud, tuant sur le coup 149 passagers et membres d’équipage.

• 10 avril – Cuba et Etats-Unis, une réconciliation historique

Christophe Josset

REUTERS/Kevin Lamarque

Les deux pays décident de rétablir leurs relations diplomatiques: leurs présidents Raul Castro et Barack Obama se rencontrent à Panama. Une « normalisation » diplomatique historique alors que les Etats-Unis imposent un embargo commercial à l’île communiste depuis 1962.

• 2 juin – Scandale à la Fifa, le président Blatter démissionne

Christophe Josset

REUTERS/Arnd Wiegmann

Le président de la Fifa, organisation reine du football, démissionne: Joseph Blatter est poussé vers la sortie par un vaste scandale financier et entraîne dans sa chute Michel Platini, alors qu’une élection doit permettre de lui trouver un successeur le 26 février prochain.

• 12 juin – DSK, disqualifié mais relaxé dans l’affaire du Carlton de Lille

Christophe Josset

AFP / Philippe HUGUEN

Dominique Strauss-Kahn est relaxé dans l’affaire du Carlton de Lille, dans laquelle il était poursuivi depuis quatre ans pour proxénétisme aggravé. Mais son image semble définitivement écornée.

• 25 juin – Guerre ouverte entre taxis et chauffeurs Uber

Christophe Josset

REUTERS/Charles Platiau

Les agressions de taxis contre les VTC, dont les chauffeurs Uber et leur service UberPOP, se multiplient jusqu’à cette journée de manifestation contre la « concurrence sauvage », qui dégénère en affrontements.

• 26 juin – Sanglant attentat contre des touristes sur une plage de Tunisie

Christophe Josset

AFP / KENZO TRIBOUILLARD

Trois mois après l’attaque du musée du Bardo de Tunis où 21 étrangers sont tués, ce sont 38 touristes qui sont abattus devant un hôtel près de Sousse, dans le pire attentat jamais commis en Tunisie. Les deux massacres sont revendiqués par les djihadistes de l’Etat islamique.

• 26 juin – Les Etats-Unis légalisent le mariage gay

Christophe Josset

REUTERS/Gary Cameron

La Cour suprême américaine autorise, dans les 50 états, le mariage homosexuel: une décision historique alors que, jusqu’à cette date, seulement quelques états légalisaient de manière indépendante cette union.

• Juillet-août – La crise des migrants met l’Europe en émoi

Christophe Josset

REUTERS/Bernadett Szabo

Le flux de demandeurs d’asile qui arrivent dans l’Union européenne devraient dépasser le million en 2015, près de cinq fois plus que l’année précédente. Une crise migratoire et un drame humain sans précédent depuis 1945: chaque jour plus de 5000 migrants tentent de naviguer de la Turquie à la Grèce, mais plus de 800 sont morts lors de cette simple traversée depuis le début de l’année.

Christophe Josset

REUTERS/Pascal Rossignol

En France, le débat se cristallise autour de Calais, son camp de migrants surnommé la « Jungle » et la frontière que constitue le Tunnel sous la manche. Des tentatives d’intrusion massives de ceux espérant rejoindre le Royaume-Uni mettent les forces de sécurité et les riverains à cran.

• 14 juillet – Le Survol inédit de Pluton par une sonde de la Nasa

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NASA/JHUAPL/SwRI

Jamais l’Homme n’avait survolé cette planète naine, la dernière du Système solaire: la sonde New Horizon de la Nasa rapporte des photos d’une précision épatante de Pluton.

29 juillet – Un partie du mystère se lève sur la disparition du vol MH370

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AFP / YANNICK PITOU

Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines avait disparu des radars le 8 mars 2014 au-dessus de l’océan Indien. Après 17 mois de recherches vaines d’une épave, un fragment d’aile s’échoue sur l’île de La Réunion, suivi par de nombreux autres débris, livrant de premières explications sur ce mystérieux crash.

• 21 août – En Grèce, Tsipras perd son bras de fer sur la dette face à l’Union européenne

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AFP / JOHN MACDOUGALL

C’est le feuilleton et le bras de fer économique de l’année: entre Athènes et ses créanciers, la tension avait grandi depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement de gauche radicale d’Alexis Tsipras. La crise de la dette publique du pays fait voler en éclat sa coalition Syriza.

• 21 août – L’attaque du Thalys évitée, la France célèbre ses héros américains

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REUTERS/Michel Euler/Pool

Un carnage est évité dans un train Thalys parti d’Amsterdam pour Paris: Ayoub El Khazzani tente d’ouvrir le feu sur les passagers avant que plusieurs n’arrivent à le maitriser. Parmi eux, trois Américains, amis d’enfance et anciens militaires en vacances. Comme plusieurs autres personnes à bord, ils seront traités en héros et récompensés, notamment en France.

• 2 septembre – Aylan Kurdi, la photo choc qui fait basculer les migrants de la crise au drame

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afp.com/Nilufer Demir

L’Europe est secouée par la photo du corps d’un garçon Syrien de 3 ans, mort noyé dans le naufrage d’une embarcation de migrants en Turquie. Les photos d’Aylan Kurdi sont largement reprises par la presse européenne et contribuent à faire basculer l’opinion publique sur la crise des migrants.

• 24 septembre – La Mecque déplore la bousculade la plus meurtrière de son histoire

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REUTERS/Mohamed Al Hwaity

Plus de 2236 personnes meurent lors d’une bousculade aux raisons toujours inexpliquées, la pire de l’histoire de La Mecque. Une panique survenue moins de deux semaines après l’effondrement d’une grue sur la Grande Mosquée, qui avait déjà tué 109 fidèles venus pour un pèlerinage.

• 5 octobre – Chemises arrachées: les patrons d’Air France violentés par leurs salariés

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AFP / KENZO TRIBOUILLARD

Après l’annonce de 2900 emplois menacés par un plan social, la direction d’Air France se retrouve en proie à des violences en marge d’un comité central d’entreprise. Deux dirigeants dont le DRH sont contraints à s’enfuir, leurs chemises déchirées, en escaladant des grilles. Cinq salariés seront jugés en correctionnelle en mai prochain, quatre sont licenciés. L’image fera le tour du monde.

• 23 octobre – Le car de Puisseguin, pire accident de la route depuis 1982

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REUTERS/Regis Duvignau

Un camion entre en collision avec un autobus de personnes âgées à la sortie d’un virage en Gironde. L’accident fait s’embrasser les véhicules où 43 personnes meurent, soit l’accident de la route le plus meurtrier en France depuis 1982.

• 13 novembre – Le bourreau de Daech « Jihadi John » tué par une frappe américaine

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REUTERS/SITE Intel Group/Handout

L’armée américaine est « raisonnablement certaine » d’avoir tué dans une frappe de drone en Syrie le célèbre bourreau des djihadistes de l’Etat islamique, qui mettent régulièrement en scène leurs exécutions d’otages dans des vidéos de propagande.

• 13 novembre – Bataclan, 11e arrondissement… Paris redécouvre l’horreur djihadiste

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REUTERS/Carlo Allegri

130 personnes sont tuées et plus de 350 blessées dans une série d’attaques coordonnées à Paris: des kamikazes se font exploser à l’extérieur du Stade de France, des terroristes fusillent plusieurs terrasses de bars et restaurants dans les 10 et 11e arrondissement tandis que dans la salle du Bataclan, des victimes sont fauchées en plein concert à l’arme lourde. Le bilan en fait le pire attentat jamais commis en France.

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REUTERS/Christian Hartmann

Les auteurs sont huit djihadistes présumés dont l’action est revendiquée par le groupe Etat islamique. L’un d’eux, Salah Abdeslam, est toujours recherché. Le 18 novembre, la police prend d’assaut un appartement « conspiratif » à Saint-Denis près de Paris, où trois personnes seront tuées dont Abdelhamid Abaaoud, soupçonné d’être l’organisateur des attentats.

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REUTERS/Staff

Un deuil national de trois jours est décrété dès le 14 et l’état d’urgence instauré, alors que les frappes françaises sont intensifiées contre les positions de l’EI en Irak et en Syrie, le porte-avions Charles-de-Gaulle à l’appui. Dans le monde, le retentissement de ces attaques mobilise une solidarité envers la France sans précédent, à l’image des couleurs du drapeau national qui s’affiche sur tous les monuments internationaux.

• 12 décembre – Accord « historique » à la conférence climat COP 21 à Paris

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REUTERS/Philippe Wojazer

Les dirigeants de 195 pays ont mené à Paris, depuis le 30 novembre, des pourparlers pour limiter le réchauffement climatique: un accord universel jugé « historique » est adopté, sous l’égide de la France.