Monthly Archives: septembre 2016

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A quelques mois des élections, l’exécutif soigne sa gauche

A l’approche des échéances électorales, Manuel Valls et François Hollande multiplient les gestes à destination de la gauche, pour tenter de donner tort aux sondages.

Ecole obligatoire de 3 à 18 ans, lutte contre la pauvreté, défense de l’État et des fonctionnaires: à l’approche des élections législatives et de la présidentielle, au printemps prochain, l’exécutif donne, depuis plusieurs semaines, un coup de barre à gauche. Objectif: cajoler la gauche, et tenter d’enrayer la percée d’Emmanuel Macron mais aussi de Jean-Luc Mélenchon.

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Multiplier les symboles

Toute la semaine, François Hollande et le gouvernement se sont illustrés dans le cadre de cette nouvelle stratégie. Mercredi, à l’Elysée, lors d’une cérémonie de réintégration dans leurs grades militaires de quatre mineurs grévistes de 1948, le chef de l’Etat en a profité pour célébrer les valeurs et les luttes de la gauche. Il a également rendu un homme à Christiane Taubira, icône de la gauche, présente au « Château ».

Rue de Grenelle, au ministère de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem réfléchit à élargir la durée obligatoire de la scolarité. En début de semaine, elle a proposé de rendre l’école obligatoire de 3 à 18 ans.

Même sur le dossier sensible des réfugiés, le discours a évolué, et François Hollande et ses ministres répliquent à la droite que la répartition des 9000 migrants de Calais ne pose pas de problème insurmontable.

Charger Sarkozy, épargner les frondeurs

Les boucs-émissaires ont également changé. Nicolas Sarkozy, désormais lancé dans la course à la primaire de la droite, est redevenu la cible préférée du couple exécutif, suivi de l’ancien ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, qui pourrait décider de tenter de conquérir l’Elysée. Par ailleurs, le discours s’est nettement apaisé vis-à-vis des frondeurs et de la gauche de la gauche.

Terminé donc les tentatives d’union nationale et les emprunts à la droite type déchéance de nationalité, qui s’est soldée par un fiasco. A sept mois de la présidentielle, François Hollande, donné éliminé dès le premier tour, comme les autres présidentiables socialistes, veut rassembler autour de lui. Y arrivera-t-il?

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A Calais, Hollande rencontrera les élus mais pas les migrants

François Hollande se rend ce lundi à Calais sur fond de campagne électorale. Le chef de l’Etat doit rencontrer élus, acteurs associatif et chefs d’entreprise mais aucun déplacement dans la « Jungle » n’est prévu.

François Hollande n’y avait plus mis les pieds depuis le début de son quinquennat. Ce lundi, le chef de l’Etat sera à Calais, ville tristement célèbre pour sa « jungle », un campement sauvage qui doit être démantelé prochainement et où s’entasse entre 7 000 et 10 000 migrants. Des réfugiés qui attendent, un jour, de pouvoir passer en Angleterre, où l’accès à un emploi est plus facile que dans l’Hexagone.

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Un déplacement aux allures de campagne, quelques jours après la visite de Nicolas Sarkozy qui a fait des questions migratoires et d’identité des thèmes phares de sa campagne pour la primaire à droite.

Aucun déplacement dans la « jungle »

Le chef de l’Etat doit rencontrer les forces de l’ordre, des élus, ainsi que des chefs d’entreprises et des acteurs associatifs. En revanche, aucune séquence n’est prévue sur le campement de la « jungle ». « Notre conviction, c’est que sur ce sujet, il est possible de faire appel à la raison des gens. Ce sont des sujets d’une très grande complexité, d’une très grande sensibilité mais, derrière les surenchères politiques, le brouhaha médiatique, il est possible d’expliquer les choses », veut-on croire à l’Élysée, qui anticipe « un discours d’équilibre » du chef de l’État.

Samedi déjà, François Hollande avait affirmé sa volonté de « démanteler Calais entièrement » et assuré que la France ne serait « pas un pays de campements », à l’occasion d’une visite à Tours dans l’un des 164 centres d’accueil et d’orientation (CAO) ouverts pour accueillir les migrants évacués de Calais et de Paris.

Fronde contre l’accueil des migrants

La visite du chef de l’Etat dans le Pas-de-Calais intervient dans un contexte tendu et de polémiques croissantes sur la répartition des migrants de Calais, pour lesquels l’Etat cherche à créer 9 000 nouvelles places en CAO d’ici la fin de l’année.

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Une répartition qui fait hurler à droite. Depuis plusieurs jours, Laurent Wauquiez, le président par intérim du parti Les Républicains, agite la menace de la création de « mini-Calais » ou de « mini-campements » dans l’hexagone. Sur le terrain, des opposants se mobilisent dans les communes concernées contre l’ouverture et l’accueil de migrants.

Un mur « anti-migrants »

Par ailleurs, la visite présidentielle se déroulera dans un climat électrique, en pleine construction d’un mur de béton « anti-intrusion » censé empêcher les migrants de monter dans des camions et gagner le port pour rejoindre la Grande-Bretagne.

La maire de la ville, Natacha Bouchart (LR), devenue hostile depuis peu à la construction de ce mur, a menacé vendredi de prendre si besoin un « arrêté interruptif » de ces travaux. Cependant, « la préfecture peut passer outre » cet arrêté et ne pas l’appliquer, a précisé l’édile à l’AFP.

Bientôt des parcs ouverts aux naturistes à Paris?

Trois écologistes du Conseil de Paris ont déposé une proposition pour expérimenter un espace en plein air ouvert à la nudité dans Paris. Leur voeu sera examiné à partir de lundi.

Et si Paris ouvrait ses parcs aux naturistes? C’est la proposition de trois élus du groupe écologiste qui sera débattue en Conseil de Paris, de lundi à mercredi. Anne Souyris, David Belliard et Jérôme Gleizes veulent que la capitale française teste une zone d’expérimentation du naturisme.

« C’est une excellente nouvelle, cela peut faire avancer le pays », assure à L’Express, Jacques Frichon, vice-président de l’Association pour la promotion du naturisme en liberté (APNEL), faisant valoir que « la nudité permet d’être en accord avec son paraître » et peut ainsi « apporter une certaine sérénité ».

Paris en retard sur les autres villes

S’il existe de nombreuses villes en France qui ouvrent déjà des lieux aux naturistes, Paris reste très en retard par rapport au nombre d’habitants. « A Mulhouse ou à Dijon, il existe des lieux pour les naturistes. A Paris, seule la piscine Roger le Gall, dans le 12ème, permet de se baigner nu », explique à L’Express, Julie Leclerc, attachée de presse de l’APNEL. Un seul endroit fermé et des conditions d’accès restreintes. « Il faut payer une cotisation, les horaires d’ouvertures sont réduits et il y a beaucoup de monde », détaille-t-elle. La législation est bien plus souple dans d’autres villes européennes en Allemagne et en Espagne. « A Berlin ou Munich, le naturisme peut se pratiquer dans de nombreuses zones en plein air comme les parcs », détaille Julie Leclerc.

« Un vieux projet »

« C’est un vieux projet », raconte Jacques Frimon, « nous évoquons cela depuis 2010 avec certains élus verts ». L’idée s’est finalement concrétisée cet été. « Un atelier sur le naturisme a été organisé par Europe Ecologie-Les Verts pendant son université d’été », à Lorient fin août. L’autre accélérateur? « La direction de la fête de L’Humanité nous a beaucoup aidés », indique Jacques Frimon, car « tout s’est bien déroulé et nous avons été très bien accueillis, sans agressivité », pour cette première participation.

Un endroit ouvert à tous

Ce que veulent les naturistes? Un endroit libre d’accès. « Nous ne voulons pas d’un espace clos », affirme Julie Leclerc. « Notre idéal, c’est la mixité partout et non pas des ghettos, donc nous souhaitons un espace délimité mais ouvert à tous où chacun aura la possibilité de se déshabiller s’il le souhaite », ajoute Jacques Frimon.

La proposition des élus verts sera débattue de lundi à mercredi en Conseil de Paris. Elle pourrait aboutir à une expérimentation à partir de l’été prochain dans un lieu « en plein air délimité au sein d’un espace vert ou piéton ». L’idéal? « Nous pensons au parc Daumesnil car il y a un lac, donc nous pourrions bénéficier d’un espace de baignade », espère le vice-président de l’APNEL. En revanche, Jacques Frimon souhaite que l’espace soit « gardé », afin d’éviter tout « débordement » comme la présence « d’exhibitionnistes ».

Des policiers Belges « passent » des migrants en France

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Nicolas Sarkozy: « Dès que l’on devient français, nos ancêtres sont gaulois »

Lors d’un meeting ce lundi à Franconville, le candidat à la primaire à droite a lancé un nouvel appel à « l’assimilation », face à une « intégration qui ne marche plus ».

Nicolas Sarkozy a fait le pari d’une campagne droitière pour remporter la primaire à droite. Son dernier meeting illustre parfaitement cette stratégie, qui vise à cajoler la base de son électorat. Lors d’un déplacement à Franconville, dans le Val d’Oise, l’ancien chef de l’Etat a affirmé qu’à partir du moment où l’on devient français, « l’on vit comme un Français et nos ancêtres sont les gaulois ».

Nicolas Sarkozy a également dénoncé « l’islam extrémiste et politique » dont le but est de « provoquer la République », lors d’une réunion publique, devant une salle comble. « Je serai le président de l’action, je n’accepte pas les 238 morts », victimes des attentats depuis janvier 2015, a-t-il ajouté, promettant de mener « une guerre impitoyable » au terrorisme islamiste.

« Si l’on veut devenir français, on vit comme un Français »

« Je n’accepterai pas les comportements moyenâgeux qui veulent qu’un homme se baigne en maillot de bain, quand les femmes sont enfermées » dans des burkinis, a-t-il également affirmé. Dénonçant à nouveau « la tyrannie des minorités », il a assuré que s’il gagnait en 2017, il serait « le président de la communauté nationale car en France, la seule communauté qui vaille est la communauté française ».

« Si l’on veut devenir français, on parle français, on vit comme un Français. Nous ne nous contenterons plus d’une intégration qui ne marche plus, nous exigeons l’assimilation. Dès que vous devenez français, vos ancêtres sont gaulois. ‘J’aime la France, j’apprends l’histoire de France, je vis comme un Français », doit se dire celui qui devient français, a-t-il ajouté.

François Hollande va recevoir le prix « d’homme d’Etat mondial de l’année »

Au plus bas dans les sondages, François Hollande recevra lundi, à New York, le prix décerné par la fondation inter-confessionnelle américaine Appeal of conscience.

Si une majorité de Français ne le portent plus dans leur coeur, la fondation américaine Appeal of conscience trouve au contraire à François Hollande des qualités exceptionnelles. L’organisme, qui l’a désigné « homme d’Etat mondial de l’année » en mai dernier, salue en effet « son leadership dans la sauvegarde de la démocratie et de la liberté dans un moment d’attaques terroristes et pour sa contribution à la stabilité et à la sécurité mondiales ».

Fondée en 1965 par le rabbin Arthur Schneier, survivant de la Shoah et rabbin de la Park East Synagogue de New York, la fondation Appeal of conscience promeut « la paix, la tolérance, et la résolution des conflits ethniques ».

Le président français recevra son prix lundi à New York, où il doit assister à la 71ème Assemblée générale des Nations unies. De quoi susciter quelques railleries sur les réseaux sociaux.

Plusieurs autres chefs d’Etat ont été primés par la fondation ces dernières années. Nicolas Sarkozy avait ainsi été récompensé en 2008. L’année dernière, c’est le désormais ex-Premier ministre britannique, David Cameron, qui avait reçu le prix.

Marseille à l’heure de la VR

Récemment, à l’occasion d’un incentive à Marseille, j’ai enfin été amené à essayer un casque de réalité virtuelle. Et vous savez quoi ? J’ai pris un pied incroyable. Moi qui considérais l’approche de cette technologie d’un air dubitatif, j’envisage maintenant de m’offrir un HTC Vive. C’est dire si j’ai changé mon fusil d’épaule ! Je ne croyais pas trop en cette technologie, comme la plupart des gens que je connais, d’ailleurs. Mais nous nous sommes à l’évidence fourvoyés. Il faut essayer soi-même pour vraiment comprendre à quel point c’est bluffant. C’est réel au point que c’en est parfois dérangeant. Pas en terme de réalisme, évidemment. D’ailleurs, on se rend bien compte qu’on est dans un milieu pixelisé. Mais le sentiment d’immersion est si efficace tout du long que vous avez réellement la sensation de vivre dans cet autre monde. A compte du moment où l’expérience débute, un basculement semble se produire dans le cerveau : il examine ce qu’il voit comme une réalité à part entière. Mes collègues et moi avons eu droit à des expériences très différentes lors de cet incentive, mais le summum a été pour tout le monde une courte séquence de jeu en vue subjective dans lequel il fallait explorer un couloir hanté. Ca avait beau n’être qu’un jeu, tous ceux qui ont voulu le tester ont eu des mouvements de panique à plusieurs reprises. Ca a suscité quelques scènes très amusantes, mais cela montre surtout que les émotions qu’on peut avoir avec un casque sont sans commune mesure avec ce qu’on ressent devant un écran. Avec la télé, le divertissement proposé tient dans une fenêtre, devant laquelle il y a une réalité apaisante : les murs, votre épouse, ou le hamster qui fait un boucan d’enfer quand vient le soir. Alors qu’en VR, la réalité disparaît complètement : vous vous retrouvez seul dans un autre univers. Cette révolution est un peu affolante mais aussi très aguichante, et je suis maintenant sûr d’y céder. Soit dit en passant, j’ai été séduit par cet incentive à Marseille. Je vous mets d’ailleurs en lien l’agence qui nous l’a concocté.

La Manif pour tous compte bien s’incruster dans la présidentielle

Le mouvement catholique qui s’oppose encore et toujours à la loi Taubira organise ce week-end son université d’été. Et compte bien porter ses idées à l’approche des échéances électorales. Mais le peut-il?

La Manif pour tous revient, encore. À quelques mois des échéances électorales de 2017, le mouvement catholique traditionaliste, qui a organisé la contestation contre le mariage pour tous en 2013, compte peser dans le débat public et politique. Si l’organisation, affaiblie, cherche un nouveau souffle, ses idées ont essaimé dans la sphère publique.

Des idées rassemblées dans un document de 40 propositions présentées en début de semaine et qui seront évoquées ce week-end lors de l’université d’été du collectif. Pêle-mêle, il veut renforcer l’illégalité de la PMA et de la GPA, abroger la loi Taubira et constitutionnaliser le mariage entre un homme et une femme.

Une organisation en mutation

La Manif pour tous (LMPT) a-t-elle les moyens de ses ambitions, trois ans après l’adoption de la loi Taubira et alors que 65% des Français sont favorables à son maintien? D’un point de vue organisationnel, le mouvement est en mutation forcée après la fuite de ses cadres en 2013. Aujourd’hui, ne reste qu’un noyau dur rassemblé derrière Ludovine de La Rochère, qui a succédé à l’ancienne égérie Frigide Barjot, et qui compte bien « ne rien lâcher ». « LMPT est un mouvement en transition, sinon en déclin, qui cherche à redéfinir ses stratégies d’action », résume auprès de L’Express Marie Balas, sociologue à l’université de Strasbourg.

Manifestation à l'appel de la "La Manif Pour Tous" le 10 mai 2016 à Paris

Manifestation à l’appel de la « La Manif Pour Tous » le 10 mai 2016 à Paris

afp.com/JEAN-SEBASTIEN EVRARD

En 2016, l’importance du collectif est pourtant « à relativiser », embraye le politologue Gaël Brustier, auteur de Le Mai 68 conservateur. Que restera-t-il de la Manif pour tous? Relativiser mais pas sous-estimer -la participation à la manifestation du 16 octobre sera d’ailleurs révélatrice de sa capacité à mobiliser, les derniers rendez-vous n’ayant pas été très concluants. Car si le mouvement se cherche, « l’esprit conservateur est toujours là », explique le politologue. Et nombre de personnes qui ont émergé dans son sillage continuent de faire rayonner ses idées.

Mais des idées qui rayonnent

La présidente de la Manif pour tous est la première d’entre elles. Ludovine de La Rochère mise depuis plusieurs mois déjà sur un lobbying intensif auprès des élus « du centre et des droites », explique-t-elle à L’Express. Après avoir rencontré Marion Maréchal-Le Pen (FN) cette semaine, elle doit voir Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France. Elle espère s’entretenir avec les candidats à la primaire de la droite, comme elle l’avait fait l’an dernier, lorsqu’elle avait rencontré certains candidats de droite aux régionales, avant d’appeler à un éventuel soutien.

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Ludovine de La Rochère n’est pas la seule, loin s’en faut, à diffuser les idées conservatrices du mouvement. La Manif pour tous dispose d’un réseau informel d’anciens sympathisants, aujourd’hui bien installés. Des personnalités souvent jeunes qui ont émergé après leur participation à des mouvements proches de la Manif pour tous, comme les Sentinelles ou les Veilleurs.

Madeleine Bazin de Jessey, le 15 novembre 2014 lors d'un discours à Paris

Madeleine Bazin de Jessey, le 15 novembre 2014 lors d’un discours à Paris

afp.com/Dominique Faget

C’est le cas de Madeleine Bazin de Jessey, figure médiatique des Veilleurs en 2013 devenue porte-parole de Sens commun, un mouvement associé à Les Républicains grâce auquel elle compte « noyauter » le parti avec les idées de la Manif pour tous, écrit Le Point.

Nommée au bureau politique, elle peut déjà se targuer de petites victoires: plusieurs membres de Sens commun devraient être investis aux législatives. A la primaire, Sens commun a déjà choisi son camp et soutiendra François Fillon, qui veut revenir sur la loi Taubira.

Des mouvements catalyseurs

« Les Veilleurs ont constitué un dispositif d’initiation à la politique pour de nombreux jeunes, ou encore de remobilisation pour les déçus des partis, explique Marie Balas, qui s’est penchée sur la politisation de la jeunesse catholique dans l’après-mariage pour tous. Ils ont découvert qu’ils pouvaient s’engager dans la rue. Certains se sont orientés vers un engagement partisan classique, d’autres ont cherché à poursuivre sous une forme moins conventionnelle (revue, ateliers, happenings…) ».

Si elle n’a pas fait partie des Veilleurs, Eugénie Bastié en était proche. En 2016, celle qui est qualifiée de nouveau « visage de la droite réac » est omniprésente dans l’espace médiatique. Anti-mariage gay et anti-avortement, la journaliste du Figaro a des positions tranchées qu’elle défend au gré de ses interventions.

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Pour autant, attention à ne pas surestimer les Veilleurs, prévient Marie Balas. « Ils ont peu d’influence sur la place publique, un peu plus dans l’espace numérique. L’effectif du groupe est très diminué », explique la sociologue.

Sur Internet, des groupes formés par des anciens de la Manif pour tous ont bien tenté d’émerger comme les Survivants (un groupe anti-IVG). Sans grand succès de l’avis des deux spécialistes. « Autant la droite a été influencée par la Manif pour tous, autant Les Survivants, ce n’est pas très sérieux », assure Gaël Brustier.

Une influence à ne pas surestimer

La Manif pour tous a également ses entrées dans les milieux catholiques et peut s’appuyer notamment sur Dominique Rey, qualifié par certains « d’entrepreneur politique ». L’évêque du diocèse de Toulon-Fréjus « participe à faire rayonner les idées du mouvement », explique un spécialiste.

Ludovine de La Rochère, la présidente de La Manif pour tous.

Ludovine de La Rochère, la présidente de La Manif pour tous.

afp.com/ALAIN JOCARD

Malgré son réseau d’influence, la mesure de l’emprise de la Manif pour tous est difficilement quantifiable. « Quelle influence aura-t-elle dans les prochains mois? Je suis incapable de répondre à cette question », résume une experte du mouvement. « Des enquêtes ont montré que ses électeurs avaient eu un certain poids lors des précédentes élections régionales. Mais aujourd’hui, alors que la loi Taubira fait largement consensus, c’est plus compliqué », prévient Marie Balas. S’il ne faut donc pas surestimer la Manif pour tous, il ne faut pas non plus l’enterrer.

Anne Hidalgo raille François Hollande dans une campagne de la mairie de Paris

La mairie de Paris a détourné le slogan de la dernière campagne de François Hollande dans une affiche destinée à promouvoir son action. Interrogé par L’Express, l’hôtel de Ville évoque un « trait d’humour ».

Anne Hidalgo ne ménage pas l’exécutif depuis son élection à la mairie de Paris. Après un bras de fer avec Ségolène Royal au sujet de la circulation alternée, elle s’est opposée en août à Emmanuel Macron, chantre du diesel.

Mais c’est désormais François Hollande qui est visé par l’édile parisienne. La mairie de Paris s’est directement inspiré du slogan de campagne du candidat socialiste en 2012 – « le changement c’est maintenant » – pour lancer sa nouvelle campagne de communication sur le budget participatif de la capitale. « Le changement, ça se voit », s’affiche en lettre majuscules sur l’affiche, qui montre une foule de passants se promenant sur les voies sur berges.

« Un trait d’humour »

Une critique à peine voilée du quinquennat? Interrogée par L’Express, la mairie de Paris invoque un « trait d’humour » et un « clin d’oeil assumé » à la précédente campagne présidentielle. Mais la ville dément toute attaque contre le chef de l’Etat. « Le but était d’informer le plus de gens sur le budget participatif avec un message impactant. Il ne faut pas aller trop loin dans la signification politique ». L’hôtel de Ville assure qu’Anne Hidalgo a été informée du contenu du message. « Elle a été informée que cette campagne allait sortir et a donné son avis ».

Le but de cette affiche est de pousser les Parisiens à voter pour le budget participatif de la ville. 5% du budget annuel de la capitale est ainsi soumis au choix des habitants, qui peuvent se prononcer sur 622 projets, rappelle Le Parisien.