Monthly Archives: mars 2017

Guyane: quand la France s’excuse officiellement (ou pas)

Jeudi, la ministre des Outre-mer a présenté des excuses officielles de l’Etat français envers la Guyane. Un évènement rare soulignent plusieurs historiens contactés par L’Express. A ce jour de nombreuses demandes existents -essais nucléaires dans le Pacifique, rafle du Vel d’Hiv, Algérie- sans avoir obtenu gain de cause.

L’événement est assez rare pour être souligné. Jeudi, depuis le balcon de la préfecture de Guyane, la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts, mégaphone à la main, a présenté « toutes [ses] excuses au peuple guyanais » pour des années de sous-investissement de la part de Paris.

Des excuses franches alors que le département connait depuis une dizaine de jours un conflit social d’ampleur, et que démarrent ce vendredi des négociations entre l’Etat et les collectifs de grévistes.

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Contactés par L’Express, plusieurs historiens soulignent la rareté de l’événement, sans toutefois se lancer dans des analyses alambiquées. « Les excuses formulées au nom d’un gouvernement sont assez rares et, en principe, un gouvernement s’excuse longtemps après les faits », explique sobrement l’historien Christian Delporte.

L’histoire politique française est émaillée de nombreux sujets sur lesquels des demandes d’excuses existent et sont quasiment toutes restées sans réponse, que ce soit en matière de politique intérieure ou internationale.

L’Algérie et la colonisation

Le sujet délicat de la colonisation française en Algérie est sans doute le plus emblématique et, jusque-là, aucun chef d’Etat ne s’est aventuré à présenter des excuses au pays, 55 ans après son indépendance. Et ce, malgré une volonté ancrée chez plus d’un Français sur deux qui, selon un sondage Ifop publié en octobre 2016, souhaiterait que le gouvernement français présente des excuses officielles concernant les exactions commises par la France.

En 2007, Nicolas Sarkozy avait amorcé le processus, en dénonçant le système colonial, « profondément injuste » selon ses termes, mais sans aller jusqu’à présenter les excuses réclamées par une partie des dirigeants algériens. Cinq ans plus tard, son successeur François Hollande, marchait dans ses pas et avait reconnu, lors d’un déplacement à Alger, « les souffrances que la colonisation a infligée au peuple algérien ». Une reconnaissance, oui, des excuses, non. « Je viens dire ce qu’est la vérité, ce qu’est l’histoire […]. [Je ne suis pas venu] faire repentance ou excuses ».

Mururora, la rafle du Vel d’Hiv’…

Là aussi, le sujet est sensible. Et les excuses inexistantes. Depuis des décennies, une partie de la population de Polynésie, où se sont déroulés quelque 190 essais nucléaires entre 1966 et 1996, attend réparations et excuses. Si le premier volet a été revalorisé par François Hollande en février 2016, lors d’un déplacement dans l’archipel du Pacifique, il n’a, comme ses prédécesseurs, formulé aucune excuse, reconnaissant toutefois « l’impact environnemental » et les « conséquences sanitaires » des essais nucléaires.

Concernant la rafle du Vel d’Hiv, au cours de laquelle plusieurs milliers de Juifs ont été arrêtés puis déportés dans la nuit du 16 au 17 juillet 1942, François Hollande a, peu après son élection en juillet 2012, marché dans les pas de Jacques Chirac. Et a reconnu, lui aussi, la responsabilité de la France et de l’Etat français: « [C’est un] crime commis en France par la France ». Responsabilité, mais pas excuses formelles donc.

Les excuses d’Ericka Bareigts sont vues d’un bon oeil par le chef de l’Etat, à en croire son entourage contacté par L’Express, qui explique que la ministre des Outre-mer est « responsable » de son champ d’action. « Elle a eu raison de le faire [au vu] des retards pris par nos prédécesseurs en matière de développement en Guyane », explique-t-on à L’Express. Des excuses qui constituent un premier pas pour débloquer la situation sur place. Mais le chemin est encore long.

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Présidentielle: « Le programme de Marine Le Pen n’est pas crédible »

Jacques Cheminade, Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon étaient invités ce 28 mars à présenter leur programme et à se confronter aux questions des patrons du Medef. Mais tous n’ont pas eu autant de succès. Reportage.

Dans cette campagne, le patronat a toujours affiché sa proximité avec le projet de François Fillon. Ce 28 mars, alors que le Medef avait invité une première salve de quatre candidats à venir s’exprimer devant lui, l’applaudimètre aurait pu suffire à confirmer cette cote de popularité intacte, malgré les « affaires ». « Dans le milieu économique, on sait faire la part des choses », pouvait-on entendre dans les allées de l’auditorium où était organisé l’événement. Le dirigeant d’entreprise est un animal pragmatique, c’est bien connu. Ancré, aime-t-il à le dire, dans la « réalité concrète ».

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Ce n’est a priori pas la qualité première de Jacques Cheminade, premier orateur venu s’exprimer sur l’estrade, pour dire que « l’espace, la mer, et le développement de l’Afrique, sont le chemin de la paix à venir ». « Combien ça coûte? Combien ça coûte? Combien ça coûte? Sur tous les sujets, c’est cela qui prime, alors que la vraie question, c’est combien ça coûte de ne pas faire ? », fustige le fondateur de Solidarité et Progrès, oubliant que le parterre à ses pieds ne rigole pas, mais alors pas du tout, avec la dépense publique. « Jacques Cheminade devrait a priori faire un score si faible que cela ne vaut même pas la peine qu’on s’y intéresse de près », nous glisse Bruno Arcadipane, président du Medef Grand-Est. Candidat Cheminade, éliminé!

« M. Macron, vous dites être pour le travail mais vous maintenez les 35 heures! »

Vient le tour d’Emmanuel Macron. Passer derrière la tribune pour « pitcher »? « Trop artificiel », juge le candidat d’En Marche, qui préfère s’adresser à son public sans artifice, au centre de la scène. « On parle trop peu de l’entreprise pendant cette campagne », lance-t-il, avant de dérouler son plan: cadre macroéconomique rénové et stable via une stratégie quinquennale, politique d’investissement, d’emploi et de compétences, encouragement de l’expérimentation… Un entrepreneur lui met sous le nez ce qu’il considère comme une contradiction: « vous dites être pour le travail et pour l’esprit d’entreprise, or vous maintenez les 35 heures ». « Dans trop de secteurs industriels, les supprimer créerait surtout de la désorganisation, se défend l’ancien ministre de Hollande. Je crois au dialogue social pour régler ces questions: accords d’entreprise, et, à défaut, accords-types de branche pour les TPE. » Sophie de Menthon, la présidente du mouvement Ethic, prend le micro pour bousculer un peu le candidat : « Mettrez-vous un homme de droite ou de gauche au ministère des Finances ? ». « Ce ne sont pas les hommes qui comptent, mais la politique qu’ils mènent », répond en pirouette Emmanuel Macron.

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« Macron est toujours à l’aise dans son élocution, il est charmeur, il dit les choses qu’on a envie d’entendre, reconnaît Bruno Arcadipane. Mais dès qu’on le pousse à entrer dans la sphère un peu plus opérationnelle, ce qu’il dit devient flou. » Une critique qui perdure largement dans les rangs du patronat, bien que le scrutin approche. Candidat Macron, peut mieux faire !

« On comprend que Marine Le Pen soigne son électorat, mais… »

« Merci d’applaudir… Marine Le Pen ! », clame l’animateur. La chef de file du Front National est venue avec ses fiches. Elle veut prendre le temps de bien exposer son programme, « trop souvent caricaturé », explique-t-elle. Elle n’a pas tort: le format est idéal. Chaque candidat a une heure pour s’exprimer. Bien plus que pendant les débats télévisés. Elle dévoile quelques pans de son « protectionnisme intelligent », construit notamment sur des droits de douane renforcés, mais « de manière chirurgicale, pour ne pas pénaliser certains secteurs ou entreprises ». Et surtout, elle parle sortie de l’euro.

« Ce sont les Français qui décideront au final, mais il faut avoir conscience qu’il y a seulement trois moyens d’améliorer notre compétitivité: diminuer notre protection sociale, les salaires, ou agir sur notre monnaie. Vous voyez-vous dans vos entreprises dire à vos salariés que vous allez baisser leur rémunération ? » « Marine Le Pen est de bonne volonté, estime un avocat d’affaires (qui veut garder l’anonymat) à la tête de son cabinet, au sortir de son intervention. Mais elle me semble insuffisamment préparée à diriger l’économie, peu consciente des contraintes qui se poseraient à elle si elle était élue. En tout cas, sur l’euro, il est impossible de dire qu’elle a tort. »

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En haut lieu, au Medef, on est beaucoup moins clément avec cette perspective de retour à la monnaie nationale. « On ne peut pas soutenir la sortie de l’euro sans chiffrer ses conséquences, pointe une membre du comité d’organisation de l’événement. Plus largement, son programme n’est pas crédible. Quand dit qu’elle va faire baisser les taux d’intérêt pratiqués par les banques, comment va-t-elle faire concrètement pour les y contraindre? ». Sur ce point, Marine Le Pen a été titillée et la réponse, évasive, n’est pas convaincante : « Croyez-moi, faites-moi confiance, il y a des moyens de contraindre les banques », répète-t-elle à plusieurs reprises, sans jamais évoquer ces fameux moyens.

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Autre critique entendue: son goût pour les mesures « catégorielles », axées TPE-PME, en opposition aux grands groupes. « On comprend qu’elle soigne son électorat, mais, au Medef, on aime penser les choses en écosystème global », nous explique toujours ce membre du comité organisateur ». Candidate Marine Le Pen, doit revoir sa copie !

François Fillon sur la même fréquence

Arrive François Fillon, comme un poisson dans l’eau devant un auditoire globalement acquis à sa cause. Quand le débat porte sur la formation professionnelle, le candidat de la droite fait son mea culpa. « Quand j’ai porté la réforme de 2004, je me suis félicité devant les medias d’avoir obtenu un accord unanime des syndicats. En fait, cette unanimité était juste la preuve qu’on ne corrigeait en rien les défauts du système. » Dérangeant, un candidat qui a déjà été aux manettes et n’a pas été à la hauteur ? « Dans une entreprise, on lance plusieurs produits ou services avant de trouver le bon, c’est par les erreurs qu’on apprend », nous glisse, indulgent, un membre du public.

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AFP PHOTO / ERIC PIERMONT

« Pensez-vous mettre en place des mesures incitatives pour que les entreprises investissent davantage dans le capital humain? », s’aventure la dirigeante d’un organisme de formation. « Ecoutez, ou on baisse les charges massivement, ou on fait du pilotage de l’entreprise par des niches fiscales et des politiques incitatives dans tous les sens, prévient François Fillon. Je ne suis pas pour la deuxième option. » Salve d’applaudissements. De la suppression des 35 heures au développement de l’apprentissage en passant par la suppression de l’ISF, tout est raccord avec les attentes des patrons. Candidat Fillon, travail satisfaisant.

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Le 5 avril, le Medef organise une nouvelle matinale électorale. Ont déjà répondu présents Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle et François Asselineau. Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon ne s’aventureront pas en terrain hostile. Philippe Poutou et Nathalie Arthaud n’ont pas encore décliné l’invitation…

Présidentielle: parler des affaires est justifié pour la majorité des Français

Selon un sondage Ifop publié par le JDD, 2 Français sur 3 justifie la place accordée aux affaire dans la campagne présidentielle car « l’honnêteté des dirigeants politiques constitue un critère majeur ».

Penelopegate, financement du Front national… Rarement une élection n’a été autant influencée par les dossiers judiciaires. 63% des Français jugent toutefois « justifié que les affaires occupent une place très importante dans la campagne présidentielle », car « la question de l’honnêteté des dirigeants politiques constitue un critère majeur », selon un sondage Ifop publié ce dimanche par le JDD.

Ils sont 35% à penser le contraire, car les affaires « empêchent les débats sur les sujets de préoccupation des Français », tandis que 2% ne se prononcent pas.

Les électeurs de droite réservés

La légitimité de la place qu’occupent les affaires avant la présidentielle est jugée différemment selon la proximité politique des personnes interrogées. Parmi les sympathisants Les Républicains, seuls 31% répondent que cette place très importante est justifiée, 68% pensent le contraire (1% ne se prononce pas).

Les sympathisants des autres grands courants politiques sont tous majoritairement d’avis que la place importante des affaires est justifiée: Front de Gauche (76% des sympathisants), Parti socialiste (74%), En Marche! (66%) et Front national (64%).

Sondage réalisé les 24 et 25 mars par téléphone auprès d’un échantillon de 1006 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

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Moscovici s’est aussi fait offrir des costumes chez le tailleur de Fillon

Selon Le Canard Enchaîné, le commissaire européen s’est fait offrir des costumes par un ami chez le même tailleur parisien que François Fillon. L’intéressé confirme, mais indique qu’aucune « relation d’intérêt » ne le lie à son généreux ami.

Pierre Moscovici est rattrapé, lui aussi, par son goût des vêtements de luxe. Le commissaire européen s’est fait offrir des costumes par un ami chez Arnys, le même tailleur parisien que François Fillon, rapporte Le Canard Enchaîné. Selon l’hebdomadaire satirique, les faits sont antérieurs à 2012. A cette époque, les parlementaires n’étaient pas tenus de déclarer les dons qu’ils recevaient.

Interrogé mardi à l’occasion d’un point-presse avec Benoît Hamon à Bruxelles , Pierre Moscovici a confirmé les informations du Canard Enchaîné. « Ce n’est pas tout à fait le lieu pour parler de cette affaire, mais je ne suis pas du tout embarrassé par cela, dès lors que ce sont de vrais cadeaux par de vrais amis, dans un vrai cadre privé », a affirmé l’ex-député du Doubs.

Aucune « relation d’intérêt »

Dans le Canard Enchaîné, Pierre Moscovici indique que les costumes lui ont été offerts par un ami, négociant en vins fournisseur de l’Elysée et de Matignon. Il assure qu’aucune « relation d’intérêt » ne le lie à son ami.

François Fillon et Pierre Moscovici sont tous les deux habillés chez Arnys, un tailleur du 7ème arrondissement de Paris. Le parquet national financier a accordé un réquisitoire supplétif contre X aux juges chargés du dossier Fillon pour qu’ils enquêtent sur des soupçons de « trafic d’influence » dans le cadre des costumes que le candidat à la présidentielle s’est fait offrir par l’avocat Robert Bourgi.

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Comment Mercedes veut protéger l’ouïe de ses passagers

Toujours plus loin dans la sécurité. Alors que les constructeurs automobiles redoublent d’ingéniosité pour tenter de réduire les accidents de la route, Mercedes-Benz prépare depuis quelques temps un dispositif novateur : faire en sorte que vos oreilles soient protégées en cas d’accident. Le système imaginé par l’entreprise allemande prévoit en cas de crash imminent de produire un son appelé le « son rose ».  Ce dernier est unique car il provoque une contraction des muscles de notre oreille, ce que les scientifiques appelle le réflexe stapédien ou encore réflexe acoustique.  Il faut savoir que si le son rose se chiffre à environ 80 décibels, celui d’un accident de voiture, entre vitres brisées et métal qui se tordent, atteint 145 décibels.  Les constructeurs automobiles s’épanchent peu là-dessus mais le son peut même monter jusqu’à 165 décibels lors du déploiement de l’airbag. 17% des personnes ayant été exposé à l’ouverture d’un airbag souffriraient d’ailleurs de lésions permanentes à l’oreille, rapporte le site Spectrum. L’entreprise travaille encore sur le projet et doit compiler certaines données avant de mettre cette technologie en place dans ses véhicules.  Toujours plus loin dans la sécurité. Alors que les constructeurs automobiles redoublent d’ingéniosité pour tenter de réduire les accidents de la route, Mercedes-Benz prépare depuis quelques temps un dispositif novateur : faire en sorte que vos oreilles soient protégées en cas d’accident. Le système imaginé par l’entreprise allemande prévoit en cas de crash imminent de produire un son appelé le « son rose ».  Ce dernier est unique car il provoque une contraction des muscles de notre oreille, ce que les scientifiques appelle le réflexe stapédien ou encore réflexe acoustique.  Il faut savoir que si le son rose se chiffre à environ 80 décibels, celui d’un accident de voiture, entre vitres brisées et métal qui se tordent, atteint 145 décibels.  Les constructeurs automobiles s’épanchent peu là-dessus mais le son peut même monter jusqu’à 165 décibels lors du déploiement de l’airbag. 17% des personnes ayant été exposé à l’ouverture d’un airbag souffriraient d’ailleurs de lésions permanentes à l’oreille, rapporte le site Spectrum. L’entreprise travaille encore sur le projet et doit compiler certaines données avant de mettre cette technologie en place dans ses véhicules.

VIDÉO. Nicolas Dupont-Aignan quitte le 20h de TF1 en direct

Le candidat de « Debout la France » a quitté le plateau de TF1 pendant le journal de 20h ce samedi, pour protester contre son absence du débat à cinq candidats lundi prochain sur la chaîne.

Nicolas Dupont-Aignan est un homme en colère. Le candidat de « Debout la France » à la présidentielle était invité du 20h de TF1 ce samedi pour parler de son programme. Mais le député de l’Essonne a préféré se lancer dans une diatribe contre la chaîne, avant de quitter le plateau. La raison? Il n’est pas invité au débat à cinq candidat, lundi prochain.

« Je veux profiter de mon invitation au 20h pour dire à nos concitoyens que nous sommes dans une fausse démocratie », a lancé Nicolas Dupont-Aignan, ajoutant « qu’il n’y avait pas de petits et de grands candidats », comme « il n’y a pas de petits et de grands Français ».

« Je vous donne deux jours »

Connu pour ses critiques à l’égard des médias, la candidat a ensuite estimé que « l’élection de 2017 n’a jamais été à ce point manipulée et faussée (…). On ne peut pas se laisser voler la présidentielle ». Et d’accuser directement TF1: « Quelque que soit la puissance de votre chaîne et quelque soit votre professionnalisme, quelque soient les représailles que je pourrais avoir, je ne peux plus cautionner cette manipulation médiatique », a-t-il poursuivi.

« Notre démocratie est en danger et je ne peux pas cautionner cela », a-t-il martelé, avant d’annoncer son départ: « Au nom des millions de Français qui ne supportent plus cette loi du plus fort (…), j’ai le devoir de quitter votre plateau. Mais je donne deux jours à TF1 pour inviter tous les candidats ».

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Penelopegate: « Je suis innocent », insiste Fillon après sa mise en examen

Pour la première fois depuis son audition par les juges mardi, François Fillon a évoqué sa mise en examen et continue de clamer son « innocence ».

« Je suis innocent ». Invité ce mercredi matin de Radio Classique, François Fillon a une nouvelle fois répondu aux accusations d’emplois fictifs concernant son épouse et deux de ses enfants comme collaborateurs parlementaires, au lendemain de sa mise en examen.

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« Je voudrais dire que je suis innocent, que ma femme a travaillé avec moi pendant des années comme c’est le cas de centaines de parlementaires dans le passé et en ce moment même. Et je suis convaincu que la justice, même si ça prendra du temps, établira cette innocence », a insisté le candidat de la droite à l’élection présidentielle, qui a de nouveau évoqué une « instrumentalisation » de la justice.

« Je respecte la justice »

« J’ai décidé de résister, je considère que ce calendrier exceptionnel, qui n’est pas celui d’un justiciable normal, me délivre de l’engagement que j’avais pris de ne pas être candidat » en cas de mise en examen, pris le 26 janvier sur TF1.

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« Céder, ça veut dire que désormais ce n’est pas le peuple français qui choisit son président, son programme, ce sont des officines, ce sont des manoeuvres ». Mais « je ne refuse aucune institution. Je suis allé, contrairement à Marine Le Pen, à la convocation des juges, je respecte la justice. Je ne dis pas que les juges ont un calendrier politique, je dis que la justice est instrumentalisée », a-t-il affirmé.

« J’ai envisagé de renoncer »

« Il y a un manque de transparence autour de ces sujets, j’aurais dû me rendre compte plus tôt que ces questions suscitent des doutes chez les Français », a néanmoins ajouté le champion LR, qui a refusé mardi de répondre aux questions des juges lors de son audition par les juges.

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« Bien sûr que j’ai envisagé de renoncer. Plusieurs fois. Je ne suis pas une tête brûlée, je ne veux pas que les valeurs que je porte et que ma famille politique puissent en être handicapées. Je veux qu’on gagne cette élection ». « Il y a une mobilisation très forte, il y’a une colère des électeurs de la droite et du centre qui ne veulent pas voir l’élection volée », a-t-il dit.

Parmi les soutiens du candidat, au lendemain de la mise en examen -une première pour un candidat majeur dans la course à l’Élysée -, l’heure est à la dédramatisation de ce nouvel épisode judiciaire du Penelopegate. « C’est la fin d’une épée de Damoclès qui était sur notre tête […] Ce qui compte aujourd’hui c’est lundi, le premier débat, l’entrée dans les idées, dans les projets et dans les programmes, et dans cette confrontation là, on pense que François Fillon va pouvoir démontrer sa stature de chef d’État », a notamment commenté ce mercredi Damien Abad, député Les Républicains (LR) de l’Ain, soutien de François Fillon.

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Rats, mégots… Hidalgo annonce dix nouvelles mesures pour la propreté de Paris

Dans le JDD, la maire de Paris annonce l’arrivée de 100 agents supplémentaires pour la propreté et une augmentation du budget alloué à la dératisation de la capitale.

Augmentation des effectifs de nettoyage et de répression à la lutte contre les rats, multiplication des cendriers: la maire de Paris annonce dans le Journal du Dimanche(JDD) dix mesures destinées à lutter pour la propreté des rues parisiennes.

Anne Hidalgo annonce ainsi l’arrivée de 100 agents supplémentaires pour la propreté qui « viendront grossir les rangs des 260 agents déjà recrutés depuis 2014 ». « Au total, le service technique de la propreté de Paris – éboueurs, balayeurs, conducteurs, encadrants – comptera près de 7000 personnes à la fin de l’année », précise-t-elle au JDD.

1,5 million d’euros affecté à la dératisation

Par ailleurs, « le nombre d’inspecteurs verbalisateurs augmentera de près de 50% d’ici à l’été 2018  » à la brigade de lutte contre les incivilités qui compte déjà 1900 agents auxquels, au 1er janvier 2018, viendront s’ajouter les 1500 ASP – les ex-pervenches, confirme Anne Hidalgo.

Dorénavant, « des ‘enquêteurs’ de la direction propreté, sécurité et protection (DPSP) se donneront le temps d’identifier les contrevenants pour les verbaliser et leur facturer les frais de nettoyage », précise la maire. En outre, 1,5 million d’euros sera affecté à la dératisation de Paris, alors que « les rongeurs ont fait leur retour, infestant les parcs et jardins » de la capitale.

Quelque 150 tonnes de mégots collectées par an

« Je demanderai à nos partenaires de faire de la propreté une priorité », annonce aussi Anne Hidalgo citant les grandes enseignes et les immeubles de bureaux qui devront  » équiper en cendriers les points d’entrée et de sortie de leur personnel ».

Il en sera de même « pour les cafés, sous peine de se voir retirer leur autorisation de terrasse », ajoute-t-elle en précisant que « les agents municipaux ramassent quelque 150 tonnes de mégots par an ». Le JDD souligne que la propreté « est le point faible de la gestion de la capitale ».

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Un bon film

Cela fait des années que nous aurions dû adopter ce système, mais enfin, tout vient à point à qui sait attendre : depuis début mars, les policiers enregistrent les contrôles d’identité dans lesquels ils interviennent, dans quelques 23 zones de sécurité prioritaires. Les enregistrements, systématiques, sont effectués grâce à des caméras. L’expérimentation a été prévue par la loi Egalité et Citoyenneté. Ces zones contiennent des ZSP du Paris intra muros, de même que des départements au nombre desquels les Alpes-Maritimes.
Ce n’est encore qu’une simple expérience, qui fait en outre être validé par le Conseil d’Etat. Mais c’est en soi un pas dans la bonne direction. Ce procédé est utilisé depuis un bout de temps chez nos voisins, et a bien des fois démontré son importance. Le but de ce système est de calmer les esprits des deux côtés de la barrière : les policiers peuvent ainsi fournir la preuve qu’ils n’ont pas enfreint les règles, et les personnes contrôlées sont en mesure d’avoir une trace si un abus est commis. C’est clairement un système où tout le monde est gagnant. Autre avantage, ces caméras-piétons permettent de ne pas retranscrire chaque intervention par écrit, ce qui devrait réduire énormément la partie administrative : si vous avez déjà fait une déposition dans un commissariat, vous voyez sans doute de quoi je parle !Au terme de l’expérimentation, les forces de l’ordre fourniront au ministre de l’Intérieur un rapport pour évaluer l’influence de cette procédure sur les interventions. Si ce système est généralisé, des histoires comme celles du jeune Théo en février dernier devraient donc ne plus être possibles. Cela devrait être un vrai baume les policiers et les habitants des quartiers sensibles ! Les 2600 caméras-piétons sur le terrain seront par ailleurs être bientôt doublées.

Un rhinocéros tué par des malfaiteurs dans le zoo de Thoiry

Un Plouc Chez les Bobos :

https://blogs.mediapart.fr/cuenod/blog

T. Soulcié :

http://www.soulcie.fr/

Wingz :

http://www.wingz.fr/

Deligne :

http://deligne-dessins.tumblr.com/

Conversation avec Jacques Attali (Blog de Jacques Attali) :

http://blogs.lexpress.fr/attali/

Des pellicules plein la tête (Blog de Christophe Carrière) :

http://blogs.lexpress.fr/cinema/

Nouvelle formule (Blog de l’Express par Eric Mettout) :

http://blogs.lexpress.fr/nouvelleformule/