Monthly Archives: juillet 2017

Incidence des fake news

Le mois dernier, j’ai participé à un congrès à Cork pendant lequel j’ai eu l’occasion de traiter d’un thème que je trouve vraiment alarmant, à l’heure actuelle : celui des fake news. Parce qu’ils ne faut pas se leurrer : elles sont particulièrement malfaisantes, bien plus que les gens ne le pensent. Si elles sont longtemps restées confinées dans la fange du web, elles se sont depuis quelques années propagées à large échelle. Elles ont de nos jours un socle solide, et elles peuvent même faire chavirer les élections américaines en faveur d’une star de la télé-réalité ! Cette influence a depuis été intégrée par les géants de l’internet comme Facebook, qui veut désormais examiner la justesse des informations communiquées sur sa plateforme en travaillant avec de nouveaux partenaires. Il y a peu, une fake news a même obligé une institution tout à fait sérieuse à démentir une rumeur incroyable : un agent de la NASA a dû contester la théorie selon laquelle son agence utiliserait des enfants esclaves sur la planète rouge. Une théorie communiquée par un émission diffusée sur 118 radios aux Etats-Unis, via le site InfoWars. Celui-ci est célèbre pour ses théories abracadabrantes, et son présentateur vedette, Alex Jones, est un adepte de la fake news. Il a notamment convié Trump durant les primaires républicaines et se présente comme l’un de ses fervents supporters (comme quoi, entre spécialistes, on se comprend). Cette émission a donc accueilli un type présenté comme un ancien agent secret qui accusait la NASA d’envoyer des enfants dans l’espace à notre insu. Il y a cinq ans, une rumeur aussi grotesque aurait seulement fait sourire. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui, et la NASA a donc fait le choix de démentir ces accusations, et expliquer qu’il « n’y a pas d’êtres humains sur Mars ». Drôle   d’époque, décidément. Pour autant, il est possible que cela change d’ici peu. SpaceX compte y expédier les premiers habitants en 2023. Mais ce sera pour un aller-simple ! Autrement, j’ai bien apprécié ce congrès. Je vous mets en lien l’agence qui l’a organisé. Pour plus d’informations, allez sur le site de l’organisation du séminaire entreprise en Irlande et trouvez toutes les infos.

Lesara

Sur Internet, Google voit ce que les gens recherchent, Facebook ce qu’ils aiment et Amazon ce qu’ils achètent, dit-on… C’est ce qui a donné l’idée à un entrepreneur allemand de moins de 30 ans, Roman Kirsch, de confier à un algorithme plutôt qu’à des stylistes l’élaboration de l’offre de son site de mode et de décoration en ligne, Lesara. En traquant « ce que les gens recherchent sur le Web, que ce soit par les moteurs de recherche, les réseaux sociaux ou les sites », cette start-up de 250 personnes, créée en 2013 à Berlin, se targue de pouvoir calculer la probabilité de vente des vêtements dans les semaines à venir. Les pièces, proposées dans 24 pays, dont la France depuis l’an dernier, colleraient ainsi parfaitement aux désirs des internautes. Un pic de requêtes sur les robes fleuries ou les chemises rayées qui font le buzz et frisent la rupture de stock sur le Web ? Les 150 fournisseurs avec lesquels la société travaille en direct (en Chine, en Thaïlande, au Vietnam, en Turquie, en Europe de l’Est…) se tiennent prêts à produire « en dix jours ». Avec cette mode prédictive qu’il qualifie d’« agile », Roman Kirsch espère lui aussi bousculer les Zara et H&M. Preuve de la supériorité de son approche, selon lui ? Moins de 3 % de ses articles finiraient en promotion, ce qui lui permet d’afficher des prix de soldeur dès le départ. L’entreprise se targue par ailleurs d’avoir mis moins de trois ans pour devenir rentable en Allemagne, où elle a fait ses premiers pas et réalise un peu moins de 40 % de son chiffre d’affaires – qui s’est élevé à 75 millions d’euros en 2016. Près de 1 % du marché français « fashion » Les algorithmes peuvent-ils imposer leur diktat à la mode ? Nombre d’enseignes en sont encore à exploiter leurs propres données, que celles-ci remontent de leurs magasins ou de leur site Web. Mais « tout le monde réfléchit à l’utilisation du big data », confirme Emmanuel Le Roch, le délégué…

Les « gens qui ne sont rien »: Macron critiqué après sa sortie à Station F

Lors de son discours d’inauguration de la Station F qui accueille un millier de start-up à Paris, le président a opposé les « gens qui réussissent » et ceux « qui ne sont rien ».

Présent à Paris jeudi dernier pour inaugurer la Station F, un campus géant destiné à accueillir des centaines de start-up et initié par Xavier Niel, Emmanuel Macron a prononcé une phrase polémique qui a fait réagir tout le week-end.

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Faisant référence au passé du lieu, qui était un dépôt ferroviaire jusqu’en 2006, le président a expliqué au parterre de jeunes entrepreneurs devant lui qu’ils ne devront « pas penser une seule seconde que parce qu’ils auront créé une start-up, la chose sera faite », « vous aurez appris dans une gare et une gare c’est un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien ».

Réactions outrées

Très vite, les réactions indignées se sont répandues sur les réseaux sociaux et dans les médias. Le député et ex-candidat à l’élection présidentielle Nicolas Dupont-Aignan, a demandé ce dimanche à Emmanuel Macron de « s’excuser ».

De son côté, Thierry Mariani, membre du bureau politique du parti Les Républicains, a fustigé « le mépris » du président.

Pour Gérard Miller, la sortie d’Emmanuel Macron est « une honte ».

Une phrase qui en rappelle d’autres

Cette sortie rappelle de précédentes phrases qui avaient suscité le même genre de critiques, prononcées par celui qui n’était pas encore président. En janvier dernier, le candidat Macron avait abordé lors d’une visite dans les Hauts-de-France, à Hénin-Beaumont, la question des difficultés économiques et sociales vécues par les habitants de cette zone frappée par le chômage. Selon L’Avenir de l’Artois, Emmanuel Macron aurait notamment affirmé que « l’alcoolisme et le tabagisme se sont peu à peu installés dans le bassin minier ».

En mai 2016, lorsqu’il était encore ministre de l’Economie, Macron s’était déplacé cette fois à Lunel. Le ton y était monté avec deux militants CGT qui lui faisaient part de leurs difficultés financières et du fait qu’ils ne pouvaient pas se payer de « costard cravate ». Réponse cinglante d’Emmanuel Macron: « le meilleur moyen de se payer un costard c’est de travailler! ».

En septembre 2014 cette fois, et pour sa première intervention en tant que ministre dans les médias, il avait parlé de « salariées illettrées » dans l’abattoir breton Gad. Cette fois-là, il s’était excusé.