Monthly Archives: novembre 2016

Le « patrimoine universel », nouvelle utopie électorale de François Hollande?

Le président de la République préfèrerait à la mise en place d’un revenu universel la création d’un « patrimoine de départ » pour tous, sous la forme d’un prêt garanti par l’Etat. Nouveau cadeau électoral, projet sérieux, ou songe creux?

Un ballon d’essai, avant d’annoncer sa candidature à un second quinquennat? Selon L’Obs, François Hollande a confié à un proche qu’il songeait à une réforme pour doter chaque Français d’un prêt garanti par l’Etat, un « patrimoine de départ », destiné à contrer les inégalités. Sous la forme d’un cadeau de bienvenue dans la société, à un âge qui n’est pas précisé. Contrairement au revenu universel, ce système ne susciterait pas « sarcasme ou ironie », selon les propos rapportés. Car un prêt, lui, se rembourse.

Contacté par L’Express, l’entourage du président ne confirme pas cette piste de réflexion. A l’heure où les déroutes d’Hillary Clinton aux Etats-Unis et des partisans du Remain au Royaume-Uni sont attribuées au ressentiment des classes populaires contre une mondialisation inéquitable, il n’y aurait rien d’étonnant à ce qu’un président en exercice se penche sur la question des inégalités. D’autant que son Premier ministre, et potentiel rival, Manuel Valls a pris position pour un revenu garanti.

« Ce n’est pas forcément une mauvaise idée »

« Ce prêt, qui permettra d’acquérir un logement ou autre chose, sera pour beaucoup la condition pour s’en sortir », est censé avoir confié le chef de l’Etat. Acheter son logement, avec des prix immobiliers toujours aussi élevés? C’est dire si le projet, qui semble tomber des nues, est généreux. « Cela me rappelle la proposition de l’économiste Tony Atkinson, mais lui parle d’un don financé par l’impôt », relève pour L’Express Michael Förster, spécialiste des inégalités à l’OCDE. Le revenu universel impliquant déjà des problèmes de coût, le financement d’un patrimoine universel est-il envisageable?

« Ce n’est pas forcément une mauvaise idée. Elle se rapproche des prêts à remboursement contingent qui se pratiquent dans les pays scandinaves », décrypte pour L’Express Guillaume Allègre, à l’OFCE. « Il s’agit de prêts garantis par l’Etat pour financer ses études. Ils ne sont à rembourser qu’en cas d’obtention de revenus suffisants. Mais les sommes ne sont pas aussi importantes que celles qui permettent d’acheter un logement. » Quant à Tony Atkinson, il plaide pour « un héritage minimum universel, distribué à tous, à l’âge de 18 ans », explique L’Obs dans un article d’analyse.

« A-t-on a besoin d’une usine à gaz pareille? »

Le problème du financement se repose, à moins de faire une réforme fiscale révolutionnaire. Les prêts contingents scandinaves sont remboursés à 90%, ce qui limite leur impact budgétaire. Prêter de quoi s’acheter une maison à des personnes qui vont s’avérer insolvables, n’est-ce pas reproduire le risque d’une crise des subprime, cette fois à l’initiative de l’Etat? « Prêter pour l’achat du logement sans prendre les revenus en compte, c’est une fausse bonne idée », reconnaît Guillaume Allègre. « Il faudrait réserver ce type de financement pour les études, ou pour la création d’entreprise. »

« A-t-on besoin d’une usine à gaz pareille? L’argent public manque! Le scandale du logement, c’est que les 55-70 ans exploitent les jeunes avec des loyers hyper-élevés. Ce gouvernement a fait voter des dispositions qui permettent de défiscaliser pour ses propres enfants, elle est où sa boussole? », s’insurge pour L’Express Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Il dénonce avec tout autant de force les projets de revenu universel: « Il faut arrêter avec ça, il suffit de prendre une calculatrice pour comprendre que ça ne peut pas fonctionner. C’est un leurre politique. »

« Aucune solution ne se détache »

Différentes expériences de dotations des jeunes en capital ont été menées au Royaume-Uni, en Hongrie ou à Singapour, selon un rapport du centre d’analyse stratégique rendu en 2007 au Premier ministre de l’époque, Dominique de Villepin. En 2001, Tony Blair a créé le Child Trust Fund, qui dote les enfants des familles modestes de la somme de 500 livres (près de 600 euros au cours actuel), les plus aisés touchant deux fois moins. La somme reste bloquée jusqu’aux 18 ans du titulaire. Mais c’est aux parents d’abonder le compte. D’après les simulations, les enfants de riches toucheront quinze fois plus que les enfants de pauvres à leur majorité.

« Dans La Justice agraire, court essai publié en 1797, Thomas Paine proposait de verser une somme de 15 livres à tous les jeunes adultes arrivant à l’âge de vingt-et-un ans, afin de faciliter leur ‘commencement dans le monde' », écrit le centre d’analyse stratégique. Ce pécule devait permettre d’acheter une vache et des outils agricoles. Plus question de rembourser, sinon en devenant un citoyen responsable et productif. Voilà pour l’idéal de ce philosophe, un des pères fondateurs des Etats-Unis.

Mais un Etat moderne ne devrait-il pas être en mesure d’offrir aux citoyens ce « commencement dans le monde », notamment grâce aux infrastructures et à l’éducation financés par l’impôt? « La fonction publique, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas », vient de déclarer la ministre Annick Girardin. En France, « aucune solution ne se détache de l’ensemble des possibles », prévenaient les auteurs du rapport en 2007. C’est toujours le cas.

Face à Fillon, NKM veut faire entendre sa voix « sur les questions de société »

Soutien d’Alain Juppé lors de la primaire à droite, Nathalie Kosciusko-Morizet veut se rendre « utile » auprès de sa famille politique, mais rappelle les nombreux « points de désaccord » qui la séparent de François Fillon. Notamment sur « les questions de société ».

Nathalie Kosciuscko-Morizet, arrivée en 4e position au premier tour de la primaire de la droite, puis soutien d’Alain Juppé au second tour, a admis mardi avoir des « points de désaccord » avec François Fillon, « plutôt sur les questions de société ».

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« Mes points de désaccord » avec François Fillon, « ils sont plutôt sur les questions de société. Je rejoins plein de choses sur les questions de la fermeté, sur les questions régaliennes. Sur les questions économiques […] je crois vraiment qu’on a besoin de remettre beaucoup de liberté, beaucoup de souffle dans l’économie et les propositions que j’ai faites sur certains sujets, d’une certaine manière allaient plutôt plus loin », a-t-elle déclaré sur France Info.

« J’ai des positions plus ouvertes »

« Sur les questions de société, en revanche, oui j’ai des positions qui sont beaucoup plus ouvertes (…) et elles n’ont pas changé du fait de l’élection », a-t-elle affirmé, citant sa position sur l’avortement et la loi Taubira sur le mariage pour tous.

« Ceux qui pensent qu’il faut être à 100% d’accord avec quelqu’un pour travailler avec lui, il faut tous qu’ils aillent aux obsèques de Fidel Castro à Cuba », a-t-elle pour autant estimé. « Il n’y a que dans les Etats totalitaires où ça se passe comme ça. »

« Aujourd’hui, je souhaite que François Fillon, qui est le candidat de la droite et du centre, se mette en situation de rassembler, aille gagner la présidentielle », a déclaré NKM.

« J’essaierai de me rendre utile là où je le suis pour continuer à défendre mes idées, c’est-à-dire essayer de faire vivre cette ligne politique de modernité, dans le cadre d’un collectif pour lequel les Français ont désigné comme tête François Fillon », a-t-ajouté la députée de l’Essonne.

Fillon gagne la primaire de la droite et du centre…

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Présidentielle 2017: les militants communistes choisissent Mélenchon

Les militants communistes votent à 53,6% en faveur d’un soutien à Mélenchon, selon la direction du PCF.

Les adhérents ont infirmé le vote des dirigeants. Moins d’un mois après le vote des déléguées nationaux du Parti communiste qui refusaient de se ranger derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle, les militants votent à 53,6% en faveur de son soutien, selon la direction du Parti communiste.

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Pierre Laurent, qui avait exprimé son soutien, s’est réjoui du résultat de ce vote des militants.

« Les votes et les débats sur ces deux options ont été partagés. Quels qu’aient été leur choix, l’unité des communistes est désormais indispensable », le soutien au leader de la France insoumise devenant « la décision du Parti communiste français », a-t-il indiqué dans un communiqué, au terme de trois jours de vote des militants.

Des militants de la CGT s’invitent à la première séance de dédicaces de Macron

Ce jeudi, le candidat à la présidentielle a été sifflé par des militants de la CGT à Paris, alors qu’il allait dédicacer son livre pour la première fois.

« Révolutionnaire, imposteur », « Macron dégage », « Macron on t’attend ». Tels étaient les slogans vigoureusement scandés par les militants de la CGT qui se sont invités à la première séance de dédicaces d’Emmanuel Macron, ce lundi à la Fnac des Ternes à Paris. L’ancien ministre de l’Economie et candidat à l’élection présidentielle était venu présenter son livre Révolution.

Ils étaient une vingtaine de manifestants à brandir une large banderole sur laquelle était inscrit « La Fnac contre la loi ‘travaille’ et « ta loi on n’en veut pas », à grand renfort de sifflets.

« On ne se laissera pas bloquer par une minorité »

A l’arrivée d’Emmanuel Macron, la centaine de supporters qui l’attendaient ont difficilement tenté de couvrir les cris des manifestants en scandant « Macron président ».

Avant d’entamer ses dédicaces, le candidat a assuré à son public avoir proposé « comme je le fais à chaque fois », de recevoir les syndicalistes « pour pouvoir discuter ». « Leur souhait n’est pas de discuter, donc on va faire comme si de rien n’était », a-t-il déclaré. « On ne se laissera pas bloquer par une minorité qui ne veut pas avancer », a-t-il ajouté, en arborant un grand sourire.

Fillon sur la Syrie: « Parle-t-il de dialogue ou de restauration du régime? »

L’ancien Premier ministre, dont la proximité avec Vladimir Poutine est connue, a déclaré sur LCI qu’il faillait « négocier » avec le régime de Bachar el-Assad.

Au lendemain de sa victoire écrasante au premier tour de la primaire de la droite, François Fillon était interrogé, sur LCI, sur sa position vis-à-vis de la Russie et du Proche-Orient. « Ce n’est pas parce qu’on s’offusque de la situation en Syrie qu’elle va changer », a-t-il notamment déclaré avant d’appeler à renouer avec Moscou et à dialoguer avec le régime syrien. L’analyse du politologue Julien Théron, enseignant à Sciences-Po Saint-Germain et Paris II-Assas.

François Fillon explique que « la Russie ne constitue en rien une menace pour notre sécurité ». Partagez-vous cet avis?

Qu’il explique cela à l’Ukraine! La Russie s’est emparée d’une partie de son territoire (la Crimée) et a profondément déstabilisé l’Est du pays. Qu’il prenne en compte les inquiétudes des Pays baltes. Moscou explique vouloir réagir si la Russie « se sent » menacée, mais personne ne l’attaque.

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La Russie mène une stratégie de déstabilisation multi-vectorielle. Elle fait pression sur plusieurs pays au travers de zones grises (Transnistrie, Abkhazie, Ossétie) et mène une véritable ingérence politique dans les pays occidentaux via son alliance avec les partis populistes et europhobes.

Selon l’ex-Premier ministre, il n’y a que deux moyens de mettre fin à la guerre en Syrie: « une intervention massive des Occidentaux », ou « parler avec ceux qui ont les moyens d’arrêter le massacre »…

Au plan théorique, un accord négocié est bien entendu une meilleure solution qu’une intervention. Reste que discuter, c’est ce que l’on s’efforce de faire depuis 2011. Il y a eu plusieurs tentatives de négociations, plusieurs accords de cessez-le-feu. Des accords sur une forme alternative de gouvernance de transition ont même été ébauchés. Mais ce dialogue n’a rien donné. Notamment parce que l’on a restreint le champ de discussion à la seule Syrie alors qu’il s’agit d’un conflit régionalisé, avec des forces trans-étatiques comme le PKK, le Hezbollah libanais, des milices chiites irakiennes et bien sûr l’Iran.

Une autre raison est que l’on ne s’est pas donné les moyens de faire respecter les accords passés, quand bien même étaient-ils partiels et appliqués à la seule Syrie. Enfin, on est parti du principe que tous les acteurs recherchaient un consensus de bonne foi, ce qui s’est largement démontré être erroné.

Le régime syrien lui-même, comme la Russie et l’Iran, exclut toute idée de transition. Il ne parle que de reconquête. Sans pression, il n’y a donc rien à négocier. Si l’idée de Fillon est la consolidation d’un pouvoir chiite à Bagdad et la restauration d’un pouvoir alaouite [la communauté du président Assad, une confession issue du chiisme, minoritaire] à Damas, cela ne résoudra en rien la question du djihadisme. Les groupes extrémistes sunnites ont justement proliféré en raison des discriminations et des persécutions dont les sunnites ont été la cible en Irak et en Syrie.

Une intervention « massive » peut-elle être une solution?

Bien sûr que non. Ça serait une très mauvaise idée. Et personne ne l’envisage. Les militaires expliquent eux-mêmes qu’il est impossible de sortir d’un conflit sans solution politique, qui devrait en revanche inclure des contingents limités d’instauration et de maintien de la paix afin de geler les combats et rééquilibrer la gouvernance régionale. C’est ce sur quoi il faudrait travailler, dans le cadre onusien, tout en se donnant les moyens de convaincre les différentes parties.

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5 faits surprenants sur les résultats de la primaire à droite

Nicolas Sarkozy lâché dans ses principaux fiefs, la raclée de Copé, le score de Poisson à Rambouillet, Juppé sonné… Les surprises du premier tour de la primaire de la droite et du centre.

Un duel inattendu se jouera entre François Fillon et Alain Juppé au second tour de la primaire à droite. Les sondages avaient perçu – tardivement – une dynamique pour l’ancien Premier ministre, mais personne ne lui prédisait un score aussi important. Après le favori Juppé qui finit deuxième, l’élimination de Nicolas Sarkozy et la révélation NKM, voici cinq autres situations surprenantes de ce premier tour.

Sarkozy battu chez Estrosi et Ciotti

Outre sa défaite dans les Hauts-de-Seine, sa terre d’élection, l’ancien chef de l’Etat n’a pas convaincu dans un de ses fiefs: la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. A Nice, dont l’ancien maire n’est autre que le lieutenant de Sarkozy, Christian Estrosi, il est battu par François Fillon (35,5% contre 38,61%).

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Il ne recueille que 33,9% des voix, contre 40,83% pour son ancien Premier ministre, dans le département des Alpes-Maritimes, fief de son porte-parole Eric Ciotti. Idem pour le Var et le Vaucluse où il termine deuxième.

Copé, presque autant de voix que les votes blancs et nuls

Le maire de Meaux a joué crânement sa chance pour revenir de plein pied dans le jeu politique à droite, notamment lors des débats télévisés, promettant la « vraie rupture » opposée à celle que n’aurait pas réalisé Nicolas Sarkozy lors de son quinquennat. Mais Jean-François Copé a connu dimanche une défaite sous forme de raclée.

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Le député Les Républicains récolte 0,3% des suffrages, à peine 2000 voix de plus que les votes blancs et nuls. Dans une très large majorité de départements, il n’atteint pas 0,5% des votes. Excepté dans la 6e circonscription de Seine-et-Marne, où il réuni plus de 13% des voix, note Le Monde.

Poisson, au coude-à-coude avec Sarkozy à Rambouillet

Le moins connu des candidats n’a pas fini dernier. Successeur de Christine Boutin au Parti chrétien démocrate, fervent opposant au mariage gay, l’ultra-conservateur Jean-Frédéric Poisson termine sixième, juste devant Jean-François Copé.

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A Rambouillet, ville du sud des Yvelines dont il a été maire entre 2004 et 2007, le député a même fait un très bon score. Selon Le Parisien, il recueille 11,57% des voix, contre 1,5% à l’échelle nationale. D’après les chiffres du Monde, le député des Yvelines oscille entre la troisième et la quatrième place (avec Nicolas Sarkozy), selon les bureaux de vote. Il termine également quatrième dans son département (3,5%).

A Fougères, un vote trop passionné annulé

La voix devait revenir à Nicolas Sarkozy. Malheureusement pour lui, la personne venue voter dans ce bureau de vote a Fougères (Bretagne) ne s’est pas contentée de glisser le bulletin dans l’enveloppe. Elle y a laissé une trace de rouge à lèvres. « La personne a dû embrasser le bulletin », a confié un militant au quotidien Ouest France. Le vote a été annulé.

Mais cette anecdote ne suffit pas à expliquer la défaite de l’ancien président. Amers, ses supporters incriminaient dès le début de la soirée la mobilisation des électeurs de gauche. Estimée à 15% des participants par un sondage Elabe/BFM, elle n’explique pourtant pas le succès de François Fillon.

La rumeur du retrait d’Alain Juppé

Avec 28,6% des voix contre 44,1% pour François Fillon, la surprise de la défaite a été vive dans le camp Juppé. A tel point que la rumeur a enflé dimanche soir: son champion se serait demandé s’il ne valait mieux pas renoncer à concourir pour le second tour. D’autant que Nicolas Sarkozy, troisième avec un peu plus de 20%, a rapidement appelé à voter pour son ex-Premier ministre.

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Quand Nathalie Kosciusko-Morizet appelle Alain Juppé pour lui demander quelle consigne de vote elle devait donner, il lui demande 10 minutes de réflexion, raconte L’Obs. C’est elle qui le rappelle vers 22h30 pour qu’il lui confirme son maintien. Cette hésitation aurait retardé sa prise de parole jusqu’à 22h45, quand il a annoncé « continuer le combat pour tous ceux qui croient en moi, pour mes convictions, pour l’idée que je me fais de la France. »

Pour l’ex-favori des sondages, il s’agit maintenant de faire bonne figure jusqu’au bout. Interrogé au sujet de cette rumeur au 20h de France2, Alain Juppé a assuré qu’il n’avait « pas hésité une seconde. »

LIRE AUSSI >> Pourquoi Alain Juppé est vraiment mal

1er tour de la primaire de la Droite et du Centre…

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Dernier débat de la primaire à droite sur France 2: Léa Salamé privée d’antenne?

Pour le troisième et dernier débat de la primaire à droite, qui sera diffusé sur France 2 et Europe 1 ce jeudi, pas de Léa Salamé à l’horizon. Sa double casquette de chroniqueuse chez France Inter, dans un débat diffusé par Europe 1, est-elle en cause?

Sans attendre le contenu du dernier débat de la primaire de droite, on peut déjà s’attendre à une surprise. Léa Salamé, nouvelle « star » de la politique chez France Télévisions depuis le mois de juin, sera absente du panel de journalistes chargés d’interroger et de modérer Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon et leurs challengers.

A SUIVRE >> Le troisième débat de la primaire de droite

Seuls Jean-Pierre Elkabbach d’Europe 1, Nathalie Saint-Cricq de France 2 et Hervé Favre de La Voix du Nord auront voix au chapitre.

Une guerre des radios?

Selon Le Parisien, Léa Salamé, que L’Express a tenté de joindre sans succès ce jeudi matin, serait victime d’une « banale guerre de radio ». « Ni France Inter, ni Europe 1 ne souhaitaient que la présentatrice de l’interview de 7h50 d’Inter soit dans une émission diffusée sur Europe 1 », indique au quotidien un proche de l’animatrice.

France Inter, contactée par L’Express, assure ne pas avoir refusé de « prêter » son animatrice pour le débat de ce jeudi. L’émission étant diffusée sur la station concurrente du groupe Lagardère, il est probable en revanche que la direction de l’antenne n’ait pas voulu laisser d’espace à une animatrice rivale.

Chez Europe 1, on clame que chaque organe de presse a « décidé lui-même de son intervieweur. » Jean-Pierre Elkabbach, 79 ans, a ainsi été préféré à Thomas Sotto, pour sa « légitimité », selon Fabien Namias, patron de l’antenne.

Un choix qui ferait lui-aussi grincer des dents l’entourage de certains candidats, déçus par le manque de modernité de leurs intervieweurs.

Chez France Télévisions, on ne comprend pas la polémique. « Pourquoi Léa Salamé aurait-elle dû être présente?, s’interroge une source au sein groupe. Nathalie Saint-Cricq est chef du service politique de France 2, il est tout à fait normal qu’elle soit là ce soir, comme elle sera là pour la primaire à gauche. »

Field a-t-il voulu favoriser son ancien employeur?

L’éviction de Léa Salamé sonne-t-elle une nouvelle crise chez France Télévisions? Dans les colonnes du Parisien, des salariés de Radio France ne se remettent « toujours pas [de ce] que Michel Field, le patron de l’info de France Télévisions et transfuge d’Europe 1, ait choisi de travailler avec son ancienne radio », où il a officié de 1995 à 2015.

« Cela n’a rien à voir », objecte la communication de France Télévisions. « On se sent libre de nos partenariats, on souhaitait un pluralisme des médias. Pour les présidentielles, cela se fera avec Radio France. »

Législatives 2017: des ministres rejoignent les députés PS qui jettent l’éponge

À un mois de la convention nationale d’investiture du Parti socialiste, bon nombre de députés de la majorité ont annoncé qu’ils ne se représenteraient pas aux prochaines élections législatives. Certains ministres ont rejoint leurs rangs.

Assiste-t-on, à 7 mois des élections législatives de 2017, à un renoncement général au sein de la majorité socialiste? Alors que plusieurs députés ont récemment annoncé qu’ils n’appartiendraient pas à la prochaine législature, certains membres du gouvernement sont désormais dans le même cas. Dernier en date: Thierry Mandon, secrétaire d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur, qui a déclaré mercredi au Mondeque « deux mandats de député, ça suffit ».

Cette annonce, que l’ancien lieutenant d’Arnaud Montebourg justifie par sa volonté de « rénover le PS », fait écho aux mésaventures de Myriam El Khomri et Audrey Azoulay à Paris.

Le ‘niet’ d’Anne Hidalgo

La ministre du Travail, suppléante du vallsiste Christophe Caresche dans le XVIIIe arrondissement de la capitale, a été pressentie pour relever le gant dans cette circonscription prenable, malgré l’impopularité du pouvoir socialiste. C’était sans compter le refus d’Anne Hidalgo, dont Myriam El Khomri fut la porte-parole lors des élections municipales de 2014.

Les espoirs d’Audrey Azoulay, ministre de la Culture, d’être parachutée dans la 6e circonscription de Paris -à cheval entre le XIe et le XXe arrondissement- ont également été douchés par la maire. Un ‘niet’ dont les coulisses ont été révélées par L’Opinion.

Un quart des députés PS se désiste

Plus inquiétante, cependant, fut la pluie d’annonces de désistements, parmi les députés PS, pour les législatives qui se tiendront les 11 et 18 juin prochains. En septembre, le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Bruno Le Roux, a déclaré à l’AFP qu’un « bon quart » des députés ne se représenteraient pas. Sachant que le groupe majoritaire compte 289 membres (dont 13 apparentés), cela signifie qu’au moins 70 élus ne concourront pas pour siéger dans la XVe législature.

C’est « peut-être un peu plus que d’habitude », avait admis Bruno Le Roux, qui considérait toutefois que « si tout allait très bien, le nombre ne serait pas forcément très différent ». Une chose est sûre: depuis septembre, les désistements n’ont pas cessé. Outre Christophe Caresche, qui laisse donc sa place à Myriam El Khomri, le député de l’Essonne Sébastien Pietrasanta, désabusé par le « populisme ambiant », a également rendu son tablier.