Législatives 2017: des ministres rejoignent les députés PS qui jettent l’éponge

By | novembre 16, 2016

À un mois de la convention nationale d’investiture du Parti socialiste, bon nombre de députés de la majorité ont annoncé qu’ils ne se représenteraient pas aux prochaines élections législatives. Certains ministres ont rejoint leurs rangs.

Assiste-t-on, à 7 mois des élections législatives de 2017, à un renoncement général au sein de la majorité socialiste? Alors que plusieurs députés ont récemment annoncé qu’ils n’appartiendraient pas à la prochaine législature, certains membres du gouvernement sont désormais dans le même cas. Dernier en date: Thierry Mandon, secrétaire d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur, qui a déclaré mercredi au Mondeque « deux mandats de député, ça suffit ».

Cette annonce, que l’ancien lieutenant d’Arnaud Montebourg justifie par sa volonté de « rénover le PS », fait écho aux mésaventures de Myriam El Khomri et Audrey Azoulay à Paris.

Le ‘niet’ d’Anne Hidalgo

La ministre du Travail, suppléante du vallsiste Christophe Caresche dans le XVIIIe arrondissement de la capitale, a été pressentie pour relever le gant dans cette circonscription prenable, malgré l’impopularité du pouvoir socialiste. C’était sans compter le refus d’Anne Hidalgo, dont Myriam El Khomri fut la porte-parole lors des élections municipales de 2014.

Les espoirs d’Audrey Azoulay, ministre de la Culture, d’être parachutée dans la 6e circonscription de Paris -à cheval entre le XIe et le XXe arrondissement- ont également été douchés par la maire. Un ‘niet’ dont les coulisses ont été révélées par L’Opinion.

Un quart des députés PS se désiste

Plus inquiétante, cependant, fut la pluie d’annonces de désistements, parmi les députés PS, pour les législatives qui se tiendront les 11 et 18 juin prochains. En septembre, le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Bruno Le Roux, a déclaré à l’AFP qu’un « bon quart » des députés ne se représenteraient pas. Sachant que le groupe majoritaire compte 289 membres (dont 13 apparentés), cela signifie qu’au moins 70 élus ne concourront pas pour siéger dans la XVe législature.

C’est « peut-être un peu plus que d’habitude », avait admis Bruno Le Roux, qui considérait toutefois que « si tout allait très bien, le nombre ne serait pas forcément très différent ». Une chose est sûre: depuis septembre, les désistements n’ont pas cessé. Outre Christophe Caresche, qui laisse donc sa place à Myriam El Khomri, le député de l’Essonne Sébastien Pietrasanta, désabusé par le « populisme ambiant », a également rendu son tablier.