Voile, grande croix, kippa: le FN n’en veut plus dans l’espace public

By | août 25, 2016

En plein débat sur le burkini, le vice-président du parti Florian Philippot a rappelé la position du parti édictée depuis 2012 « d’interdire tout signe religieux ostentatoire de l’espace public ».

En plein débat sur le burkini, pas question pour le Front national de laisser le champ libre à ses adversaires. Vendredi matin, sur RMC, Florian Philippot a développé les positions du FN sur la question de la laïcité. Selon le vice-président du FN, son parti prévoit, en cas d’accession au pouvoir, d’interdire tous les signes religieux ostentatoires dans l’espace public, rue comprise.

« Nous allons étendre la loi de 2004 (qui interdit le port de signes religieux ostentatoires dans les écoles, collèges et lycées publics, ndlr). On s’est rendu compte qu’elle était excellente. Nous allons la faire appliquer dans la rue. Le voile, la grande croix, la kippa. Pour que ce soit constitutionnel, il faut que ça concerne les signes religieux ostensibles », a déclaré le député européen frontiste.

Dans le viseur du FN, surtout, le voile. Selon Florian Philippot, « beaucoup de femmes se voilent dans les quartiers par pression sociale, pour ne pas avoir de problèmes ».

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Une proposition formulée en septembre 2012

Comme le rappelle Le Lab, ce n’est qu’après l’élection présidentielle de 2012 que Marine Le Pen a formulé une interdiction plus stricte qu’avant de tous les signes religieux ostentatoires dans l’espace public. Interrogée par Le Monde en septembre 2012, la présidente du FN s’était dite favorable à l’interdiction du voile dans « les magasins, les transports, la rue… ». « Il est évident que si l’on supprime le voile, on supprime la kippa dans l’espace public », avait-elle déclaré.

Le 17 août, la présidente du FN Marine Le Pen avait apporté son soutien aux maires ayant pris des arrêtés anti-burkini. « Bien sûr le burkini doit être proscrit des plages françaises, où il n’a strictement rien à faire. C’est une question de laïcité républicaine, d’ordre public, assurément », écrivait-elle sur son blog.

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