Monthly Archives: décembre 2016

Voeux de Hollande: un message « très personnel » pour ses adieux présidentiels

Un mois après avoir renoncé à briguer un second mandat présidentiel, François Hollande a « à coeur de soigner ces derniers voeux du quinquennat », relate son entourage. Il s’adressera aux Français à 20 heures.

A défaut d’invoquer les « forces de l’esprit » comme l’avait fait François Mitterrand en 1994, l’actuel chef de l’Etat tentera sans nul doute de marquer les esprits. François Hollande a rendez-vous ce samedi soir avec les Français pour ses ultimes voeux télévisés du Nouvel An. Son allocution de moins de dix minutes sera enregistrée peu avant sa diffusion, à 20h00.

Un mois tout juste après avoir renoncé à briguer un second mandat, le chef de l’Etat, assure son entourage, a « à coeur de soigner ces derniers voeux du quinquennat, avec un texte très personnel » auquel il a consacré sa journée de vendredi et qu’il travaillera « jusqu’au dernier moment ».

Selon l’un de ses proches, le président devrait revenir sur l’année 2016, « une année d’épreuves, avec la guerre en Syrie, en Irak et aux portes de l’Europe, en Ukraine ou au Sahel, et les attentats de Magnanville, de Nice, de Saint-Etienne-du-Rouvray ou de Berlin ». Il devrait également souligner que « les réformes commencent à porter leurs fruits », avec une reprise économique qui « s’affirme » et le recul du chômage ces trois derniers mois.

Hollande inquiet « face à la force de l’extrême droite »

François Hollande est notamment attendu sur les messages qu’il pourrait délivrer à trois semaines de la primaire de la gauche (22 et 29 janvier) et à l’approche de la présidentielle (23 avril et 7 mai).

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A ce propos, souligne un proche, le président « sera très vigilant sur les valeurs républicaines, la défense de nos valeurs sociales et du service public ». Une manière de cibler François Fillon comme il le fait depuis plusieurs semaines, en pointant à demi-mot le libéralisme décomplexé du champion de la droite, symbolisé par les 500 000 emplois publics qu’il promet de supprimer s’il est élu.

Selon l’un de ses proches, François Hollande ressent « une inquiétude face à la force de l’extrême droite et le programme de la droite la plus dure, libérale et réactionnaire ». Mais le chef de l’Etat, poursuit cet intime, s’alarme aussi de « ce qui menace la gauche: l’élimination au premier tour de la présidentielle, dans un premier temps, et sa disparition, dans un second temps ».

Test de popularité

L’an dernier, quelque 11 millions de téléspectateurs avaient regardé ces voeux présidentiels. L’audience cette année aura ainsi valeur de test de la popularité du président.

En un mois, le chef de l’Etat a grappillé quelques points de popularité pour atteindre 25% d’opinions favorables, selon e dernier baromètre Harris Interactive diffusé ce vendredi. Il s’agit là de son niveau de décembre 2015, au lendemain des attentats de Paris et de Saint-Denis. François Hollande progresse notamment auprès des sympathisants socialistes, dont 73% lui accordent leur confiance.

La « taxe Google » censurée par le Conseil constitutionnel

Les Sages du Conseil constitutionnel ont annoncé ce jeudi qu’ils censuraient le projet de loi sur la « Taxe Google », voté à l’Assemblée en novembre.

L’administration fiscale ne peut avoir « le pouvoir de choisir les contribuables qui doivent ou non entrer dans le champ d’application de l’impôt sur les sociétés ». Dans un communiqué diffusé ce jeudi, le Conseil constitutionnel a décidé de censurer l’article du projet de loi de Finances de 2017, relatif à la « taxe Google ».

Ce texte, voté en novembre par l’Assemblée nationale, visait à renforcer la taxation des bénéfices détournés par les multinationales sur leur activité réalisée en France. La « taxe Google » est inspirée de la taxe sur les bénéfices détournés (surnommée « Google Tax« ) instaurée au Royaume-Uni et en Australie mais aussi des préconisations de l’OCDE (plan BEPS).

À Beaucaire, le maire FN fait créer une rue en hommage au Brexit

Julien Sanchez, maire Front national élu en 2014, a fait baptiser « rue du Brexit » une des voies de sa commune du Gard, en hommage au choix des Britanniques de sortir de l’Union européenne.

Il y a parfois des manières insolites de défendre ses convictions. Le maire Front national de Beaucaire, Julien Sanchez, l’a illustré récemment en baptisant « rue du Brexit » une des voies de sa commune. Un « hommage », comme l’explique l’édile sur Twitter, au vote exprimé cet été par les Britanniques en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Publiée le 22 décembre, la décision a emporté une majorité de 23 conseillers municipaux contre 9.

Dans le compte rendu des délibérations, l’on constate que cette nouvelle rue, qui fait donc référence au souverainisme, sera adjacente à la rue… Robert Schuman. Une coïncidence qui peut faire sourire, dans la mesure où Robert Schuman, plusieurs fois président du Conseil sous la IVe République, est considéré comme un des pères fondateurs du projet européen. Le contre-symbole d’un des principaux chevaux de bataille du parti de Marine Le Pen.

Bientôt une avenue « Frexit »?

Mais l’ironie ne s’arrête pas là. Après vérification, nous découvrons qu’à quelques encablures de cette future « rue du Brexit », il y a une avenue Jean Monnet. Soit le principal initiateur, en atlantiste et libéral assumé, de la création d’un espace de libre-échange au sein de l’Europe, quelques années après la Seconde Guerre mondiale.

Quelle que soit l’épaisseur de la ficelle, les instances du Front national se montrent très satisfaites de cette initiative. Interrogé par L’Express, le vice-président du parti Florian Philippot juge qu’elle « montre l’attachement de la municipalité [de Beaucaire] à la volonté démocratique des peuples ». Le bras-droit de Marine Le Pen, issu du chevènementisme, rappelle que d’après lui, « le Brexit est un acte de libération, d’indépendance, qu’il est important de célébrer ».

Et le député européen d’imaginer que, d’ici quelques temps, « une avenue Frexit » puisse apparaître « dans les villes de France ». Une hypothèse qui ne pourrait évidemment se réaliser que si la France, elle aussi, quittait l’Union européenne.

Jean-Marie Le Pen: « Les homosexuels, c’est comme le sel dans la soupe »

Le président d’honneur du Front national a une nouvelle fois tenu des propos homophobes ce mercredi, lors d’une interview vidéo accordée au Figaro.

Nouveau dérapage homophobe signé Jean-Marie Le Pen. Interviewé ce mercredi sur la « représentation des homosexuels » au sein du Front national par un journaliste du Figaro lors d’un entretien en Facebook Live, le président d’honneur du parti d’extrême droite a eu cette phrase: « Les homosexuels, c’est comme le sel dans la soupe. S’il n’y en a pas du tout c’est un peu fade, s’il y en a trop, c’est imbuvable ».

Le Figaro a depuis retiré la vidéo de sa page Facebook.

Ce jeudi soir, Jean-Marie Le Pen a procédé à une « mise au point » via un message vidéo publié sur Twitter et s’est dit « profondément choqué par la censure appliquée par LeFigaro« . Une censure opérée sur une déclaration, selon lui, « pourtant bien innocente ».

L’homosexualité, une « anomalie biologique »

Jean-Marie Le Pen n’en est pas à son coup d’essai en la matière. Il avait notamment tweeté en mai dernier une photo de Florian Philippot en le qualifiant de « Don Quichotte de La Jaquetta ».

Il a aussi dit que « ‘homosexualité n’est pas un délit, mais constitue une anomalie biologique et sociale » en 1984, comme le souligne Le Lab.

Le journaliste en charge du suivi du FN à l’AFP avait aussi rapporté une tirade du député européen qu’il n’avait pas rendue publique auparavant: « Au FN, il y a pas mal d’homosexuels. Ce sont des gens disponibles. Ils ne me dérangent pas, à partir du moment où ils ne mettent pas la main dans ma braguette ou dans celle de nos petits garçons ou de nos petites filles… »

Mais au fait, que propose Emmanuel Macron pour l’entreprise et le salarié?

Il se targue d’être « le candidat du travail », mais dévoile les orientations de son programme au compte-gouttes. Selon l’ex-ministre, le modèle du salariat et la protection sociale qui en découle sont derrière nous. Que veut-il exactement? On fait le point.

Le « candidat du travail »: c’est ainsi qu’Emmanuel Macron s’est présenté lors de son premier meeting, le 10 décembre à Paris. L’occasion pour le fondateur du mouvement En Marche! d’esquisser devant plusieurs milliers de personnes (15 000 selon les organisateurs) son programme économique et social dont beaucoup de points restent cependant à préciser.

L’ancien ministre de l’Économie avait déjà commencé à présenter quelques-uns de ses axes de travail dans son ouvrage Révolution, paru le 24 novembre. Le candidat ne cache pas son désir de bâtir une forme de « troisième voie ». Comment? Les ressorts sont assez classiques: une plus grande flexibilité du marché du travail, une baisse des cotisations des entreprises, mais aussi une réforme de fond de l’assurance chômage. Revue de détails.

Revoir le modèle social à l’ère post-salariale

Le message est fort. Emmanuel Macron estime dans son livre que la France doit « changer de logique profonde et refonder (ses) manières de penser, d’agir et de progresser. »Aux yeux du candidat: « les protections corporatistes doivent laisser la place aux sécurités individuelles ».

Le consensus de 1945 forgé par le CNR (Conseil national de la résistance) a donné naissance à une protection sociale « autour d’un principe: la société doit protéger face à la maladie, la vieillesse et les accidents du travail seulement celui qui a un emploi.Cette protection diffère selon le statut et le secteur, et parfois selon le métier », rappelle-t-il.« Cependant, ils ne soupçonnaient pas l’émergence d’une société du changement rapide et brutal, de la désindustrialisation, et donc de la précarité. Ils n’imaginaient pas que le chômage concernerait un jour 10% des actifs. Ils ne pouvaient concevoirla fragmentation du monde du travail, la montée en puissance de l’intérim et d’un système, en un mot, post-salarial.La réalité c’est que notre protection sociale ne protège plus une part croissante de nos concitoyens. »

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Pour Emmanuel Macron, le modèle doit donc évoluer.A ses yeux les « nouvelles protections sociales ne doivent plus dépendre de la situation des Français. Elles doivent s’organiser de manière plus transparente, généralisée, avec des droits pour chacun mais aussi des devoirs. »

L’assurance chômage revue de fond en comble

Première conséquence: sous une présidence Macron, l’assurance chômage changerait de nature. « Il ne s’agirait plus à strictement parler d’une assurance, mais bien de la possibilité de se voir financer par la collectivité des périodes de transition et de formation: un droit universel à la mobilité professionnelle. C’est alors bien d’un système de solidarité dont nous avons besoin, auquel chacun doit contribuer et dont chacun doit pouvoir bénéficier, » avance l’ancien ministre. Cette assurance chômage serait aussi ouverte aux indépendants, commerçants et artisans. Autre nouveauté du candidat Macron : les droits à l’assurance chômage seraient ouverts aux salariés démissionnaires.

Pour financer ce changement de paradigme – puisqu’il s’agit de transformer la philosophie même de l’assurance chômage – Emmanuel Macron prévoit d’en faire reposer le financement « sur l’impôt et non plus sur les cotisations sociales ». Il supprime au passage les cotisations chômage (et maladie) côté salarié, ce qui selon lui devrait leur redonner du pouvoir d’achat.

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Ainsi, les prestations ne relèveront plus « d’une logique d’assurance mais de solidarité et le plafond des indemnités, aujourd’hui de près de 7 000 euros (…) sera revu à la baisse. » Sans plus de précisions.

Le mode de gouvernance sera lui aussi revu. « L’État devra assumer des décisions stratégiques qu’il a jusque là déléguées aux partenaires sociaux ». Exit donc le paritarisme. Pour Emmanuel Macron, c’est une façon de reprendre la main face aux blocages expérimentés récemment dans les négociations autour de l’Unédic. Une fois celle-ci nationalisée, les pouvoirs publics ne seront plus « les commentateurs de compromis… qui ne viennent pas. »

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Le candidat anticipe déjà que ce sera « un rude combat (…) qui fâchera ceux qui en vivent. Mais cela libérera toutes celles et ceux qui sont aujourd’hui bloqués. Ce sera l’un des plus importants chantiers que nous aurons à mener », promet-il. Au vu de la levée de boucliers suscitée par la loi Travail, on peut facilement l’imaginer.

Autre point important sur la question du chômage, Emmanuel macron n’est pas favorable à la dégressivité des allocations, à l’inverse de ce que propose, par exemple, François Fillon, candidat des Républicains.

La formation, un passage obligé pour le chômeur?

Emmanuel Macron estime que la formation continue – a priori centrale dans son modèle – est à revoir, car selon lui, elle n’est pas adaptée aux structures actuelles. Le candidat juge le système, qui coûte « plus de trente milliards », « trop complexe ». « Il faut s’adresser tantôt aux partenaires sociaux, tantôt aux régions, tantôt à Pôle emploi pour obtenir le financement de sa formation. Cela peut prendre jusqu’à un an et nombreux sont ceux qui abandonnent en cours de route. En outre, la qualité n’est souvent pas au rendez-vous. Ce système est surtout réservé à ceux qui ont un emploi stable et sont bien formés », dénonce Emmanuel Macron. L’antienne est bien connue.

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Il préconise que les actifs puissent bénéficier « de ressources pour se former et pouvoir s’adresser directement aux prestataires de formation, sans intermédiaire »… « Cette révolution ne veut pas dire, pour autant, étatisation. L’État doit financer – il le fait déjà, sans rien vraiment décider, par la garantie – et être le garant du bon fonctionnement. Mais il doit déléguer largement, comme il a commencé à le faire, les bilans de compétences à des prestataires privés. Il doit déléguer les formations aux régions, aux branches, aux universités, aux écoles aux centres d’apprentissage ».

Emmanuel Macron rêve d’un système « de droits », mais aussi de « devoirs ». Et là, le candidat durcit clairement le ton. « Au bout d’un certain temps de chômage, qui ne se forme pas n’est pas indemnisé, prévient l’ancien ministre. Et, à l’issue de la formation, qui n’accepte pas une offre d’emploi raisonnable n’est plus indemnisé« , poursuit-il, y voyant un « levier puissant d’économies ».

Baisses de charges et stabilité pour les entreprises

Aux entrepreneurs, Emmanuel Macron promet de la stabilité. « Il faut que les entreprises puissent reconstituer leurs marges, promet-il. Elles ont besoin de stabilité et de visibilité. Elles doivent pouvoir se projeter dans le temps, prévoir leurs investissements et tracer leur stratégie, partir à la conquête de nouveaux marchés. Elles passent trop de temps à essayer de comprendre les changements de loi incessants. On a trop changé le code du travail ou les modalités de l’impôt au sein d’un même quinquennat », estime l’ancien ministre de l’Économie.

Il s’engage ainsi à ce que « plus de nouvelle règle (ne soit votée) avant d’avoir passé en revue celles qui existent et n’ont pas d’utilité. » Par ailleurs, Emmanuel Macron promet aussi qu’un même impôt ne (sera) pas modifié « plusieurs fois au sein d’un quinquennat. »

Se félicitant de la réussite du CICE et du Pacte de responsabilité, qui ont « redonné des marges de manoeuvre aux entreprises et stoppé l’hémorragie de l’emploi », Emmanuel Macron souhaite ainsi « réduire les prélèvements sur les entreprises qui nuisent à leur compétitivité et soutenir l’investissement productif ». Il transformera donc le CICE en allègement de charges et promet aussi de décider également d’autres « allègements ou suppressions de cotisations sociales patronales », sans préciser encore lesquelles.

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Emmanuel Macron juge également que le problème des entreprises tient dans leur difficulté à avoir un accès « rapide et massif aux fonds propres« . « Il faut un financement qui permette aux entreprises de lever des capitaux rapidement et massivement », annonce-t-il, citant l’écart qui existe entre une entreprise comme Uber qui a pu lever « des dizaines milliards de dollars, tandis que les entreprises françaises n’ont levé que quelques dizaines de millions d’euros. » En revanche, le candidat Macron ne dit pas comment il compte stimuler ces levées de fonds.

Emmanuel Macron plaide également pour une « fiscalité qui récompense la prise de risques, l’enrichissement par le talent, le travail et l’innovation plutôt que la rente et l’investissement immobilier », écrit-il. « Notre fiscalité, et j’inclus ici l’actuel impôt sur la fortune, ne doit plus pénaliser ceux qui réussissent de leur vivant et investissent dans les entreprises et dans l’innovation. »

Enfin, il plaide à nouveau pour la mise en place d’un plancher et d’un plafond pour les indemnités accordées aux prud’hommes. Une mesure déjà proposée par l’ancien locataire de Bercy dans sa loi mais retoquée.

Un droit du travail « plus près du terrain »

Un code du travail pour toutes les entreprises? Emmanuel Macron est contre. « Il faut que nous acceptions de sortir de cette idée que la loi doit tout prévoir, pour tous et dans toutes les situations », estime le candidat. Ce modèle est lui aussi dépassé pour le candidat qui se dit favorable à « changer profondément la construction de notre droit du travail et permettre aux accords de branche et aux accords d’entreprise de déroger à la loi par accord majoritaire sur tous les sujets souhaités. »

Le code du travail acterait donc quelques « grands principes »: « l’égalité homme-femme, le temps de travail [déjà bousculé par la récente loi Travail, NDLR], le salaire minimum, etc. », écrit l’auteur de Révolution. Le reste sera renvoyé « à la négociation de branche et, en second ressort, à la négociation d’entreprise. » Emmanuel Macron y voit une façon de « simplifier les choses de manière claire et au plus proche du terrain. » La hiérarchie entre le cadre légal et les accords de branche ou d’entreprise ont été largement débattus, suscitant de vives oppositions lors des discussions autour de la loi Travail.

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Une logique qui s’appliquerait aussi, à ses yeux, au compte pénibilité. « La pénibilité, est une bonne chose sur le fond, mais elle ne peut être appliquée partout de la même manière. Pour un grand groupe automobile, elle ne pose pas de problème et représente un vrai progrès pour les salariés. Pour une très petite entreprise du bâtiment ou de la boulangerie, elle est quasiment impossible à mettre en oeuvre », écrit le candidat, qui ne dit pas comment il compte s’y prendre, ni s’il envisage de supprimer ce compte pour certaines entreprises.

Emmanuel Macron défend cette nouvelle vision du dialogue social à une échelle plus « pragmatique », et non plus au niveau national. Pour renforcer la « légitimité » des acteurs syndicaux, rien de bien nouveau, le candidat propose un système de chèque syndical. « Nous instaurerons un mécanisme clair de financement, par lequel les salariés orienteraient des ressources abondées par l’entreprise vers le syndicat de leur choix. »

Syrie: Ayrault veut « négocier » avec Assad, mais dénonce le « cynisme » de Fillon

Quelques jours après la victoire décisive du régime syrien à Alep, le ministre des Affaires étrangères se dit favorable à une discussion avec les représentants de Bachar el-Assad. Une position semblable à celle de François Fillon.

Sans l’admettre, Jean-Marc Ayrault vient de faire prendre un tournant symbolique à la diplomatie française. Trois jours après la reprise d’Alep par les forces de Bachar el-Assad, le ministre des Affaires étrangères a annoncé ce vendredi sur RTL qu’il était urgent de « relancer le processus de paix à Genève ». Pour cela, le proche de François Hollande souhaite convier des représentants de l’opposition syrienne, mais aussi ceux du régime. Ce qui ne l’a pas empêcher de lui reprocher son cynisme et sa stratégie de « guerre totale ».

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Le changement de pied n’en demeure pas moins considérable. Alors même que jeudi, à Bruxelles, François Hollande assumait son souhait (jusqu’à maintenant) d' »écarter » Bachar el-Assad de la table des négociations, le chef de sa diplomatie reconnaît aujourd’hui à demi-mot qu’une solution concrète n’est pas envisageable sans une discussion quelconque avec le président syrien.

Ayrault tance le « cynisme glacial » de Fillon

Par ailleurs, la position exprimée par Jean-Marc Ayrault ressemble à s’y méprendre à celle de François Fillon, qui défend de longue date une réinsertion de Bachar el-Assad et de son principal soutien, la Russie de Vladimir Poutine, dans le jeu diplomatique mondial.

Réfutant un alignement sur l’argumentaire de l’ancien Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a d’abord remis en question son expertise. « François Fillon découvre la réalité du dossier ou quoi? Je ne comprends pas ce qu’il dit. Qu’est ce que nous avons dit depuis le début? Arrêtons la guerre et commençons la négociation », a-t-il tonné.

INTERVIEW >> Alep: « L’armée de Bachar ne va rien gagner »

Le ministre des Affaires étrangères en a d’ailleurs profité pour tacler, sur le principe, la philosophie diplomatique du candidat Les Républicains à l’élection présidentielle. Citant la phrase prononcée par François Fillon à Bruxelles jeudi, « l’indignation (…) n’a jamais sauvé une vie », Jean-Marc Ayrault a fustigé le « cynisme glacial » de son prédécesseur à Matignon. « Je suis désolé: c’est l’indifférence qui tue. Heureusement qu’il y a de l’indignation dans l’Histoire. (…) Je ne comprends pas François Fillon », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que, d’après lui, le candidat se faisait « beaucoup de mal » en défendant de telles positions.

Primes en liquide: 30 mois de prison avec sursis requis contre Guéant

En première instance l’ancien secrétaire général de l’Élysée avait été condamné à deux ans de prison avec sursis, 75 000 euros d’amende et cinq ans d’interdiction de toute fonction publique. Il avait fait appel.

Une peine de 30 mois de prison avec sursis, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’interdiction des droits civils et civiques a été requise, ce lundi, à l’encontre de Claude Guéant, ex-bras droit de Nicolas Sarkozy, au procès en appel des primes en liquide du ministère de l’Intérieur.

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En première instance, l’ancien directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy avait été condamné à deux ans prison avec sursis, 75 000 euros d’amende et cinq ans d’interdiction de toute fonction publique.

Un montant de 210 000 euros

L’affaire porte sur des primes en espèces que se versaient chaque mois des membres du cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et qui étaient prélevées sur une enveloppe destinée aux frais d’enquête et de surveillance (FES) des policiers.

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La procédure vise un montant global de 210 000 euros (10 000 euros par mois) remis entre 2002 et 2004 par Michel Gaudin à Claude Guéant, qui en a gardé la moitié et reversé le solde à ses trois collaborateurs, Michel Camux, Daniel Canepa et Gérard Moisselin.

Hollande livre un nouveau plaidoyer en faveur du « modèle social » français

Le chef de l’Etat a vanté ce samedi les mérites du modèle social français, lors de la cérémonie d’hommage aux victimes civiles de la Seconde guerre mondiale. Une réponse indirecte au programme libéral porté par François Fillon.

Un discours pas dénué d’arrière-pensées politiques. François Hollande s’est de nouveau livré ce samedi à un plaidoyer en faveur du « modèle social » français, ce « pilier de la République », lors de la cérémonie d’hommage aux victimes civiles, handicapées ou malades de la Seconde guerre mondiale. Une manière de répondre au programme libéral porté par François Fillon lors de la campagne présidentielle.

« Nous sommes rassemblés pour rendre à la lumière des existences sur lesquelles la société avait préféré jeter l’éteignoir », a déclaré le chef de l’Etat en ouverture de son allocution prononcée au Palais de Chaillot, 68 ans après l’adoption en ce lieu de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Un moyen « d’unir notre société »

« L’hommage que nous rendons aujourd’hui aux personnes handicapées ou malades abandonnées sous l’Occupation nous rappelle à notre premier devoir, un devoir de vigilance, face aux souffrances qui ne se voient pas, aux victimes que l’on n’entend pas, aux douleurs auxquelles on ne pense pas ». « Cette responsabilité a un nom dans la devise de la République: le nom de fraternité », a également déclaré François Hollande.

Le modèle social français permet, a plaidé François Hollande, « d’unir notre société », de « faire face aux accidents de la vie qui peuvent toucher toutes les familles », qui « unit les générations, les plus jeunes avec les plus âgés » et qui « unit les individus quelles que soient leurs positions dans la société ».

« Des fondements solides »

« Voilà pourquoi il faut le faire évoluer sans cesse, lui permettre d’être financé dans les meilleures conditions sans altérer la nécessité de la performance économique. Mais notre modèle social repose sur des fondements solides, qui sont les piliers de la République », a-t-il poursuivi, appelant à « faire davantage », « être attentif aux autres, refuser de détourner les yeux, avoir la volonté d’agir concrètement à tous les niveaux pour vaincre les préjugés ».

Le 1er décembre, en annonçant qu’il ne solliciterait pas un second mandat, François Hollande avait estimé que le programme de François Fillon, vainqueur de la primaire de la droite en vue de 2017, « remet[tait] en cause le modèle social français ».

Laurence Rossignol apporte son soutien à Manuel Valls

La ministre Laurence Rossignol a apporté ce mardi, sur Public-Sénat, son soutien à l’ex-Premier ministre Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche pour la représenter à l’élection présidentielle.

« Je vais voter pour Manuel Valls et je le soutiendrai », a déclaré Laurence Rossignol, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes lors de l’émission L’épreuve de vérité sur Public-Sénat.

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« Dans cette primaire, et ensuite dans l’élection présidentielle, je n’imagine pas que le débat ait lieu devant les Français entre des candidats qui, tous, enjambent ou piétinent ce quinquennat et le bilan que nous portons », a-t-elle expliqué, défendant un bilan « collectif ».

Manuel Valls, qui « représente ce quinquennat », a été un Premier ministre « extrêmement loyal et protecteur à l’égard du président », a estimé Laurence Rossignol. Selon elle, il a travaillé pour « permettre à François Hollande d’être à nouveau candidat », sans « arrière-pensée ».

Cazeneuve, un homme « respecté »

Pour Laurence Rossignol, son successeur à Matignon Bernard Cazeneuve est un homme « respecté » qui « a les capacités à être un chef d’équipe, à extraire de nous le meilleur, à nous faire travailler ensemble. »

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Sa nomination par un François Hollande « préoccupé des questions de sécurité » est celle du « choix de continuer et de travailler prioritairement sur les questions de terrorisme et sur la protection des Français », a estimé la ministre.

Les coulisses de la candidature de Valls…

Un Plouc Chez les Bobos :

https://blogs.mediapart.fr/cuenod/blog

T. Soulcié :

http://www.soulcie.fr/

Wingz :

http://www.wingz.fr/

Deligne :

http://deligne-dessins.tumblr.com/

Conversation avec Jacques Attali (Blog de Jacques Attali) :

http://blogs.lexpress.fr/attali/

Des pellicules plein la tête (Blog de Christophe Carrière) :

http://blogs.lexpress.fr/cinema/

Nouvelle formule (Blog de l’Express par Eric Mettout) :

http://blogs.lexpress.fr/nouvelleformule/