Monthly Archives: juin 2017

Le gouvernement se réunit à Nancy pour un week-end d’intégration

Les ministres se retrouvent pour un séminaire de 24 heures. L’occasion de préparer les prochains chantiers législatifs et de renforcer la cohésion du gouvernement.

Une sorte de week-end d’intégration. Le gouvernement quasiment au complet s’est retrouvé ce vendredi soir à Nancy pour un séminaire de 24 heures. Cette « mise au vert » hors de Paris est destinée à rapprocher les ministres et à préparer les annonces de l’exécutif la semaine prochaine.

Les 18 ministres et 10 secrétaires d’État -seul manquait Nicolas Hulot, retenu par une inauguration de ligne ferroviaire- sont arrivés dans la cité lorraine vers 19 heures pour un dîner de travail autour du Premier ministre Édouard Philippe.

A trois jours du discours d’Emmanuel Macron devant le Congrès, placé à la veille de la déclaration de politique générale de son chef de gouvernement, le séminaire doit permettre de peaufiner les grands chantiers que s’apprête à lancer l’exécutif.

Thomas Pesquet présent

Vendredi soir pour le dîner, il s’agit d’un « temps d’échange, je dirais plus ‘philosophique’ sur certains sujets », a expliqué le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. L’écrivain et ancien conseiller de François Mitterrand Erik Orsenna participe aux agapes, de même que deux « héros du quotidien », l’ancien député Jean-Marie Schléret, engagé pour les handicapés et l’astronaute Thomas Pesquet.

« Je vais leur raconter ma mission et voir quels sont les points communs entre une mission spatiale et diriger la France », a déclaré le récent locataire de la Station spatiale internationale. La réunion, qui se tient vendredi sur le campus des grandes écoles de Nancy, se prolongera à la préfecture de Meurthe-et-Moselle samedi, davantage sur le fond. Après le signal d’alarme de la Cour des comptes sur le dérapage budgétaire, son président Didier Migaud sera présent avec les ministres.

« Les ministres ne se connaissent pas tous »

Le rassemblement a aussi valeur de symbole, en préférant aux habituels lieux de pouvoir parisien ce quart nord-est de la France confronté aux difficultés, où le Front national a largement dépassé le quart des suffrages. « Le Premier ministre voulait envoyer le signal qu’on n’était pas dans l’entre-soi », a souligné son entourage.

Dans cette réunion aux petits airs de « team building », l’objectif est au passage de souder l’équipe gouvernementale. « Les ministres ne se connaissent pas tous, l’idée est de se retrouver dans un cadre informel », explique Matignon: pas de berlines ministérielles mais un car pour des membres du gouvernement, arrivés en TGV, qui logeront dans deux hôtels de la cité lorraine. L’exercice doit s’achever samedi après-midi par une conférence de presse.

Emmanuel Macron s’exprimera le 3 juillet devant le Congrès

Le chef de l’Etat s’exprimera devant devant les députés et les sénateurs, réunis à Versailles, le 3 juillet. La veille du discours de politique générale de son Premier ministre.

C’est désormais une certitude. Emmanuel Macron s’exprimera le 3 juillet devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, a annoncé ce mercredi le président du Sénat Gérard Larcher en sortant d’une entrevue avec le chef de l’Etat à l’Elysée.

« Il s’exprimera lundi prochain devant le Congrès à Versailles, il me l’a annoncé », a dit Gérard Larcher. Le président de la République s’exprimera donc dans cette enceinte la veille du discours de politique générale que doit prononcer le Premier ministre Edouard Philippe devant le Parlement le 4 juillet.

Troisième intervention d’un président devant le Congrès

Ce sera la troisième fois qu’un président s’exprime devant le Congrès depuis la réforme constitutionnelle de 2008 qui permet cette forme d’intervention. Nicolas Sarkozy s’était exprimé en juin 2009 puis François Hollande juste après les attentats de Paris, le 16 novembre 2015.

Ce rendez-vous pourrait devenir un rendez-vous annuel, comme l’avait évoqué Emmanuel Macron pendant la campagne. « Le Président de la République a pris un engagement devant les Français de réunir le Congrès une fois par an pour balayer un certain nombre de sujets », avait rappelé mercredi midi le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.

« Une humiliation » pour le Premier ministre?

L’annonce de l’intervention d’Emmanuel Macron a déclenché une salve de critiques dans l’opposition, qui dénonce une mise à l’écart du Premier ministre, qui doit s’exprimer le lendemain. « La décision du président de la République de s’exprimer devant le Congrès symbolise le retour du pouvoir personnel », écrit le chef de file des députés « Nouvelle Gauche » (ex-PS), Olivier Faure,dans un communiqué.

Devant la presse, Olivier Faure a ajouté que « c’est une évidence, il y a une humiliation du Premier ministre ». De son côté, le président de l’UDI et député de Seine-Saint-Denis, Jean-Christophe Lagarde, ne se rendra pas devant le Parlement, estimant que cela revient à « squeezer » le gouvernement d’Edouard Philippe.

Jean-Pierre Raffarin quitte la vie politique pour créer une ONG

L’ancien Premier ministre annonce ce mardi dans Centre Presse son « retrait de la vie politique élective ». Il veut créer une ONG pour la paix dans le monde.

Clap de fin pour Raffarin. L’ancien Premier ministre annonce ce mardi qu’il prend sa retraite de la vie politique renonçant ainsi à terminer son mandat de sénateur, dont il lui restait trois ans. Dans les colonnes de Centre Presse, quotidien de la Vienne, son fief électoral, il annonce par ailleurs qu’il souhaite créer « Leaders pour la Paix », une ONG internationale afin « d’alerter contre les risques de guerre » et qu’il continuera son investissement « au service de la coopération franco-chinoise ».

« Le moment est venu de me retirer de la vie politique élective, écrit Jean-Pierre Raffarin. Je m’étais promis d’arrêter à 69 ans. Je renonce aux trois ans de mandat qu’il me reste à accomplir au Sénat car le moment est pertinent. La jeune génération politique prend le pays en main et c’est heureux […]. Je veux contribuer au nécessaire renouvellement de la vie politique », poursuit-il.

Une retraite sans retrait

Ce Poitevin élu dans la Vienne depuis 1977, mystérieux sur son avenir depuis plusieurs semaines, avait rencontré Emmanuel Macron il y a quelques jours, peu avant le remaniement gouvernemental. Sans pour autant l’intégrer. Mais le voulait-il seulement? Une question à laquelle il ne répond pas dans sa tribune, précisant toutefois qu’il n’abandonne pas le « débat politique » car c’est « [s]a vie ».

Réputé pour ses « raffarinades » et son sens aiguë de la formule, Jean-Pierre Raffarin avait soutenu Alain Juppé durant la primaire de la droite. Depuis plusieurs jours, il est l’un des instigateurs du mouvement des « constructif » au sein de la droite, ceux prêt à travailler avec la majorité d’Emmanuel Macron.

Ferrand président du groupe En Marche à l’Assemblée

Un Plouc Chez les Bobos :

https://blogs.mediapart.fr/cuenod/blog

T. Soulcié :

http://www.soulcie.fr/

Wingz :

http://www.wingz.fr/

Deligne :

http://deligne-dessins.tumblr.com/

Conversation avec Jacques Attali (Blog de Jacques Attali) :

http://blogs.lexpress.fr/attali/

Des pellicules plein la tête (Blog de Christophe Carrière) :

http://blogs.lexpress.fr/cinema/

Nouvelle formule (Blog de l’Express par Eric Mettout) :

http://blogs.lexpress.fr/nouvelleformule/

« Vive la France » vs « Nique la France »: la députée Obono au coeur d’une polémique

Invitée à justifier une pétition de 2012 défendant un groupe de rap aux paroles virulentes vis-à-vis de la République, une élue France insoumise est accusée d’anti-France.

À peine élue, la députée France insoumise (LFI) de la 17e circonscription de Paris, Danièle Obono, a trouvé de virulents contempteurs. Invitée mercredi au « Grand oral des Grandes Gueules » sur RMC et Numéro 23, l’élue a été confrontée à une pétition qu’elle avait signée en 2012. Son objet: défendre un chanteur du groupe Zep (Zone d’expression Populaire) qui, à l’époque, avait commis un album intitulé Nique la France. L’idée était alors de « défendre la liberté d’expression de cet artiste », argue aujourd’hui l’intéressée.

Dans la foulée, l’animateur de l’émission lui demande si, en tant qu’élue de la République, elle pouvait désormais prononcer les mots « Vive la France », de sorte, implicitement, à contrebalancer les propos des artistes dont elle a plaidé la cause cinq ans auparavant. Après un soupir de quelques secondes, Danièle Obono s’interroge: « Pourquoi ‘Vive la France’? […] Je peux dire ‘Vive la France’, oui, mais ‘Vive la France’ pourquoi? Le 14 juillet? […] Vous voulez que je me mette au garde-à-vous et que je me mette à chanter la Marseillaise? » Conclusion d’un des chroniqueurs: « Vous signez plus facilement ‘Nique la France’ que vous ne dites ‘Vive la France’. »

Libération s’invite dans le débat

Aussitôt, la séquence a suscité l’émoi de nombreux internautes, principalement issus du Front national ou de courants identitaires… et l’ex-député Les Républicains Thierry Mariani. Aussi bien l’absence de remise en question des paroles du groupe Zep que le manque d’entrain à déclarer « Vive la France » sont pointés du doigt. Plusieurs sites de la fachosphère l’accusent d’être proche du Parti des indigènes de la République (PIR), régulièrement soupçonné de dérives jugées « racialistes ».

De son côté, le quotidien Libération s’invite dans le débat en publiant un éditorial dans lequel il demande, en substance, « de quel droit » Danièle Obono se voit sommée par les Grandes Gueules de déclarer sa flamme à la République française. Soulignant que la députée « est noire » (d’origine gabonaise), l’éditorial interroge le fait que n’aient pas été questionnés de la même manière d’autres signataires de la pétition, comme les actuels députés LFI Eric Coquerel ou Clémentine Autain.

Une pétition signée par l’extrême gauche

Ladite pétition, qui remonte donc à 2012, tendait à prendre la défense du rappeur Saïdou et du sociologue militant Saïd Bouamama (qui avait participé à la « Marche des Beurs » en 1983). Les deux avaient été mis en examen pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence », à la suite d’une plainte déposée par l’Agrif (Alliance générale contre le Racisme et pour le respect de l’Identité Française et Chrétienne), association classée à l’extrême droite. Ils ont été relaxés en 2015. « Nique la France et son passé colonialiste, ses odeurs, ses relents et ses réflexes paternalistes / Nique la France et son histoire impérialiste, ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes », entend-on dans la chanson incriminée.

Les pétitionnaires sont d’horizons divers, mais appartiennent globalement à l’extrême gauche. De la Ligue communiste révolutionnaire d’Olivier Besancenot (pour laquelle militait Danièle Obono) à Houria Bouteldja, porte-parole des Indigènes de la République. Le texte, republié par Libération, prend en exemple des auteurs comme André Breton, Léo Ferré, Louis Aragon ou Renaud, symboles selon les signataires d’une « longue tradition pamphlétaire des artistes engagés en France ». Et de défendre le « devoir d’insolence » des artistes « afin d’interpeller et de faire entendre des opinions qui ont peu droit de cité ».

« Elle a le droit d’avoir un temps de réflexion »

Contacté par L’Express, le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière prend la défense de sa collègue et amie. « Je trouve honteux que Danièle Obono soit mise sur le gril sur ce sujet. J’estime que la pétition de 2012 défendait non pas les paroles de cette chanson, mais la liberté d’expression de ses auteurs. Après, je n’aime pas Zep, je le dis. Je suis d’une sensibilité plus républicaine et patriote, mais je comprends totalement que Danièle réagisse comme ça. Vous aimeriez qu’on vous force à dire ‘Vive la France’, vous? », interroge-t-il, reprochant aux Grandes Gueules d’avoir, en somme, « bizuté » la primo-élue.

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Le député francilien désapprouve également le discours du PIR, qui a tendance à « ethniciser tous les sujets » selon lui. Mais il l’assure, Danièle Obono n’est en rien proche de ce mouvement. « Certes elle est élue de la République, mais elle a le droit d’avoir un temps de réflexion sur son amour de la France. Les GG [Grandes Gueules, sic] ne lui ont pas laissé ce temps. Est-ce que le ‘Vive la France’ de Jean-Luc Mélenchon est le même que celui de Marine Le Pen? C’est un débat subtil », estime Alexis Corbière.

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Lutte contre le terrorisme: les « quatre mesures phares » du nouveau projet de loi

L’État pourraient interdire des lieux de culte, ordonner des fouilles et placer sous bracelet électronique « aux seules fins de prévenir un acte de terrorisme ».

Quelques jours après un attentat manqué sur les Champs-Élysées, le gouvernement présentera jeudi 22 juin en Conseil des ministres un projet de loi antiterroriste destiné à sortir de l’état d’urgence. La première mouture de ce texte avait suscité une levée de bouliers des défenseurs des libertés publiques. L’exécutif a donc révisé sa copie en prenant compte des critiques émises par le Conseil d’État, indique Le Monde, ce mercredi.

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Le projet de loi doit prendre le relais de l’état d’urgence, un régime d’exception mis en place au soir des attentats du 13 novembre 2015, qui arrive à échéance le 15 juillet et que le gouvernement souhaite une dernière fois prolonger jusqu’au 1er novembre. Il permettra « un véritable équilibre entre une nécessaire sécurité de nos concitoyens et la protection des libertés individuelles », assure Gérard Collomb dans un entretien au Figaro, ce mercredi. Le texte contiendra « quatre mesures phares », ajoute-t-il.

1. Sécuriser les grands rassemblements

Afin « d’assurer la sécurité d’un lieu soumis à un risque d’actes de terrorisme » -comme « les sites de départ du Tour de France » ou des « grands festivals »- l’exécutif veut mettre en place « des périmètres de protection ».

ÉDITO >> « L’état d’urgence est devenu un état normal »

Exemple: le préfet pourra permettre des palpations de sécurité et l’inspection des bagages. Des agents de sécurité privée, sous le contrôle des gendarmes et de la police, pourront mener ces fouilles. « Les forces de sécurité intérieure auront également la possibilité de procéder à des fouilles de véhicules avec le consentement du conducteur », indique Gérard Collomb, dans Le Figaro. En cas de refus d’obtempérer, la personne devra quitter le périmètre.

2. Fermeture des lieux de culte

Les représentants de l’État pourraient aussi interdire des lieux de culte « dès lors que les propos qui y sont tenus incitent à la commission d’actes de terrorisme ». « S’il y a un contentieux, le juge des référés du tribunal administratif sera compétent pour statuer sur cette mesure », ajoute le ministre de l’Intérieur.

Gérard Collomb à Lyon le 21 janvier 2014.

Gérard Collomb à Lyon le 21 janvier 2014.

afp.com/Jeff Pachoud

3. Remplacer l’assignation à résidence

L’exécutif entend confier de manière permanente aux préfets et au ministre de l’Intérieur le pouvoir d’assigner des individus dans un « périmètre géographique déterminé ».

« L’assignation à résidence sera remplacée notamment par une obligation de ne pas se déplacer à l’extérieur d’un périmètre géographique permettant le maintien d’une vie familiale et professionnelle » et « ce périmètre ne pourra être inférieur à la commune », précise Gérard Collomb.

4. Les perquisitions administratives

Le texte prévoit que le préfet puisse perquisitionner, de jour comme de nuit, toute personne qui « représente une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre public », affirme le ministre de l’Intérieur dans Le Figaro. Ces « visites » seront « systématiquement soumises à autorisation préalable d’un juge judiciaire », précise-t-il. « L’autorisation d’exploitation des documents saisis se fera sous le contrôle du même juge, avec une possibilité d’appel. »

INTERVIEW >> Pour une réforme de l’antiterrorisme

Parmi les autres mesures prévues par le texte, le ministre de l’Intérieur cite le PNR (Passager Name Record) -le fichier des données des passagers aériens et maritimes- qui devrait être inscrit dans la loi. Cette mesure « permettra une meilleure détection des déplacements des profils criminels à risque ». La possibilité des contrôles aux frontières serait également renforcée.

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Infographie: le 2e tour, circonscription par circonscription

Une France jaune LREM, mais moins que prévu: le 2e tour des élections législatives a rééquilibré la victoire raz-de-marée du premier tour, au profit notamment de la France insoumise et du parti Les Républicains

Retrouvez sur cette carte les résultats en France métropolitaine (pour des raisons de lisibilité), circonscription par circonscription.

Quatre députés avaient été élu dès le premier tour: Napole Polutélé (DVG) à Wallis et Futuna, dans la 4e circonscription du Morbihan, Paul Molac, dans la 5e circonscription de la Somme, l’UDI Stéphane Demilly, et dans la 1ère circonscription de Paris, Sylvain Maillard, LREM.

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Controverse après la publication d’une photo de NKM évanouie et à terre

Agressée par un passant, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est évanouie, ce jeudi, à Paris. Des médias ont diffusé la photo de la politique au sol. Un cliché que des lecteurs jugent problématique.

Agressée sur un marché de la 2e circonscription de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet a fait un malaise et s’est évanouie quelques minutes, ce jeudi. Un journaliste de l’AFP présent sur place et a pris une série de clichés de la scène, ainsi que de l’élue inconsciente, allongée à terre. L’agence a mis les photos à la disposition de ses clients sur sa base.

Très vite, certains médias ont diffusé le cliché en question. L’Express a choisi de ne pas diffuser l’image mais une dépêche émanant de l’AFP, publiée automatiquement sur notre site, a brièvement contenu la photo polémique. LCP a connu la même mésaventure*.

Tout aussi vite, des internautes, dont Christiane Taubira, se sont indignés de la diffusion d’une image montrant une personne dans une situation de vulnérabilité particulière.

Certains soulignant même qu’il aurait bien mieux valu diffuser les photos de l’agresseur, en fuite.

L’AFP renvoie à « l’appréciation » de ses clients médias

Contactée par L’Express, l’AFP assume pleinement la diffusion de ces photos. « Une personnalité publique, candidate aux élections législatives, se faisant agresser et ayant, à la suite de cette agression, un malaise lui faisant perdre connaissance plusieurs minutes, est une information qui justifie, pour une agence de presse comme l’AFP, d’être relatée en texte et en image », explique l’Agence France Presse.

« Une rédactrice et un photographe de l’AFP étaient présents et ont assisté à la scène. Compte tenu de l’intérêt légitime de cette information et de la nature des photos, nous avons considéré pour notre part qu’il relevait de notre mission de les divulguer », ajoute l’agence. En revanche, souligne l’AFP, « il appartient à nos clients de procéder à leur appréciation, dans le choix de l’illustration de ce fait d’actualité ».

En 2013, lorsque Christine Boutin avait fait un malaise lors d’une manifestation de la Manif pour Tous, la question ne s’était alors pas posée. La photo de la politique,étendue, avait été reprise partout, et énormément moquée sur les réseaux sociaux. La politique avait même confié son amusement face aux nombreux montages circulant sur Twitter.

*: ajouté à 17h30, après que le rédacteur en chef de LCP a répondu à L’Express

Législatives: un suppléant LREM poursuivi pour agression sexuelle

Selon l’accusation, les faits se sont déroulés entre 2010 et 2012 lorsqu’Alain Brevet, suppléant d’Isia Khalfi, était directeur d’un Comité d’aide aux réfugiés.

Le suppléant d’une candidate LREM, mis en examen pour agressions sexuelles, a été exclu ce mercredi « de la campagne » par la candidate qui part favorite dans les Hauts-de-Seine, à la suite de la révélation de ses ennuis judiciaires dans la presse. Alain Brevet, 49 ans, devait comparaître lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information du Canard enchaîné.

Il est poursuivi pour agressions sexuelles par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction. Selon l’accusation, les faits se sont déroulés entre 2010 et 2012, à Gennevilliers et Bois-Colombes, lorsqu’il était directeur d’un Comité d’aide aux réfugiés. Son procès a finalement été renvoyé à 2018, a indiqué cette même source.

« Choquée et consternée »

Après la révélation de cette mise en cause, la candidate LREM dans la première circonscription des Hauts-de-Seine, Isia Khalfi, a décidé mercredi son « exclusion de la campagne, en accord avec la direction de La République En Marche, et « sans préjuger de la suite judiciaire de cette affaire », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

VIDÉO >> Législatives: En Marche! vers un raz-de-marée à l’Assemblée

« Alain Brevet n’avait fait part de sa mise en examen et de sa convocation judiciaire ni à (elle) ni au mouvement », a affirmé la candidate, une jeune avocate de 29 ans, qui s’est dite « choquée et consternée de cette situation ». « En dissimulant ces informations, Alain Brevet a trahi les valeurs portées par La République en Marche », a encore déploré celle qui est arrivée en tête du scrutin dimanche, avec près de 30% des voix.

Interdiction de changer de suppléant

Le code électoral interdit cependant de changer de suppléant entre les deux tours, a regretté la candidate. Alain Brevet, qui a adhéré à En marche! début 2017, travaille dans le social depuis 25 ans et gère actuellement des foyers pour sans-abri chez Emmaüs, précise la profession de foi d’Isia Khalfi.

Encore jamais élue, la jeune candidate avait créé la surprise dimanche, en s’imposant face à une candidate PCF, dans ce territoire pourtant acquis à la gauche et à l’extrême gauche depuis plus d’un demi-siècle. Le député PS sortant Alexis Bachelay avait été éliminé dès le premier tour, ne recueillant que 9,33% des voix.

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Législatives: Édouard Philippe favorable à une « dose de proportionnelle »

Le Premier ministre s’est prononcé ce mardi en faveur de l’introduction d’une dose de proportionnelle aux élections législatives.

Le serpent de mer remonte à la surface. Le Premier ministre Edouard Philippe s’est prononcé ce mardi en faveur de l’introduction d’une dose de proportionnelle aux élections législatives. « Le président de la République s’est engagé à corriger le mode de scrutin actuel en introduisant une dose de proportionnelle. Je pense que c’est utile », a affirmé l’ancien maire du Havre sur FranceInfo.

Selon Edouard Philippe, la proportionnelle permettrait « d’ouvrir la répartition des sièges à des courants politiques qui ont du mal à franchir le cap démocratique du scrutin majoritaire ». Une allusion au Front national ou à La France insoumise, qui auront du mal à constituer un groupe parlementaire après avoir dépassé 10% des suffrages au premier tour de scrutin.

S’il est favorable au principe de la proportionnelle, Edouard Philippe reconnaît néanmoins qu’il y a un « sujet sur la dose ». « Est-ce que c’est une petite dose, une dose totale? Là, il y a un sujet », a déclaré le chef du gouvernement, rappelant également l’engagement présidentiel de réduire le nombre de parlementaires.

Pas de réforme avant 2018?

L’instauration d’une dose de proportionnelle ne figurait pas initialement dans le programme présidentiel d’Emmanuel Macron. Le nouveau chef de l’Etat s’est rangé à cette proposition après son alliance avec François Bayrou. « Je suis favorable à la proportionnelle de manière dosée pour refléter le pluralisme de notre vie politique », affirmait le candidat en mars.

Selon FranceInfo, le gouvernement ne devrait toutefois pas ouvrir ce chantier avant 2018. Le calendrier parlementaire est déjà chargé, avec la réforme du code du Travail et le projet de loi « Pour la confiance dans notre vie démocratique ». En outre, le changement de mode de scrutin irait de pair avec la réduction du nombre de parlementaires, ce qui implique un redécoupage complet des circonscriptions.

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