Monthly Archives: mai 2017

Que vaut le Premier ministre Édouard Philippe sur un ring de boxe?

Multiple champion du monde de kick-boxing, Jérôme Le Banner évoque pour L’Express ses entraînements au Havre avec le nouveau Premier ministre Édouard Philippe.

« Il frappe très fort, il est pugnace et il n’a pas peur de prendre des coups. » Non, Jérôme Le Banner, multiple champion du monde de kick-boxing et de muay-thaï, ne parle pas de son prochain adversaire, mais bien d’Édouard Philippe, nommé lundi à Matignon par Emmanuel Macron. Comme le président de la République, fervent supporter de l’Olympique de Marseille, le nouveau Premier ministre confesse un penchant pour le foot. Mais il est surtout un amateur de boxe qui n’hésite pas à s’entraîner avec Jérôme Le Banner, 44 ans, légende vivante de la discipline.

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Les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois le 30 mai 2014 au Havre, la ville dont Édouard Philippe est le maire depuis 2010 et où Jérôme Le Banner a enfilé ses premiers gants. Ce jour-là, le fidèle lieutenant d’Alain Juppé se rend à la salle de spectacle Docks Océane pour assister à un combat de kick-boxing du Français. « Je pense que ça lui a plu et que ça lui a donné envie de s’y mettre », souffle Le Banner.

« On voyait qu’il était motivé »

En réalité, c’est un événement tragique qui poussera le numéro 1 du gouvernement à monter sur le ring. « Quand j’étais petit, j’étais plutôt maigrelet, je n’aimais pas du tout la castagne. Mon truc, c’était plutôt les livres, j’avais de bonnes notes à l’école, expliquait-il, récemment à LCI. Je m’étais dit que j’aimerais bien essayer (…) et puis quand mon père est mort, j’avais besoin de taper sur quelque chose, donc j’ai commencé à en faire. » Jusqu’à devenir l’un des piliers de la salle, en 2015. « Il a commencé à s’entraîner régulièrement, entre deux et trois fois par semaine. On voyait qu’il était motivé parce qu’il venait à 7h » salue Jérôme Le Banner.

« S’il met autant de rage dans sa nouvelle mission que sur le ring, les Français peuvent être sereins. Il aime aller au combat, il a un talent pour l’esquive et ses uppercuts font mal. Il a aussi une très bonne droite », détaille Jérôme Le Banner, très élogieux à l’égard de l’élu des Républicains, qui est revenu sur cette passion lundi lors du journal télévisé de 20h de TF1. « J’essaie de pratiquer la boxe, je le fais avec sérieux et détermination. J’aimerais pouvoir continuer », a-t-il expliqué.

« C’est un sport qui permet de contrôler son souffle, sa peur, sa force et sa rage », poursuit le nouvel hôte de Matignon, une illustre maison où l’un de ses prédécesseurs, Manuel Valls, avait aménagé une salle de boxe lors de son passage de mars 2014 à décembre 2016. « J’espère qu’il pourra trouver un peu de temps pour continuer à progresser », note Le Banner, qui assure qu’Édouard Philippe ne lui a jamais demandé de retenir ses coups lors de leurs séances d’entraînement.

« Il saura se défendre »

« Il souhaitait simplement que j’évite de frapper son visage, il n’avait pas envie de retourner à la mairie avec un oeil au beurre noir, ce qui peut se comprendre », s’amuse celui qui a remporté plus de 60 matchs par KO au cours de sa carrière et qui ne manque pas de faire un parallèle entre la boxe et la politique. « Comment s’appelle le mouvement d’Emmanuel Macron? C’est La République en Marche, non? Ça tombe bien parce qu’Édouard Philippe va toujours de l’avant pendant un combat. Si ça chauffe dans les couloirs de l’Elysée, je ne me fais aucun souci pour lui, il saura se défendre », prédit Jérôme Le Banner.

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« Même moi, il m’a parfois mis en difficulté. Je me souviens d’une séance où il m’avait impressionné. J’avais voulu faire le malin en ne mettant pas de casque. Je l’avais vite regretté, il avait envoyé de sacrés coups. Quand il démarre le moteur, il est vraiment difficile à arrêter », poursuit-il. Des qualités confirmées par Madjid Nassah, entraîneur de Jérôme Le Banner et qui a lui aussi échangé quelques droites avec Édouard Philippe au Havre.

« Il a beaucoup d’envergure ce qui lui permet d’atteindre l’adversaire à distance. C’est un sportif très déterminé qui n’hésite pas à affronter les difficultés », confiait-il en février 2015 sur le site Normandie-actu au sujet de son ancien poulain, qui avait révélé à L’Opinion être fasciné par Mohamed Ali. ‘Il a un truc incroyable, c’est sa légèreté alors qu’il est un poids lourd. C’est un spectacle de le voir boxer. C’est incroyable ce qu’il arrive à faire. Il évite les coups, il a des feintes », expliquait-il en août 2015. A lui d’appliquer les mêmes recettes face à l’opposition. Mais en costume-cravate, cette fois-ci.

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EN IMAGES. À l’Élysée, Emmanuel Macron entouré de sa famille et ses proches

Emmanuel Macron a été officiellement investi ce dimanche 8e président de la République française après une cérémonie sous le regard de ceux qui comptent pour lui.

Jour J pour Emmanuel Macron. Il a été officiellement investi ce dimanche président de la République, au terme d’une cérémonie solennelle à l’Élysée, après la passation de pouvoir avec François Hollande.

EN DIRECT>> La journée d’investiture du président Emmanuel Macron

Ses proches étaient réunis pour ce moment émouvant, son épouse, Brigitte, arrivée dix minutes avant lui à l’Élysée, et les autres membres de sa famille. Ses collaborateurs ainsi que les politiques qui l’ont aidé dans son ascension étaient également invités. Petit tour en images.

Brigitte Macron, sa « part non-négociable »

Brigitte Macron à son arrivée à l'Elysée pour l'investiture de son mari.

Brigitte Macron à son arrivée à l’Elysée pour l’investiture de son mari.

S.Cardinale/Corbis via Getty Images

Son épouse, celle qui le suit depuis vingt ans, est arrivée, pour des questions de protocole, un tout petit peu avant son époux à l’Elysée. Elle a fait sensation dans sa robe bleu Vuitton. Quel sera son rôle à l’Elysée? Difficile à dire mais Brigitte Macron a toujours été très présente durant la campagne. Et Emmanuel Macron veut créer un statut de la première dame.

Laurence Auzière, le soutien en retrait

Laurence Auziere Jourdan, son époux Guillaume, et leurs deux enfants, arrivent à l'Elysée le 14 mai 2014.

Laurence Auziere Jourdan, son époux Guillaume, et leurs deux enfants, arrivent à l’Elysée le 14 mai 2014.

REUTERS

Cardiologue spécialiste des maladies vasculaires, Laurence Auzière est l’une des trois enfants que Brigitte Macron a eu avec son premier époux. Elle est apparue publiquement à un meeting de son beau-père le 17 avril dernier, à Bercy. Emmanuel Macron a plusieurs fois dit se sentir pleinement grand-père, lorsqu’il évoque les petits-enfants de son épouse.

Thipaine Auzière, la militante active

Tiphaine Auziere et son compagnon Antoine Choteau à l'Elysée le 14 mai lors de la passation de pouvoir entre Emmanuel Macron et François Hollande.

Tiphaine Auziere et son compagnon Antoine Choteau à l’Elysée le 14 mai lors de la passation de pouvoir entre Emmanuel Macron et François Hollande.

REUTERS

Tiphaine Auzière est la fille cadette de Brigitte Macron. Elle a eu un rôle actif dans la campagne de son beau-père. Très investie, elle a créé un comité En Marche! dans les Hauts-de-Seine et était de tous les gros meetings. Suite logique, elle a été investie candidate suppléante dans la 4e circonscription du Pas-de-Calais.

Sébastien Auzière, le plus discret

Sébastien Auzière, son épouse et leurs enfants, arrivent à l'Elysée pour la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron le 14 mai 2017.

Sébastien Auzière, son épouse et leurs enfants, arrivent à l’Elysée pour la cérémonie d’investiture d’Emmanuel Macron le 14 mai 2017.

EPA

Le fils aîné de Brigitte Macron est ingénieur, spécialisé dans les statistiques. Il est le vice-président pour la France du groupe d’étude de marché Kantar Health. On l’a peu vu durant la campagne, excepté au grand meeting de Bercy du 17 avril et pour ainsi dire, pas entendu. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faisait rien: il était en effet en charge de la gestion des réseaux sociaux d’Emmanuel Macron.

« L’autre » famille Macron

On les voit beaucoup moins que Brigitte Macron et ses enfants dans les médias. Emmanuel Macron en parle aussi beaucoup moins. Il faut dire, il a quitté la maison familiale à Amiens à 17 ans et ses parents s’étaient opposés à son union avec l’ex-professeur de français. Mais ses parents (divorcés) étaient bien là ce dimanche: Françoise Noguès-Macron et Jean-Michel Macron. Il y avait aussi son frère, Laurent Macron.

La « team » Macron

Sibeth Ndiaye, Benjamin Griveaux, Sylvain Fort et Richard Ferrand: l'équipe du candidat Macron arrive à l'Elysée pour l'investiture de leur président le 14 mai 2017.

Sibeth Ndiaye, Benjamin Griveaux, Sylvain Fort et Richard Ferrand: l’équipe du candidat Macron arrive à l’Elysée pour l’investiture de leur président le 14 mai 2017.

REUTERS

Ils ont fait toute la campagne d’Emmanuel Macron. Cette petite équipe a cru en un homme sur qui peu auraient parié. Alors ce jour, c’est aussi un peu le leur. Ils ont choisi une arrivée groupée. On reconnaît en tête Sibeth NDiaye, qui gère les relations presse d’Emmanuel Macron et qui a crevé l’écran dans le documentaire, Les Coulisses du pouvoir.

Il y a aussi Richard Ferrand, secrétaire général d’En Marche!, le porte-parole Benjamin Griveaux, le responsable de la communication Sylvain Fort, Stéphane Séjourné, en charge de la relation avec les élus, Julien Denormandie, le secrétaire général adjoint d’En Marche!, Ismaël Emelien, le conseiller en stratégie d’Emmanuel Macron et Jean-Marie Girier, son discret directeur de campagne.

Gérard Collomb, l’allié socialiste

Le maire socialiste de Lyon Gérard Collomb, à l'Elysée, pour la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron, le 14 mai 2017.

Le maire socialiste de Lyon Gérard Collomb, à l’Elysée, pour la cérémonie d’investiture d’Emmanuel Macron, le 14 mai 2017.

REUTERS

Dès le début de l’aventure Macron, Gérard Collomb était là. Lui qui incarne l’aile droite du PS a toute de suite senti le potentiel de l’ex-ministre de l’Economie. Il l’a épaulé de longs mois. Lors de la cérémonie, Emmanuel Macron s’est arrêté quelques instants devant son soutien, pour lui adresser une tape amicale. L’élu en a eu les yeux rougis, souhaitant une « large majorité » au président.

François Bayrou, le parrain du centre

Emmanuel Macron, le président du MoDem, arrive à l'Elysée pour la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron, le 14 mai 2017.

Emmanuel Macron, le président du MoDem, arrive à l’Elysée pour la cérémonie d’investiture d’Emmanuel Macron, le 14 mai 2017.

REUTERS

C’est « Monsieur 6% », celui qui a permis à Emmanuel Macron de dépasser la barre des 20% dans les sondages, une fois son alliance avec le jeune candidat scellée. Le centriste a accepté de ne pas concourir à l’Elysée, l’ambition de toute sa vie, sentant que son cadet était mieux placé. Il l’a conseillé durant la campagne. Et malgré les accrocs nés de la liste des investitures publiées par La République en marche, le Béarnais étaient bien là, à l’Elysée, pour savourer ce moment.

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Affaire Penelope Fillon: Marc Ladreit de Lacharrière mis en examen

Selon le JDD, le directeur de la Revue des Deux Mondes a passé dix heures dans les locaux du pôle financier parisien. Il a été mis en examen pour abus de biens sociaux.

L’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière a été mis en examen vendredi soir pour abus de biens sociaux, dans le cadre de l’enquête sur de possibles emplois fictifs concernant Penelope Fillon, révèle le Journal du Dimanche.

« Convoqué discrètement vendredi, Marc Ladreit de Lacharrière a passé dix heures dans les locaux du pôle financier parisien. L’homme d’affaires est ressorti de son face-à-face avec les trois magistrats (Serge Tournaire, Aude Buresi et Stéphanie Tacheau) un peu après 19h, mis en examen pour abus de biens sociaux », écrit le JDD.

« Un emploi de complaisance »

Le journal explique que « durant toute la journée, le propriétaire de la Revue des Deux Mondes a tenté de convaincre que le travail de Penelope Fillon avait été réel et fondé » mais « ses explications, à peu de chose près les mêmes que celles qu’il avait tenues devant les policiers dans le cadre de l’enquête préliminaire, n’ont pas fait changer d’avis les trois juges d’instruction ».

Après un court délibéré, ils ont ordonné sa mise en examen sans toutefois l’assortir d’un contrôle judiciaire.

« Dans ce volet du tentaculaire dossier Fillon, Marc Ladreit de Lacharrière est le troisième mis en cause, puisque François Fillon a déjà été mis en examen pour complicité d’abus de bien sociaux et son épouse pour recel », indique le Journal du Dimanche avant de préciser qu' »à ce stade de l’enquête, les juges estiment que le travail de Penelope Fillon à la Revue des Deux Mondes, rémunéré 5000 euros bruts mensuels entre mai et décembre 2013, était un emploi de complaisance. »

Prêt personnel de 50 000 euros

Les juges s’interrogent sur le contrat de Penelope Fillon de mai 2012 à décembre 2013 à la revue, propriété de l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière, proche de son mari François Fillon, ancien Premier ministre et candidat malheureux de la droite à l’élection présidentielle.

« Pendant la campagne présidentielle », poursuit le JDD, « François Fillon a admis (…) que Marc Ladreit de Lacharrière, un ami de longue date, lui avait aussi octroyé un prêt personnel de 50 000 euros. Autant de sujets sur lesquels l’homme d’affaires à dû s’expliquer vendredi devant les juges. »

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Un site chrétien compare Emmanuel Macron à un « péché sexuel »

L’Observateur chrétien s’est fendu d’un article étonnant – et totalement homophobe – sur le nouveau président français, assurant que sa politique allait à l’encontre des valeurs de l’Eglise.

Plus c’est gros, plus ça passe? Intitulé « La France a élu le péché sexuel comme président », son article paru sur le site internet confidentiel L’Observateur Chrétien, explique que « le péché sexuel est un géant spirituel à abattre en France », et qu’à cause d’Emmanuel Macron, la France ne sortira pas de sitôt de son actuel « esclavage ».

L’auteur de l’article, qui se décrit sur Twitter comme un « chrétien passionné par l’Asie », fustige la position du nouveau président concernant les homosexuels et plus largement les LGBTI et la pornographie.

« Déclarer que l’homosexualité est un mal n’est pas homophobe »

Mais n’y voyez pas d’homophobie, assure David Houstin! « Les gens de ce monde sont incapables de faire la distinction entre la haine du péché qui devrait exister chez chaque chrétien, et la haine du pécheur qui elle, ne doit pas exister. » Entre deux citations de l’ancien testament, l’auteur l’assure: « Déclarer que l’homosexualité est un mal ne signifie en rien que nous sommes homophobes. » Il conclut son texte par un post-scriptum: « Tu es gay et tu as lu ce message? Sache que je t’aime! »

Le but de l’article est donc d’inciter à voter contre le parti d’Emmanuel Macron lors des élections législatives du mois de juin, afin de « dresser un barrage ». « Chrétiens, nous devons nous préparer à une persécution sans précédent si nous souhaitons défendre les valeurs chrétiennes durant ce quinquennat », déclame-t-il. « En fait, les législatives sont plus importantes que les présidentielles car en France, c’est l’Assemblée nationale qui fait passer les lois et non le Président », indique-t-il.

Il écrit aussi sur le blog « Jésus revient »

De quoi mettre en colère certains internautes, tombés sans doute par hasard sur cet article. « Les fous de Dieu, les intégristes cathos, les névrosés de la soutane, les dérangés du goupillon ne désarment pas », a notamment regretté le journaliste Jérôme Godefroy.

David Houstin n’en est pas à son premier article du genre. Sur L’Observateur Chrétien, toujours, il appelle également à « prier pour Emmanuel Macron ». « Les chrétiens ont un rôle à jouer en politique, assure Houstin. Et que plus que voter, il s’agit pour eux de prier pour leurs dirigeants », écrit-il.

Sur le blog Jésus Revient, il signe un post promettant cette fois de « se débarrasser du péché » afin d’atteindre des « promesses inaccessibles. » Tout un programme.

Brigitte Macron enceinte dans Charlie Hebdo: des internautes crient au sexisme

Le dessin, signé Riss, n’a pas manqué de faire réagir des internautes qui le jugent « misogyne » et « pitoyable ».

L’écart d’âge entre Brigitte Macron et son mari, fraîchement élu président de la République, fascine toujours. Si la presse étrangère continue de mentionner les 24 années qui séparent les deux époux, un hebdomadaire satirique français a décidé d’en faire sa une.

« Il va faire des miracles! » titre Charlie Hebdo, pour son numéro du 10 mai. En couverture, Emmanuel Macron pose sa main sur le ventre de sa femme de 64 ans, enceinte et tout sourire. « Cette semaine, Charlie vous prédit que tout est possible pour le quinquennat qui s’annonce », écrit ironiquement l’hebdomadaire sur sa page Facebook.

« Charlie Hebdo est tombé bien bas »

Le dessin, signé Riss, n’a pas manqué de faire réagir. Les internautes sont nombreux à souligner le sexisme de cette une. « Vous pouvez passer à autre chose, je crois que nous avons tous compris qu’elle est plus vieille que lui et alors? Faites la même chose avec les mecs qui ont des femmes beaucoup plus jeune cela nous changera un peu », s’insurge une personne sur Facebook. « Ce dessin ne sera jamais celui d’une femme. Il n’y a qu’un homme pour dessiner quelque chose de si mauvais goût », estime une autre.

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« Les gens, faites un effort, vous pouvez quand même faire mieux que ‘Brigitte elle est vieille LOL’ non? », demande un internaute. « Si attaquer Macron c’est attaquer son couple et sous entendre que la différence d’âge n’est pas ‘féconde’, en plus, vous êtes à coté de la plaque! », écrit une autre. Sur Twitter, beaucoup dénoncent la « misogynie » et le « sexisme ordinaire » subit par Brigitte Macron. « Charlie Hebdo est tombé bien bas », conclut une internaute.

En avril dernier, Brigitte Macron avait d’ailleurs confié à Vanity Fair être blessée par les moqueries de la presse. « Elle souffre des caricatures affreuses que l’on dessine d’elle, des blagues de Laurent Gerra qui la moquent en ‘grand-mère sait faire un bon café' », avait écrit le magazine, cité par Femme actuelle.

Hommages, passation, législatives… quel calendrier pour le président Macron?

Tout juste élu, Emmanuel Macron fait déjà face à un calendrier chargé. Tour d’horizon des premiers rendez-vous du nouveau président de la République.

A peine élu, il fait déjà face à un calendrier chargé. Le nouveau président de la République, Emmanuel Macron n’attendra pas bien longtemps avant d’honorer ses premiers rendez-vous officiels. Voici la chronologie des événements à venir.

8 mai: commémorations de la victoire de 1945

Dès lundi, Emmanuel Macron défilera aux côtés de François Hollande sur les Champs-Elysées dans le cadre des commémorations célébrant la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie en 1945. Les deux hommes se tiendront a priori côte à côte sous l’Arc de Triomphe. Ce rendez-vous sera symbolique puisque ce sera la première fois que François Hollande recroisera officiellement Emmanuel Macron depuis la démission de l’ancien ministre de l’Economie.

Entre le 8 et le 12 mai: l’annonce du premier ministre

Nul ne sait encore qui Emmanuel Macron a choisi. Le nouveau président avait certes déclaré avoir en tête le nom de son premier ministre, mais pour le moment il ne l’a pas rendu public. Ce devrait être le cas dans le courant de la semaine prochaine, selon Richard Ferrand, le secrétaire général d’En Marche!

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Plusieurs noms sont évoqués parmi lesquels celui de Christine Lagarde, Xavier Bertrand, François Bayrou ou encore Jean-Yves Le Drian. Mais une surprise n’est pas à exclure.

Le 14 mai: la passation de pouvoir

Le nom du premier ministre sera annoncé juste avant ou juste après la passation de pouvoir qui aura lieu le dimanche 14 mai, date ultime du mandat de François Hollande. Dans la foulée, Emmanuel Macron devrait dévoiler la composition de son gouvernement.

Un gouvernement qui sera -a priori- composé d’une quinzaine de ministres et qui devrait respecter une double parité. Emmanuel Macron avait en effet déclaré vouloir nommer autant de femmes que d’hommes et autant de personnalités issues de la société civile que du monde politique.

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Le 25 mai: sommet de l’OTAN à Bruxelles

Le nouveau président arborera pour la première fois son costume de chef d’Etat à l’étranger le 25 mai prochain. Il sera rendra alors à Bruxelles dans le cadre du sommet de l’OTAN. A cette occasion, il devrait rencontrer pour la première fois le président américain Donald Trump qui a salué sa victoire dimanche soir.

Les 11 et 18 juin: les élections législatives

Emmanuel Macron devra ensuite se lancer corps et âme dans la bataille des législatives pour transformer l’essai et s’assurer une majorité à l’Assemblée nationale. Richard Ferrand a d’ailleurs annoncé ce dimanche soir que les candidats du mouvement se présenteront sous l’étiquette « La République En Marche! »

Emmanuel Macron fera alors face à ce qui sera certainement le rendez-vous le plus important de son début de quinquennat.

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Marine Le Pen: « suicide, mode d’emploi »

marine-le-pen-face-a-emmanuel-macron-le-4-mai-2017_5873211Par le Ciel, Madame, nous ne nous savions point ces talents d’égérie de bistrot, de gorgone de PMU: par quel sortilège choisîtes-vous, aux marches du pouvoir, de saborder votre vaisseau et faire si pitoyable naufrage?

Face au duc d’Enmarches, celui que vous surnommiez trivialement « Le Puceau », celui encore que vous promettiez de réduire en cendres tout après l’avoir mis cul nu, vous fûtes Madame, stupéfiante de cancritude.

Sans grand doute aviez-vous le dessein de n’en faire qu’une bouchée, de ce petit marquis tout d’assurance et de fatuité, un godelureau mondain si peu frotté aux rudes amitiés de comptoirs.

A vous observer, Madame, nous nous rendîmes à l’idée que vous sembliez comme épuisée, gagnée par le haut mal de l’ébullition des sens, à ricaner, flétrir, mentir, hâbler et gasconner.

Vous saviez, Madame, que votre entreprise était vouée à l’échec, avant même de pénétrer sur ce plateau qui fut l’autel de votre sacrifice, de votre hara-kiri.

Vous saviez, Madame, que ce plafond de verre contre lequel vous venez sans cesse à vous cogner, vous saviez, Madame, que cette fois encore il ne cèderait point sous les coups de boutoir de vos invectives.

Pour finir, vous saviez encore, Madame, que votre incurie, votre désinvolture tout ainsi que vos trahisons et renoncements finiraient par vous mener à la déroute.

Le souhaitiez-vous, au tréfonds de votre âme, souhaitiez-vous en effet perdre ce duel et ainsi laisser échapper une Couronne qui, soudainement, vous parut bien lourde, singeant votre père qui confessa voici bien longtemps son aversion pour le trône: « Dieu m’en préserve », glissa-t-il un jour à ses barbouzes.

A vous scruter, Madame, avec les yeux de l’expérience, l’on devina brusquement que vous n’aviez nulle envie de ce pouvoir, nulle envie de vous frotter aux conséquences de votre impéritie.

La clef de cette énigme à deux francs, votre roupie de sansonnet, nous fut donnée par vous-même.

Vous apparûtes comme dépouillée de tout programme, de toute antisèche, de tout prompteur: un séide du duc d’Enmarches, Monsieur de Macron, vous les aurait-il barbotés avant même le début d’un débat qui, confessons-le, ne fut pas même digne d’une mauvaise télé-réalité.

La vérité est tout autre, Madame: vous n’aviez rien préparé du tout préférant, et de loin, la polémique et l’invective à toute forme de révélation qui vous aurait contrainte à avouer que vous n’aviez rien foutu, rien travaillé, hormis quelques répliques et ricanements de harengère.

Ces descamisados, ces sans dents, qui vous avaient statufiée, coulée dans le bronze le plus pur, de celui qui forge les miracles tout ainsi que les destins, vous les avez bernés, Madame!

Ces pauvres hères qui vous campaient en Eva Peron, vous les avez abusés.

Se doit-on à présent de leur révéler que vous êtes l’hologramme d’Elena Ceausescu?

Emplois fictifs présumés: Fillon a déposé une plainte visant Le Canard enchaîné

François Fillon a déposé une plainte visant l’hebdomadaire satirique, qui a révélé en janvier les soupçons d’emplois fictifs pesant sur son épouse.

François Fillon a déposé une plainte visant Le Canard enchaîné, qui a révélé en janvier les soupçons d’emplois fictifs pesant sur son épouse, indique l’entourage de l’ancien Premier ministre.

Selon l’hebdomadaire satirique, cette plainte est fondée sur l’article L97 du Code électoral, qui réprime la propagation de « fausses nouvelles » ou de « bruits calomnieux » ayant pour effet de détourner les suffrages. Le parquet de Paris a ouvert une enquête à la suite de cette plainte.

Article daté du 12 avril

Elle vise un article du Canard enchaîné daté du 12 avril sur les soupçons d’emplois fictifs de la femme de François Fillon, selon une source judiciaire. Intitulé « L’enquête sur Penelope s’approche de son berceau… », l’article décrivait les soupçons des enquêteurs sur le fait que le premier emploi à l’Assemblée nationale de l’épouse du candidat malheureux de la droite à la présidentielle remontait à 1982.

En janvier, Le Canard enchaîné avait notamment révélé fin janvier que Penelope Fillon avait été rémunérée pendant plusieurs années comme attachée parlementaire auprès de son mari ou de son suppléant. La justice soupçonne qu’il s’agit d’emplois fictifs et le couple a été mis en examen en mars, notamment pour « détournement de fonds publics ».

Deux journalistes convoqués

Pendant la campagne d’avant premier tour, François Fillon, finalement arrivé 3e au soir du 23 avril (20% des voix) derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, avait dénoncé un « complot » politique. Il avait aussi affirmé que les fuites dans la presse étaient l’oeuvre d’un « cabinet noir » autour de François Hollande, des accusations réfutées par le chef de l’Etat.

Dans son édition de mercredi, l’hebdomadaire indique que l’un de ses rédacteurs en chef et un de ses journalistes seront entendus par la police, le 11 mai, dans le cadre de cette plainte.

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Au delà du socialisme

La mondialisation s’est faite sous l’égide du capitalisme. Cela ne signifie pas que cette « victoire » du capitalisme soit due à ses qualités intrinsèques, elle est d’abord l’échec du socialisme qui a disparu des écrans. Il y a 65 ans, quand Alfred Sauvy inventait le terme « tiers-monde », cela signifiait qu’il en existait deux autres, le monde libéral et le monde socialiste. Que reste-t-il de ce dernier? C’est là toute la question. Pour le socialisme, le soleil s’est couché en 1989 et au terme d’un long crépuscule, il s’est finalement éteint, ne subsistant que dans la rhétorique de programmes irréalisables ou dans un raidissement idéologique de moins en moins adapté aux réalités du siècle au point d’en devenir réactionnaire, au sens étymologique du terme.

Comment en est-on arrivé là? En fait, la disqualification du socialisme n’est pas un produit conjoncturel lié à des occurrences économiques ou politiques, c’est la fin d’un cycle commencé dans les années 1840 et qui marque une rupture dans la pensée de gauche, c’est-à-dire l’héritage des Lumières.

Jusqu’au milieu du XIX° siècle, être de gauche, c’est être libéral. C’est clair en France sous la Restauration, ça le reste sous la Monarchie de Juillet quand le « mouvement » s’oppose à la « résistance ». L’image va se brouiller plus tard parce que « gauche » va s’identifier à « républicain ».

Cette synonymie entre « gauche » et « libéral » est le résultat de la Révolution française qui, au-delà de ses errances, est la grande introductrice en France de l’idéal libéral, formulé d’abord en Angleterre, de Locke à Adam Smith. La fin des privilèges, l’abolition des corporations, l’idée d’égalité des droits qui ouvre à l’égalité des chances entre individus et à un idéal méritocratique, la liberté de conscience, ce qu’on nomme en somme l’esprit de 1789, sont le triomphe des principes libéraux (ce que montrera clairement Tocqueville). Le problème on le sait, c’est que la révolution industrielle va révéler très vite qu’appliqué sans discernement à l’économie, le libéralisme engendre aussi l’injustice et la misère. Face à ce défi, deux réponses sont possibles : la régulation, qui sans mettre en cause la libre entreprise, l’encadre dans une législation (c’est, soit dit en passant, ce que recommandait Smith en 1776) ; ou alors la remise en cause radicale de la propriété privée et son remplacement par un collectivisme (ce sera le socialisme).

Ce n’est pas un hasard si les premières théorisations socialistes se font en France. Saint-Simon, dont on fait généralement le précurseur, ne met pas en cause la libre entreprise et il est favorable au libre-échange : il se veut organisateur du capitalisme. En revanche, Cabet, Fourier et leurs épigones imaginent des sociétés égalitaires et collectivistes où l’individu se fond dans la communauté et où tous coopèrent sans barguigner au bien commun. D’où vient ce singulier optimisme sinon de l’idée de Rousseau que l’homme est naturellement bon et vertueux et que ce sont les injustices de la vie sociale qui le pervertissent? Faisons une société juste et tout ira bien!

N’y aurait-il pas là à l’origine un contresens total? L’homme ne serait-il pas au contraire (comme tous les animaux) un individu d’abord soucieux de sa condition propre et faisant passer son intérêt personnel avant tout autre impératif? Loin de le pervertir, c’est au contraire sa socialisation qui le civiliserait. Le socialisme parie sur la vertu. Même Mélenchon croit encore bon de produire un traité sur la question, mais ce même Mélenchon, admirateur de Robespierre, a-t-il médité le constat de ce dernier : « la vertu n’est rien sans la terreur« ? Tout rousseauiste convaincu qu’il fut, l’Incorruptible avait très bien compris que la vertu n’était spontanée que chez des êtres d’exception et que pour les autres, il fallait la contrainte.

Là est peut-être la première embûche. Pour reprendre un vieux cliché littéraire opposant Corneille à Racine : le socialisme pose l’homme comme il devrait être et non comme il est (d’où plus tard la quête aussi vaine que brutale de « l’homme nouveau »). Le malheur veut que lorsque le socialisme se structurera solidement à travers l’œuvre de Marx, l’utopie de la société sans classe égalitaire et fraternelle se prolongera chez les marxistes.

La seconde embûche que rencontrera le socialisme est de nature économique. Comment mettre en place de manière efficace la propriété collective et le mode de production récusant le capitalisme privé et l’économie de marché? En France, P-J. Proudhon prône bien un coopérativisme généralisé mais il finit par aboutir à une société de petits propriétaires associés incompatible avec l’industrialisation. Les marxistes croiront trouver la solution en posant que le prolétariat s’emparant de l’Etat, la nationalisation des moyens de production fondera la propriété collective. Fâcheuse illusion : ils créent en fait un capitalisme d’Etat qui s’avérera vite ultra-centralisé et bureaucratisé et, par là même, infiniment moins efficace et créatif que l’entreprise privée que dynamise l’espoir de profit des investisseurs. Et comment motiver les travailleurs, dont l’expérience montre qu’ils ne sont pas tous vertueux…?

A la fin du XIX° siècle, dans les états européens où s’instaure la démocratie représentative, un compromis sera trouvé : la social-démocratie, qui vise en usant des processus électoraux à installer des majorités propres à mettre en place des progrès sociaux qui devraient conduire progressivement à un fonctionnement socialiste. Ce modèle va obtenir des résultats concrets mais au XX° siècle en revanche, les « orthodoxes », qui verront dans la Révolution russe le modèle à suivre, seront à l’origine de la constitution de monstres étatiques totalitaires joignant à une succession de sanglantes répressions et à l’installation de dictatures à vie des résultats économiques si médiocres qu’ils finiront par provoquer leur propre effondrement, sans qu’aucun adversaire n’ait eu à les terrasser.

C’est là que commence le crépuscule. Rien ne s’est passé comme prévu. Dans la dernière décennies du XX° siècle, de Russie en Chine, le socialisme se dissipe tel un mirage, entraînant dans sa chute tous les pays qui de gré ou de force, avaient suivi les grands fondateurs. Dans le vide ainsi créé s’engouffre une interprétation radicale et sans nuance du libéralisme et comme cette conjoncture coïncide avec cette énorme et rapide évolution des rapports internationaux qu’on nomme « mondialisation », un capitalisme libéré de toutes contraintes s’assure une maîtrise économique et financière sans précédent. C’est à cela qu’il faut faire face.

Et pour commencer, il convient de regarder la réalité en face. Pour être efficace, une nouvelle pensée de gauche doit renoncer à l’incantatoire et aux promesses toujours reportées. Elle doit remiser les grands récits idéologiques conçus au XIX° siècle et prendre acte de la globalisation et des meilleures façons de l’arracher à des théories qui caricaturent le libéralisme en le radicalisant à l’extrême. Le projet socialiste ayant échoué sous les formes adoptées au XX° siècle, il faut le relire à partir du seul modèle qui ait donné des résultats réels et tangibles, fondant les bases de droits sociaux et de « l’état-providence » dans les démocraties libérales, autrement dit la version sociale-démocrate. A bout de souffle elle aussi parce qu’opérationnelle dans les limites des états-nations , elle est dépassée par les interdépendances qu’implique la mondialisation, qui rendent illusoire toute entreprise conduite dans un seul pays.

Rénover la démarche sociale-démocrate revient à opérer un grand tournant historique : réconcilier le libéralisme avec la volonté de progrès social. C’est nullement un oxymore, c’est simplement le retour aux fondamentaux établis par la Révolution française, qui posaient la suprématie du politique sur l’économique et n’interprétaient pas l’exigence de liberté et l’épanouissement du droit des individus-citoyens comme la loi de la jungle. L’implosion du socialisme ne signifie pas la fin de la gauche ni la victoire d’un néolibéralisme extrémiste qui conduit au désordre et à l’inégalité. Marier le dynamisme libéral et les exigences sociales, autrement dit le social-libéralisme, est possible. C’est même la seule réponse de gauche qui puisse avoir un espoir de succès, comme autrefois la social-démocratie fut la seule version du socialisme a avoir réussi à améliorer réellement et durablement le sort des moins favorisés sans prétendre à changer le monde.

Evidemment, c’est moins romantique que la société idéale.