Monthly Archives: juin 2016

Attentats de Daech en Turquie

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Avec leur parti, les catholiques intégristes de Civitas visent les législatives

L’institut catholique ultra a désormais le statut de parti politique. S’il assure que le but est de se présenter à des élections, il va surtout pouvoir bénéficier d’une déduction fiscale des dons de 66%.

Le 23 avril, les catholiques radicaux de Civitas ont reçu leur agrément de parti politique, selon une information publiée mardi par Le Parisien. L’institut, fondé en 2000, est proche de l’extrême droite et revendique 1800 adhérents. Il s’est fait connaître pour ses positions traditionalistes contre l’avortement et la Manif pour tous au début de l’année 2013.

Dans l’avis paru au Journal officiel, Civitas, qui ne bénéficiait jusque-là que d’un statut associatif, déclare vouloir « promouvoir et défendre la souveraineté et l’identité nationale et chrétienne de la France en s’inspirant de la doctrine sociale de l’Eglise, du droit naturel et des valeurs patriotiques, morales et civilisationnelles indispensables à la renaissance nationale ». Alain Escada, le président de Civitas, justifie la décision en indiquant ne pas voir « pourquoi les mouvements pro-vie, pro-famille, catholiques enracinés ne pourraient pas disposer d’une représentation politique autonome ».

Une déduction des dons de 66%

Mais ce nouveau statut permet surtout à Civitas de bénéficier d’une déductibilité d’impôt des dons à hauteur de 66%. Alain Escada assure à France Info que le but était avant tout politique: « Notre objectif n’est pas, à ce stade, la présidentielle. Nous envisageons d’autres échéances, des élections législatives, municipales et européennes par la suite. Notre calendrier n’est pas à court terme, il est à long terme ». Ce calendrier devrait être détaillé au mois de septembre.

LIRE AUSSI >> « L’objectif de Civitas est très clair: obtenir des élus aux municipales »

Contacté par Le Figaro, le porte-parole François-Xavier Peron, lui, assume: « La déductibilité fiscale, nous l’avions avant. On a fait une demande pour qu’elle soit rétablie ». Libération rapportait début mai que le fisc avait retiré à Civitas le droit d’accorder une déduction fiscale à ses donateurs et lui réclamait 55 000 euros.

« Un véritable scandale », dénonce Olivier Falorni

Dans un courrier transmis au ministre de l’Intérieur ce mardi, le député de gauche Olivier Falorni dénonce de son côté un « véritable scandale ». « Le contribuable n’a pas à financer le fonctionnement d’une association qui prône la discrimination, prêche la haine, conteste la démocratie », défend le député de Charente-Maritime. « Je ne peux accepter qu’on ait demain des bulletins de vote Civitas alors que cette organisation, prône une théocratie totalitaire, ne s’intègre pas dans le champ d’une république laïque », poursuit le parlementaire dans sa lettre à l’adresse de Bernard Cazeneuve.

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet, précise toutefois que Civitas a déposé sa demande dans les règles. « Les préfectures enregistrent les demandes de création. A partir du moment où les éléments prévus par la loi sont réunis, l’association (de financement nécessaire pour qu’une association soit considérée comme un parti politique, ndlr) est automatiquement créée », indique-t-il.

Prison ferme confirmée pour Gabriac, ex-leader des Jeunesses nationalistes

Alexandre Gabriac, le chef des Jeunesses nationalistes, sera écroué durant deux mois pour avoir organisé une manifestation interdite à Paris en 2012.

Presque quatre ans de palabre judiciaire. Et au bout, de la prison ferme. La cour d’appel de Paris condamne vendredi Alexandre Gabriac, leader des Jeunesses nationalistes (JN), un groupuscule d’extrême droite dissous en 2013, à passer deux mois derrière les barreaux. Confirmant ainsi la sentence prononcée par le tribunal correctionnel en mars 2015. Le jeune militant de 25 ans était jugé pour avoir organisé une manifestation interdite en septembre 2012 à Paris.

« Je viens de recevoir le délibéré de la cour d’appel : ma condamnation à 2 mois de prison ferme est confirmée. J’ai 5 jours pour faire un pourvoi en cassation…Pendant ce temps-la, la France crève. J’aurais dû être violeur plutôt que nationaliste. On prend moins de placard », réagit l’intéressé sur Facebook vendredi.

Une manifestation contre les « zones de non-droit »

Le 29 septembre 2012, cinquante-sept personnes sont interpellées dans les rues de Paris à la suite d’une tentative de rassemblement sur le parvis de Notre-Dame. Cette dite « révolte des souchiens » réunissait des militants désireux de protester contre les « zones de non-droit » et le « racisme anti-blanc », à l’appel des JN. La préfecture avait interdit la manifestation.

Son père spirituel Yvan Benedetti, ancien président du groupuscule pétainiste L’Oeuvre française, a été condamné fin 2013 à une amende de 5000 euros pour avoir pris part à cette manifestation. Les deux organisations ont été dissoutes après la mort, en juin 2013, du militant antifasciste Clément Méric, tué au cours d’une rixe avec des skinheads.

Primaire à droite: Nicolas Sarkozy rattrape son retard sur Alain Juppé

L’écart entre les deux candidats favoris du parti LR se réduit. Alain Juppé a perdu cinq points tandis que Nicolas Sarkozy en a gagné quatre par rapport à mai, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour BFM-TV et Le Parisien-Aujourd’hui en France publié ce dimanche.

Bientôt au coude à coude? Un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour BFM-TV et Le Parisien-Aujourd’hui en France, publié ce dimanche, montre que Nicolas Sarkozy est remonté dans les intentions de vote en vue de la primaire à droite pour la présidentielle 2017. Alain Juppé « reste le favori mais il chute fortement » avec 38% des intentions de vote au premier tour contre 43% en mai au profit de Nicolas Sarkozy (26% contre 22%), souligne Gaël Sliman pour Odoxa.

Alain Juppé reste favori pour le second tour

Ils sont suivis de Bruno Le Maire (13%) et François Fillon (10%), en recul chacun d’un point, et de Nathalie Kosciusko-Morizet (4%, +1). Les autres candidats totalisent 9% (+2).

Dans la perspective d’un second tour de la primaire à droite qui opposerait Alain Juppé à Nicolas Sarkozy, le premier l’emporterait toujours haut la main sur le second mais perd du terrain avec 62% des intentions de vote (-7 points) contre 38% (+7).

Enquête réalisée selon la méthode des quotas auprès d’un échantillon représentatif de 4068 personnes de 18 ans et plus interrogées par internet sur quatre vagues hebdomadaires, effectuée du 3 au 24 juin, dont 1149 personnes comptant aller voter.

VIDEO. Bruno Le Maire attaqué à coup de yaourt à Bruxelles

Au cours d’une réunion publique à Bruxelles pour présenter sa candidature à la primaire à droite, le député de l’Eure a été attaqué par plusieurs personnes qui lui ont lancé du yaourt.

Aux cris de « UMP fascistes » plusieurs personnes s’en sont prises ce jeudi soir à coup de yaourt à Bruno Le Maire, lors d’une réunion publique à Bruxelles.

« Quatre à cinq personnes d’extrême gauche sont rentrées dans la salle et ont balancé du yaourt », précise son entourage. D’après un journaliste du Figaro présent dans la salle « deux individus sont arrivés par le haut de l’amphi en criant ‘Bruno Le Maire islamophobe’ pendant que l’agresseur au yaourt arrivait par le bas ».

« Le fascisme est à l’extrême gauche »

Le candidat à la primaire à droite a ensuite attrapé l’une de ces personnes « par le col et lui a reproché de l’attaquer par derrière ». Le député de l’Euro a ensuite repris son discours juste après en déclarant: « La démocratie est à droite, le fascisme est à l’extrême gauche. Je vais rétablir l’ordre ».

Loi Travail: le préfet de police annonce l’interdiction de la manifestation

C’est ce que les autorités viennent d’annoncer dans un communiqué. Selon la police, les trajets alternatifs des syndicats ne permettent pas « de répondre à la nécessaire sécurité des personnes et des biens, ni aux exigences de mobilisation maximale des forces de police et des forces mobiles contre la menace terroriste ».

Le préfet de police annonce ce mercredi matin dans un communiqué l’interdiction de la manifestation de jeudi à Paris contre la loi Travail. « Après examen attentif, ces propositions alternatives [de parcours soumis par les syndicats] ne permettent en aucune façon de répondre à la nécessaire sécurité des personnes et des biens, ni aux exigences de mobilisation maximale des forces de police et des forces mobiles contre la menace terroriste qui se situe à un niveau élevé imposant des sollicitations exceptionnelles sur le territoire national », fait valoir la préfecture de police qui annonce donc l’interdiction de la manifestation par un arrêté.

Dans la foulée, le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly et celui de la CGT Philippe Martinez demandent « à être reçus rapidement » par Bernard Cazeneuve, dans un communiqué, sans commenter l’interdiction.

LIRE AUSSI >> Interdire ou modifier la manifestation contre la loi Travail: qu’a-t-on le droit de faire?

Mardi en fin de matinée, une réunion à la préfecture de police avait débouché sur un « constat de désaccord », selon les syndicats d’Ile-de-France qui avaient « catégoriquement refusé » un rassemblement place de la Nation. Ils avaient précisé avoir fait des « propositions alternatives de parcours »: Bastille-Place d’Italie, ou Denfert-Rochereau-Place d’Italie. « Les discussions se poursuivent et à ce stade aucune décision n’a été prise », affirmait-on à la préfecture de police en fin d’après-midi.

Un Premier ministre « enfermé dans son autoritarisme »

Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, s’était étonné ce mercredi matin sur RMC qu’aucune décision n’ait été prise. Il a dénoncé un « Premier ministre enfermé dans son autoritarisme » et rappelé qu’il n’y avait pas eu d’interdiction de manifester contre des confédérations syndicales depuis 1958. Il s’est demandé si la prochaine étape serait que l’on vienne « l’arrêter ».

Les sept syndicats contestataires (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl) souhaitaient initialement défiler entre la place de la Bastille et la place de la Nation jeudi à 14 heures, dans le cadre d’une journée de mobilisation contre le projet de loi travail dans toute la France. Un trajet court pour « tenir compte », selon eux, des conditions de sécurité.

Une manifestation itinérante « inenvisageable »

Mais les autorités insistent depuis lundi pour qu’ils choisissent une manifestation statique plutôt qu’un défilé, en invoquant des raisons de sécurité, après les violences qui ont émaillé la manifestation nationale du 14 juin dans la capitale. Faute de quoi, ont-elles prévenu, la manifestation sera interdite – une mesure exceptionnelle.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait même écrit lundi au numéro un de la CGT, Philippe Martinez, pour lui dire que « dans ce contexte de tension et de heurts récurrents (…), le renouvellement à l’identique d’une manifestation itinérante le 23 juin n’apparaît pas envisageable ». Mardi, il en a appelé « à la responsabilité » des syndicats, soulignant le « niveau de menace extrêmement élevé avec un niveau de sollicitation extrêmement fort depuis plusieurs semaines des forces de l’ordre ».

Une autre journée de mobilisation est déjà programmée le 28 juin, avec un appel à manifester de Nation à place d’Italie.

Protecting Progress

The UK’s EU referendum, irrespective of its result, stands as a significant ideological turning-point in the history of the West. A turning point that can, if not thoroughly thought out, tend towards the worst case scenario. Until now, some institutional, economic, social, and scientific advances were considered progress, so that, once established, no one would ever attempt to call them in question, not even by means of a democratic vote. It is this principle –unspoken but vital– that is called into question with the vote on Brexit.

First, by asking this question, David Cameron, opens the door for other countries of the European Union to have the right to ask the same question, to undo what was done by those who have gone before them. Therefore, it will no longer be possible to argue that the European project is moving along at different speeds, in a single direction, and it must be recognized that Europe can now assume a desire for its undoing. More broadly, such a referendum means that people can call into question any progress hitherto regarded as irreversible, such as institutional reform, social gain, and moral reform.

Obviously, it has always been recognized that, in principle, in a democracy the people can end up taking every decision. Nevertheless: according to the principles of our Western notion of law, irreversible progress exists (eg. democracy, freedom of religious practice, ban on child labor, abolition of the death penalty) that just a simple vote cannot undo. To risk to jeopardize all that has already been obtained is to deny the very notion of progress.

If this reasoning is taken to its logical extreme, as some people already do, it will be considered that it is the concept of the accumulation of knowledge itself that can be called into question. For centuries, scientific progress meant to work on new theories. They go beyond the current progress without contradicting one another: science can go beyond Darwin, that is to say, include his vision of life’s history with its wider approach, but not deny it. And certainly not by a political decision, outside the realm of reason.

To admit that nothing is definitely gained, may lead us back to the days when reason and freedom were crushed by faith and fatalism, with now the weapons of democracy destroying the concept of the accumulation of knowledge.

Knowing that a majority vote of the people still may not be enough to reach a conclusion on some issues, considerable thought needs to be given in order to examine them, with cool heads, before it is too late.

We should first make a list of those issues –and it would be passionate, issues that would be enshrined in the Constitution. In particular, a generation should think carefully before changing a situation that could adversely impact future generations. Then there is a need for modification of the constitutional revision procedure to ensure that a vote of circumstances may not have unwanted long-term consequences. All decisions considered as having a heavy impact on the fate of future generations should not be taken by a majority of less than 60% of voters, a decision reaffirmed on three occasions with at least one year apart.

Some will see this position as a desperate attempt by an obsolete oligarchy to maintain an outdated order, by scorning the wishes of the peoples. On the contrary, this involves giving the peoples time to think about the consequences of their actions and prevent the destruction by a generation –on a whim– of what previous generations wanted to leave to the next. In many circumstances, these types of mechanism would have avoided Europe’s descent into barbarism. They might still be a life saver.

j@attali.com

Présidentielle de 2017: le PS organisera bien une primaire en janvier prochain

Le Conseil national du Parti socialiste a décidé à l’unanimité ce samedi d’organiser une primaire pour désigner son candidat à la présidentielle. Le scrutin aura lieu les 22 et 29 janvier 2017.

Le feuilleton n’est pas encore totalement terminé, mais une étape importante a été franchie. A moins d’un an de la présidentielle, le Conseil national du Parti socialiste a décidé à l’unanimité samedi d’organiser une primaire pour désigner son candidat à la présidentielle en 2017.

Selon cette résolution soumise au parlement du parti, « faute de soutien des Verts et du PCF à une primaire de toute la gauche, le Parti socialiste décide d’organiser une primaire ouverte aux acteurs de la Belle Alliance Populaire (PS, PRG, écologistes progouvernement, ndlr) et à tous ceux qui soutiendraient la démarche », les 22 et 29 janvier 2017.

Le scrutin ne concernera donc pas les partis de gauche très opposés à la politique menée par l’exécutif, à l’image du PCF et d’EELV. Ces derniers, inquiets d’une possible participation de François Hollande, ont finalement rejeté le processus.

« Les socialistes ont de la ressource pour se rassembler »

« La primaire va pouvoir offrir au PS une image de fraternité » s’est félicité le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis à l’issue du Conseil national du parti. Pour le député socialiste de Paris, « ce Conseil national a montré que les socialistes avaient de la ressource pour se rassembler ».

Lors d’une conférence de presse, Jean-Christophe Cambadélis a par ailleurs prévenu qu’il y aurait certainement moins de votants pour la primaire de 2017 que pour celle de 2011 compte tenu des délais raccourcis pour organiser le scrutin.

« Pendant six mois, nous avons été baladés » par d’autres partis de gauche, a-t-il affirmé. « Nous sommes obligés de faire une primaire dans l’urgence, pas de notre fait, mais nous ferons tout pour qu’elle soit représentative et qu’elle permette de clarifier et de désigner notre candidat à l’élection présidentielle », a-t-il déclaré.

Les frondeurs du PS se félicitent

Vendredi soir, « Camba » avait surpris en annonçant qu’il proposerait ce samedi, au Conseil national du parti, la tenue d’une primaire de gauche. Les réactions avaient alors été mitigées. Les Radicaux de gauche, comme Sylvia Pinel, affichaient leur hostilité aux modalités retenues pour ce scrutin. A des degrés divers, et pour des raisons différentes, les frondeurs du PS et les écologistes pro-gouvernement se félicitaient quant à eux de l’organisation d’une primaire.

Dès la fin du Conseil national du PS, les frondeurs du PS, comme la députée Aurélie Filippetti et le conseiller départemental de l’Essonne Jérôme Guedj ont nettement exprimé sur Twitter leur satisfaction de voir organiser la primaire, une revendication qu’ils portent depuis longtemps.

« Nous considérons que François Hollande n’est plus reconnu comme le seul candidat légitime par le PS et nous nous en félicitons », déclare de son côté à L’Express un cadre d' »A gauche pour gagner », le courant interne au PS des frondeurs. Fait inédit dans la Ve République pour un président sortant: François Hollande passera en effet, selon toute vraisemblance, par une primaire pour se représenter en 2017. S’il décidait de briguer à nouveau les suffrages.

Hollande « a hâte d’expliquer quels ont été ses choix »

Samedi, lors de la conférence de presse, Jean-Christophe Cambadélis a affirmé avoir « prévenu hier (vendredi) François Hollande de (sa) décision » d’organiser une primaire. « Il m’a simplement dit que c’était celle du Parti socialiste et que cela ne l’étonnait pas », a-t-il précisé. Un peu plus tôt dans la journée, sur TF1, le Premier secrétaire avait redit qu’il « souhaitait » la participation du président à la primaire.

« Je crois que le président de la République a hâte d’expliquer quels ont été ses choix (…) et de souligner devant l’ensemble des Français comment il a réussi et comment les résultats, que ce soit de la croissance ou de l’emploi, sont bons aujourd’hui et comment tous les indicateurs sont au vert », a ajouté Jean-Christophe Cambadélis sur TF1.

LIRE AUSSI >> Pourquoi Hollande semble prêt à plonger dans le bain de la primaire à gauche

Pour Valls, le policier qui a refusé de serrer sa main n’est pas « irrespectueux »

A l’occasion de la cérémonie d’hommage au couple de policiers tués à Magnanville, un policier a refusé de serrer la main à François Hollande et à Manuel Valls pour dénoncer le manque de moyens dans la police.

Un policier a refusé de serrer la main à François Hollande et à Manuel Valls, ce vendredi matin, à l’occasion de la cérémonie d’hommage au couple de policiers tués à Magnanville dans les Yvelines.

Hollande continue son chemin, Valls s’arrête

A la suite de son discours, le président de la République est allé longuement serrer la main aux personnalités présentes et aux forces de l’ordre. C’est alors qu’un homme, appuyé sur des béquilles, refuse de la saluer. Le chef de l’Etat continue son chemin, sans rien dire.

Quelques instants plus tard, c’est au tour du Premier ministre Manuel Valls de voir l’homme refuser de lui serrer la main. Contrairement à François Hollande, le chef du gouvernement décide de s’arrêter et semble entamer un échange tendu avec l’individu.

Un acte militant?

Selon une journaliste de France 2 présente sur place, l’homme est policier. Et aurait refusé de serrer la main du couple exécutif pour « dénoncer le manque de moyens dans la police ».

« Il y a trop de problèmes dans la police », aurait-il dit au Premier ministre selon un journaliste de TF1. Il dit « assumer » son acte et « regrette que Manuel Valls soit parti » sans écouter la fin de son explication.

Le policier était « respectueux » selon Valls

Lors d’une conférence de presse, le Premier ministre est revenu sur cet « incident » qui a émaillé la cérémonie d’hommages. Et s’est montré compréhensif: « Je peux comprendre que dans ces moments-là, ils peut y avoir un policier, deux policiers, des hommes ou des femmes touchés, qui peuvent ou pouvaient connaitre les victimes, qui aient une attitude… qui n’est en rien irrespectueuse. Elle était respectueuse ».

Que lui a dit Manuel Valls? Sur les vidéos, le Premier ministre est aperçu en train de s’approcher du policier, qui a refusé de serrer la main à François Hollande quelques secondes plus tôt. « J’ai simplement dit à ce policer, puisqu’il me disait que c’était dur, je lui ait dit que c’était difficile pour tout le monde, pour les familles », assure Manuel Valls. Il précise ensuite avoir dit au policier que « jamais un gouvernement n’avait fait autant pour se tenir aux côtés des forces de l’ordre et de sécurité. J’aime la police, j’aime la gendarmerie. »

En deux ans, Manuel Valls semble donc avoir modifié ses réactions. En 2014, ce dernier avait été confronté à un homme qui avait refusé de lui serrer la main lors d’une cérémonie officielle. En l’occurrence, il s’agissait d’un sapeur-pompier. Le geste avait fait sortir de ses gonds, littéralement, le Premier ministre. « Vous n’êtes pas un gamin, lui avait-il lancé. Vous exercez des responsabilités. Quand vous avez le ministre de l’Intérieur, un représentant du gouvernement, un représentant de l’Etat, un représentant de la République, vous vous comportez comme un sapeur-pompier. » Avant de s’étrangler: « Il y a une hiérarchie chez les sapeurs-pompiers. Vous devez la respecter! »

Policiers tués à Magnanville: Bernard Cazeneuve répète son « indignation »

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a rendu hommage à « deux fonctionnaires de police admirables, courageux », et a affirmé que la seule véritable solution était de donner « les moyens de fonctionner » aux services de police et de renseignement.

Après l’attentat sanglant de Magnanville, qui a coûté la vie aux deux policiers Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a fait part de son « indignation ».

Le ministre a dénoncé les propos tenus contre les policiers ces dernières semaines par « des hordes de manifestants violents ». « Je n’accepterai plus que dans des manifestations il y ait des sauvageons qui puissent tenir ces propos » a-t-il précisé.

Concernant l’attentat de Magnanville, le ministre a affirmé que la seule véritable solution était de donner « les moyens de fonctionner » aux services de police et de renseignement.

Le ministre a aussi tenu à rendre hommage à « deux fonctionnaires de police admirables, courageux ».

Un attentat revendiqué par Daech

Lundi soir, deux policiers ont été tués à leur domicile peu après 20h. L’assaillant, Larossi Abballa, 25 ans, a précisé qu’il avait prêté allégeance à Daech il y a trois semaines. Il avait été condamné en 2013 pour participation à une filière djihadiste vers le Pakistan. Il faisait l’objet d’une fiche S de surveillance, rapporte Le Monde. Il a été abattu lors de l’assaut du Raid. Quelques heures après, l’organisation Etat islamique a revendiqué ce double meurtre.

« Tout laisse à paraître qu’il est intervenu seul », a précisé le ministre de l’Intérieur ce mardi soir.

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Une liste de « cibles » à tuer, policiers, journalistes et rappeurs, a été retrouvée dans le pavillon des victimes.

Critique des mesures de la droite

Le ministre s’est montré très critique face aux mesures proposées par la droite et par Eric Ciotti à l’Assemblée nationale ce mardi, rappelant qu’il n’était pas possible d’incarcérer un homme « sans preuve ».

« C’est le contraire de ce qu’est la République française, c’est la porte ouverte à l’arbitraire et ça n’aurait qu’une efficacité très limitée », selon Bernard Cazeneuve.

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« Niveau maximal » de vigilance

Plus tôt dans la journée ce mardi, le procureur François Molins a annoncé l’ouverture par le parquet antiterroriste d’une enquête pour assassinat. Trois individus ont été placés en garde à vue ce mardi, âgés de 27, 29 et 44 ans.

Le président de la République annonce ce mardi après-midi une « vigilance portée à son niveau maximal ».