Huit Français sur dix ne croient pas à l’inversion de la courbe du chômage

By | octobre 27, 2016

82% des Français ne croient pas François Hollande capable de tenir son engagement. Ce scepticisme sur une baisse durable du chômage est partagé par les électeurs de droite comme de gauche.

François Hollande a conditionné sa candidature à l’élection présidentielle à l’inversion de la courbe du chômage. Problème, cet engagement trouve peu d’écho dans l’opinion. Huit Français sur dix (82%) ne croient en cette promesse, selon un sondage Odoxa publié ce vendredi.

Alain Juppé et Emmanuel Macron arrivent quant à eux en tête des personnalités qui, selon les personnes interrogées, feraient « plutôt mieux » que l’actuel chef de l’Etat dans le domaine de la lutte contre le chômage. Seuls 17% des Français pensent que la baisse du nombre de chômeurs enregistrée en septembre « annonce l’inversion de la courbe du chômage promise depuis longtemps par François Hollande ».

61% des électeurs de gauche n’y croient pas

Si 93% des proches de la droite ne s’attendent pas à l’inversion de la courbe, c’est aussi le cas de 61% des sympathisants de gauche, selon cette enquête pour France Info. Par ailleurs, « si le chômage venait à baisser régulièrement au cours des mois à venir », cela n’inciterait pas 77% des personnes interrogées à améliorer leur jugement à l’égard de François Hollande, contre 23% d’un avis contraire.

Sur cette question toutefois, une majorité de sympathisants de gauche (54%) aurait une meilleure image du président de la République, contre 7% seulement des proches de la droite. Alain Juppé arrive en tête des personnalités qui, selon les personnes interrogées, feraient « plutôt mieux » que François Hollande contre le chômage, avec 35% de réponses positives, mais pour 17% il ferait « plutôt moins bien » et pour 47% « ni mieux ni moins bien ».

L’ex-Premier ministre devance Emmanuel Macron (31% « plutôt mieux », 19% « plutôt moins bien »), Marine Le Pen (25% « plutôt mieux », 37% « plutôt moins bien ») et Nicolas Sarkozy (21% « plutôt mieux », 33% « plutôt moins bien »).

Enquête réalisée en ligne les 26 et 27 octobreauprès de 983 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marged’erreur de 1,4% à 3,1%.