Monthly Archives: décembre 2015

L’état d’urgence ne doit pas être renouvelé « indéfiniment » dit le Conseil d’Etat

Selon l’avis publi par Le Monde, la haute juridiction reconnait la possibilit d’inscrire l’Etat d’urgence et la dchance de nationalit pour les terroristes dans la Constitution.

Le projet de révision de la Constitution, présenté par François Hollande à la suite des attentats du 13 novembre à Paris, vient de franchir une première étape indispensable.

Selon un avis du Conseil d’Etat, publié par Le Monde, l’institution publique chargée de conseiller le gouvernement français donne un avis favorable à l’inscription de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité pour les terroristes dans la Constitution.

Déchéance de nationalité : une « portée pratique limitée »

Pour la mesure la plus polémique, de la déchéance de nationalité des binationaux Français, nés en France et condamnés pour terrorisme, le Conseil d’Etat considère que « le principe de cette mesure devrait être inscrit dans la Constitution » pour éviter un risque d’inconstitutionnalité d’une loi ordinaire. En effet, le Conseil d’Etat reconnait qu’une telle disposition, dans une loi ordinaire, poserait la question de sa conformité à la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, notamment parce que « la nationalité française représente dès la naissance un élément constitutif de la personne ».

Sur le fond, l’institution précise aussi que cette mesure aurait « une portée pratique limitée » et « sans doute peu d’effet dissuasif ».

L’état d’urgence ne doit pas être renouvelé « indéfiniment »

Pour l’autre mesure phare du discours du président de la République devant le Congrès, l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution, le Conseil d’Etat précise qu’il ne s’agirait pas d’une simple « clarification » de la loi de 1955.

Cette modification envisagée par le gouvernement donne un « fondement incontestable aux mesures administratives prises par les autorités civiles pendant l’état d’urgence ». Concrètement, elle permet des mesures comme le « contrôle d’identité » sans justifier de circonstances particulières ou « la visite des véhicules ».

Le Conseil d’Etat précise aussi que l’état d’urgence doit rester « un état de crise » et ne doit pas être renouvelé « indéfiniment ».

Malgré l’embarras du Conseil sur certaines mesures, celui-ci donne donc son feu vert pour l’ensemble du projet soumis par le gouvernement.

Une mauvaise nouvelle pour le gouvernement ?

Ce qui peut apparaître comme une bonne nouvelle pour l’exécutif est en réalité plus compliquée. Plusieurs ministres comptaient sur la décision des magistrats pour pouvoir évacuer la proposition de déchéance de nationalité, fortement contestée en interne. Avec cet avis favorable, le gouvernement ne pourra pas masquer son rétropédalage si celui-ci décide, finalement, de ne pas inscrire cette mesure dans la Constitution.

La victoire du gouvernement par épuisement

@Pierre Januel : Il me semble que vous devriez relire cet article, lequel, je vous le concède volontiers, peut prêter à confusion, par ses deux premières phrases. Mardi soir, l’Assemblée Nationale a adopté la nouvelle mouture du budget rectificatif 2015, retoquant au passage et a minima, deux mesures adoptées début décembre, en première lecture, et rejetées par la suite, au Sénat. Ces deux mesures… 1) Le fameux « reporting » (« établissement de rapports destiné à lutter contre l’optimisation et la fraude fiscale, qui consiste à rendre obligatoire la publication des activités et impôts payés pays par pays par les grandes entreprises ») dont il est question dans cet article, avait été adopté lors de son premier passage devant les députés, contre l’avis du gouvernement. Dans la soirée d’hier et dans un premier temps, cette mesure a été adoptée par 28 voix contre 24. Dans un deuxième temps, et après une suspension de séance demandée par Mr Eckert (voir l’article…) cet amendement a finalement été rejeté par 25 voix contre 21…. 2) L’amnistie fiscale pour deux sites de presse en ligne, soumis à redressement pour s’être appliqué un taux de TVA réduit, 2,1% au lieu des 19,6% en vigueur. Votée en première lecture à l’Assemblée par 11 voix contre 10, cet amendement a finalement été retoqué hier soir par cette même Assemblée, par 40 voix contre 22. « L’amendement Médiapart était une initiative de 13 députés socialistes, dont l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault et l’ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti, et était soutenu par le Front de gauche et les écologistes. »….. Après cette nouvelle consultation, ce projet de loi doit ou devait repasser par le Sénat ce jour, avant d’être adopté définitivement par l’Assemblée Nationale jeudi. Pour finir et au-delà de ces considérations, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur la crédibilité de ces délibérations, au vu du nombre des députés ayant pris part au vote. En effet, concernant ces deux amendements, sur 577 députés, seuls 46 à 62 élus du peuple étaient présents dans l’hémicycle. Surprenant non…. dans la mesure où après chaque élection, nos hommes politiques ne manquent pas de commenter le taux élevé d’abstention. Il me semble que vous devriez relire cet article, lequel, je vous le concède volontiers, peut prêter à confusion, par ses deux premières phrases. Mardi soir, l’Assemblée Nationale a adopté la nouvelle mouture du budget rectificatif 2015, retoquant au passage et a minima, deux mesures adoptées début décembre, en première lecture, et rejetées par la suite, au Sénat. Ces deux mesures… 1) Le fameux « reporting » (« établissement de rapports destiné à lutter contre l’optimisation et la fraude fiscale, qui consiste à rendre obligatoire la publication des activités et impôts payés pays par pays par les grandes entreprises ») dont il est question dans cet article, avait été adopté lors de son premier passage devant les députés, contre l’avis du gouvernement. Dans la soirée d’hier et dans un premier temps, cette mesure a été adoptée par 28 voix contre 24. Dans un deuxième temps, et après une suspension de séance demandée par Mr Eckert (voir l’article…) cet amendement a finalement été rejeté par 25 voix contre 21…. 2) L’amnistie fiscale pour deux sites de presse en ligne, soumis à redressement pour s’être appliqué un taux de TVA réduit, 2,1% au lieu des 19,6% en vigueur. Votée en première lecture à l’Assemblée par 11 voix contre 10, cet amendement a finalement été retoqué hier soir par cette même Assemblée, par 40 voix contre 22. « L’amendement Médiapart était une initiative de 13 députés socialistes, dont l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault et l’ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti, et était soutenu par le Front de gauche et les écologistes. »….. Après cette nouvelle consultation, ce projet de loi doit ou devait repasser par le Sénat ce jour, avant d’être adopté définitivement par l’Assemblée Nationale jeudi. Pour finir et au-delà de ces considérations, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur la crédibilité de ces délibérations, au vu du nombre des députés ayant pris part au vote. En effet, concernant ces deux amendements, sur 577 députés, seuls 46 à 62 élus du peuple étaient présents dans l’hémicycle. Surprenant, non… ? Et ce dans la mesure où après chaque élection, nos politiques ne manquent pas de commenter le taux élevé d’abstention.

Cazeneuve signale à la police les photos de Daech publiées par Marine Le Pen

Le Premier ministre et le ministre de l’Intrieur ont ragi la publication de « monstrueuses photos » d’excutions de Daech, diffuses dans la matine par la prsidente du Front national sur son compte Twitter.

La réaction au sommet de l’Etat ne s’est pas fait attendre. Quelques heures seulement après la publication d’images choquantes et non censurées d’exécutions par Daech sur le compte Twitter de Marine Le Pen, le Premier ministre a exprimé son indignation.

Il accuse Marine Le Pen de mettre le feu au débat public et qualifie cet acte de « faute politique et morale ».

« Une abjection » pour Cazeneuve

Pendant les questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a aussi réagi à cette publication, en affirmant : « Ces photos sont une abjection, une abomination et une insulte pour toutes les victimes des terroristes. » Il précise qu’il a signalé cette « affaire » à la plateforme spécialisée Pharos, gérée par une douzaine de policiers.

« Elle instrumentalise l’horreur »

Un peu plus tôt dans la journée, c’est le député socialiste de Seine-Et-Marne, Olivier Faure qui avait critiqué les méthodes de Marine Le Pen, jugeant que cette publication démontrait la stratégie d’instrumentalisation de l’horreur par le parti d’extrême-droite.

La présidente du Front national, a publié ces images après l’évocation de « liens directs entre Daech et le Front national » par Jean-Jacques Bourdin sur RMC face au politologue Gilles Kepel.

Une image de Daech publiée par Marine Le Pen

Une image de Daech publiée par Marine Le Pen

Capture d’écran/MLP/Twitter

Contacté par L’Express, Twitter ne souhaite pas commenter les « cas individuels », et renvoie vers ses règles d’utilisation, qui précisent : « Vous ne devez pas utiliser d’images pornographiques ou excessivement violentes dans votre photo de profil, photo de bannière ou image d’arrière-plan. » Un encadrement qui ne concernerait donc pas les images publiées par Marine Le Pen.