Monthly Archives: août 2016

La prise de conscience musulmane

Depuis quelques semaines,quelque chose bouge au sein de l’islam de France, tant au plan d’une réflexion interne qu’à celui des rapports avec l’Etat républicain. Le déclic semble avoir été la tuerie de Nice, qui a brutalement relativisé les habituels propos visant à présenter l’islam comme étranger à cette violence, sinon à soupçonner d’islamophobie ceux qui pressaient les musulmans de France de s’engager clairement. Qu’on le veuille ou non, les tueurs djihadistes ne proclament pas « vive l’anarchie » ou « mort aux bourgeois« , mais « Allah akhbar » et comme l’atteste Tahar Ben Jelloun, écrivain franco-marocain prix Goncourt 1987, « si nous continuons à regarder passivement ce qui se trame devant nous, nous serons tôt ou tard complice de ces assassins ».

C’est là un vrai tournant, que concrétisent les nombreuses tribunes et interventions d’intellectuels de culture musulmane publiées ces derniers temps. Toutes convergent dans le sens d’une dénonciation qui doit être fermement assumée au nom même de l’islam. « Changeons de logiciel« , s’exclame, après le meurtre du prêtre de St Etienne du Rouvray, Abderrahim Hafidi, professeur aux Langues orientales. Et il précise que « les musulmans doivent réaliser un sursaut salvateur : c’est une affaire de vie et de mort de la légitimité de leur présence » car, dit-il, « la coupe est pleine et la digue de la patience dont ont fait preuve les Français risque de céder« . On ne peut être plus clair.

En fait, ces personnalités considèrent que la lutte idéologique contre Daech, que nous avons ici même appelée de nos voeux, doit être le fait d’autorités religieuses et intellectuelles musulmanes et non de quiconque d’autres. C’est de l’islam qu’il est question et c’est donc aux musulmans de prendre l’initiative. Au cours d’un débat télévisé, le journaliste franco-algérien Mohamed Sifaoui désigne clairement le mal : pour lui, l’islam a été littéralement infecté au XX° siècle par deux doctrines totalitaires, le wahhabisme saoudien et l’idéologie des Frères musulmans égyptiens. Il faut les démystifier et les combattre en montrant qu’elles sont contraires aux valeurs musulmanes, qu’elles les déshonorent, avec leurs prolongements que sont le salafisme et ses dérives djihadistes. Allant dans le même sens, la sociologue Chahla Chafik insiste : » le promoteur, le gardien et le garant du djihadisme ne sont autres que l’idéologie islamiste » et elle ajoute : » en programmant l’idéal politique d’une société fondée par l’islam, cette idéologie donne sens et forme au djihadisme ».

Qui peuvent être les agents de cette désintoxication?  Certainement pas les diverses entreprises de « déradicalisation » mises en place ça et là avec le concours des pouvoirs publics, mais des personnalités crédibles qui parlent en termes religieux et qui soient capables (et résolues) de montrer que l’islamisme est, non seulement une interprétation abusive de l’enseignement coranique, mais qu’il conduit à terme à sa négation. C’est en parlant le langage des fanatisés qu’on a une chance de les mener à douter, en leur rappelant que le suicide est un péché majeur, que tuer son semblable est toujours un crime, que le Coran énonce très clairement qu’on ne force personne en matière de religion. Seuls, des théologiens musulmans peuvent faire admettre que toute lecture littérale du Coran est une attitude stupide et qu’en comprendre le sens et la portée impose une réflexion et une approche symbolique. Plus encore, si le djihadiste prêt à se faire exploser s’entend dire par une autorité instruite en matière religieuse que loin de le conduire aux félicités paradisiaques dont il rêve, son geste le précipitera en enfer, peut-être hésitera-t-il à passer à l’acte? De la même façon, ce ne peut être qu’en s’appuyant sur un discours de nature théologique qu’il sera possible de disqualifier l’idée même d’islamisme, de détacher le religieux du politique, comme cela s’est fait il y a un siècle en France avec l’Eglise catholique. Un croyant a parfaitement le droit de construire son opinion politique sur les bases de sa foi, mais il ne peut en aucun cas se donner comme objectif de l’imposer en la présentant comme une vérité absolue.

Et nombreux sont aussi ces intellectuels musulmans à rappeler l’inopportunité de gestes ou d’attitudes propres à choquer l’opinion en France et qui masquent en réalité des actes de militantisme politique. « Nous devons renoncer à tous les signes provocants d’appartenance à la religion de Mahomet, s’exclame Tahar Ben Jelloun, nous n’avons pas besoin de couvrir nos femmes comme des fantômes noirs qui font peur aux enfants dans la rue. Nous n’avons pas le droit d’empêcher un médecin homme d’ausculter une musulmane. Nous n’avons pas le droit de réclamer des piscines rien que pour des femmes ».

Qui seront les vecteurs de ce nouveau langage sinon les imams des mosquées? Nous rencontrons là l’autre versant de la question : les rapports avec l’Etat républicain.

La loi de 1905, conçue en un temps où l’islam était pratiquement inexistant en métropole, ne permet certes pas, comme d’aucuns l’ont proposé, d’organiser la formation de cadres religieux sous l’égide des pouvoirs publics, mais cela n’a pas empêché de chercher à promouvoir des solutions pour éviter que les mosquées de France soient pourvues d’imams souvent étrangers et porteurs des idéologies qu’on veut précisément combattre.

La « Fondation pour l’islam de France » a été créée dans ce but et l’idée, au gouvernement, est de la ranimer pour en faire un véritable organisme de dialogue avec les pouvoirs publics, dégagé de l’influence extérieure, sinon de l’imprégnation délétère des Frères musulmans. Au delà des polémiques politiciennes qui accompagnent le projet, l’idée qui prédomine est d’en faire une sorte d’équivalent de la Fédération protestante de France, créée pour s’insérer dans le modèle de 1905 et qui, rappelons-le, associe 28 églises et 81 associations.

Parallèlement et d’une manière si discrète que la chose est pour ainsi dire passée inaperçue, le président Hollande a négocié en septembre 2015 avec le roi du Maroc un accord permettant à des imams français d’acquérir leur formation religieuse dans ce pays, celle-ci étant complétée ensuite en France par un enseignement universitaire en sociologie des religions et en droit des cultes. Le fait est d’autant plus remarquable que l’islam marocain relève, au plan juridique, de l’école malékite, traditionnellement ouverte et tolérante, à la différence de l’école hanbalite, conservatrice et fondamentaliste, qui sous-tend le wahhabisme et le salafisme.

Jointes à une évidente prise de conscience de l’urgence d’agir, ces mesures ouvrent la porte à un combat idéologique contre le fanatisme que des musulmans, seuls,  peuvent mener avec des chances de succès.

« Monsieur de Villiers, seigneur de l’anneau »

le-president-du-mouvement-pour-la-france-philippe-de-villiers-quitte-l-elysee-le-15-mai-2014-a-paris_5427221Le vicomte serait la proie d’une illumination? Une affaire de bague ayant prétendument appartenu à la Pucelle fait souffler les alizés de l’Esprit Saint sur le Puy du Fou.

Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon, plaisamment moqué sous le sobriquet de « Fou du Puy » aurait-il été désigné par la main divine lorsqu’il vint à acquérir l’anneau de Jeanne d’Arc, une inestimable relique qu’il a choisi d’exposer en une chapelle tout spécialement dédiée en son phalanstère vendéen?

Notre ami Artois, un temps fourré dans la chasuble rédemptrice du vicomte, le Chouan suprême, semble à présent revenu à de plus tièdes ardeurs: il nous confessa tout récemment la genèse de cet anneau qui, ces temps derniers, défraie la chronique jusques à la Roche sur Yon.

« Le vicomte aurait acheté cette bague en Angleterre pour la somme rondelette de quelque quatre cents mille écus ».

– Diantre! Artois, Monsieur de Villiers n’a point lésiné. Est-elle au moins authentique, a-t-elle été réellement passée au doigt de Jeanne?

– Le vicomte n’en démord point et jure sur la Sainte Croix qu’il s’agit bien de l’anneau de la Pucelle. Mais de savants médiévistes chargés d’établir sa véracité se chamaillent comme sanhédrin.

– Querelles d’Allemands!

Pawn Shop de Las Vegas

– Hélas, trois fois hélas, la rumeur assure que Monsieur de Villiers se serait fait arnaquer, gruger, que cette bague ne vaudrait pas tripette et qu’elle aurait été acquise dans un « Pawn Shop » de Las Vegas.

– Mise au clou par un joueur lessivé… Et que compte faire le Chouan suprême?

– Rien, marquise! Que dalle! Ses zélotes sont persuadés de l’authenticité de la relique: les voici à se prosterner et organiser force monstrances à des fins de brandir l’anneau de la Pucelle, symbole de la résurrection chrétienne, étincelant glaive de la croisade contre l’islamisme sanguinaire. Marquise, nous sommes à présent à téter le sein de l’obscurantisme, blottis par la peur des hordes salamistes, prêts à vénérer n’importe quelle babiole, pourvu que l’on lui lui prête des vertus conjuratoires.

– Guérira-t-elle au moins des écrouelles, cette bague magique?

– Marquise, faut-il vous enseigner que tout ce folklore est un peu pipoté? L’on se doit de garder un chouia de raison lorsque les peuples apeurés font leur credo de la phrase de Monsieur Nietzsche, ce philosophe à tête de griffon khortal, qui mandait fort justement que: « Croire, c’est refuser de savoir ».

Voyez, marquise, ces cohortes de disciples au bronzage vanille fraise, à contempler dans l’épectase l’anneau qui délivrera la France de ses plaies, la laïcité et l’islamisme, et lui restituera sa place de fille aînée de l’Eglise apostolique et romaine.

– Voici donc Monsieur de Villiers confit en bondieuserie…

– Pour renfort de potage, marquise, le dessein de dézinguer Lourdes lui est prêté avec une insistance qui, avouons-le, nous intrigue grandement.

– Lourdes, détrônée par le Puy du Fou?!

« Votif pour tous »

– Marquise, l’on prête encore au vicomte l’irrépressible envie de créer un mouvement: « Le votif pour tous ». Il se mande encore qu’il aurait enrôlé Monsieur de Saint Zemmour tout ainsi que le mage Buisson à des fins d’écrire un bréviaire qui serait vendu, le vicomte ne perd pas le nord, à des milliers de fidèles. Le titre en serait fort percutant: « Jeanne, au secours! » La vente dudit bréviaire serait adornée d’une réplique fidèle de l’anneau à des fins d’être porté comme la marque initiatique de l’appartenance au mouvement rédempteur de la Foi chrétienne, rempart contre les impies.

un-anneau-du-xye-siecle-cense-avoir-appartenu-a-jeanne-d-arc-photographie-lors-d-une-ceremonie-le-20-mars-2016-au-puy-du-fou-aux-epesses-dans-l-ouest-de-la-france_5567841– Nous avons cependant ouï dire que l’affaire était quelque peu gâtée par les Anglais…

– Damnés Rosbifs! Que le Brexit vienne à leur peler le cul! Mordieu, les voici à chipoter, perfides qu’ils sont, en arguant que le « Arts Council of England » n’aurait point délivré une obscure licence d’exportation pour cette joncaille dégotée sur le Boncoin.

– Comte, Artois, nous voici toute ébaubie! Quelle ferveur patriotique!

– Marquise, nos transports nous ont tapissé la langue comme queue de castor trempée de boue…

– Artois, la pépie…

Grenouille de Benito

– Une roteuse à des fins de nous délier la menteuse… Et vous conter un épilogue pas piqué des hannetons.

Voici donc: Monsieur de Villiers, flanqué donc du mage Buisson et de Monsieur de Saint Zemmour font présentement les yeux doux à Mademoiselle Nièce, l’impétueuse Marion de Provence, qui passe pour être davantage cul-bénit que Tatie Marinella.

– La grenouille de Benito…

– Monsieur de Villiers, chaviré par son teint diaphane et sa virginale blondeur, caresse le dessein d’ourdir la réincarnation de Jeanne en ondoyant Mademoiselle Nièce lors d’une gigantesque monstrance allant jusques à Reims où elle serait consacrée, prélude à sa montée sur le trône de France.

– Artois, nous serait-il loisible de vous plagier en affirmant que vous avez forcé sur la bibine?

– Pardieu, marquise, cette affaire d’anneau a quelque peu chahuté nos esprits. Mais nous avouons que l’idée de voir Tata Marine exilée à la Trinité sur Mer par Marion Ière nous séduit grandement.

Pokémon Go: inquiet de la « chaîne de dangers », un député LR veut légiférer

Vincent Ledoux, député LR du Nord, souhaite renforcer l’arsenal législatif autour de Pokémon Go, aussi bien en matière de sécurité que de données personnelles, rapporte Le Figaro.

Il dit craindre la « chaîne de dangers qui entoure le phénomène Pokémon Go ». Vincent Ledoux, un député Les Républicains (LR) du Nord, veut encadrer le célèbre jeu en ligne, rapporte vendredi Le Scan du Figaro. Pour l’élu de droite, il s’agit de renforcer l’arsenal législatif, sur les questions de sécurité et des données personnelles.

« Ce qui ne devrait être qu’un produit de divertissement pourrait se transformer en sujet de dangers potentiels si le législateur n’y prenait garde et ne venait y mettre de l’ordre », explique-t-il au Figaro. Pour justifier son point de vue, le député LR évoque « les joueurs qui se regroupent dans des commissariats de police ou dans des cimetières, comme l’ossuaire de Douaumont, abandonner leur voiture sur le bord de la route ou traverser des chaussées imprudemment » pour attraper des Pokémon. « Le jeu est confronté à un vide ou un déficit juridique », assure-t-il dans son communiqué.

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Vincent Ledoux regrette « qu’il n’existe pas de réglementation applicable aux jeux en ligner qui permettrait d’analyser les risques avant leur mise sur le marché, d’en évaluer leur fonctionnement et de prévoir des modalités d’agrémentation les rendant conformes au droit national et européen ».

« Un vaste chantier législatif » à venir selon le député

Autre sujet: les données à caractère personnel des joueurs, transférées vers les serveurs américains de Nintendo. Or selon le député LR du Nord, « les Etats-Unis ne sont pas considérés par les autorités européennes de protection des données à caractère personnel comme assurant un niveau de protection suffisant de notre vie privée ».

Autant de problèmes soulevés par le jeu Pokémon Go qui devraient être pris en compte par le législateur, estime Vincent Ledoux. Il va même plus loin. « Pokémon Go sert de révélateur à un vaste chantier législatif qui, de l’ubérisation de l’économie aux technosciences, va fournir un travail titanesque mais enthousiasmant au législateur », assure-t-il. En attendant, le député et maire de Roncq va adresser une question écrite à Axelle Lemaire, la secrétaire d’État chargée de l’économie du numérique.

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Quelle que soit l’opportunité de réellement mener ce changement, pas sûr que le temps législatif soit adapté au monde applicatif. La rédaction d’un tel texte, s’il venait à se transformer en projet de loi, prendrait des mois et attendrait probablement même la nouvelle présidence. Il ne reste plus qu’à Vincent Ledoux à se faire réélire lors des prochaines législatives.

Brotherhood, Sisterhood, Motherhood

In this troubled and uncertain world the violence of criminals and terrorists is escalating and ending in bloodshed, and this violence is increasingly answered with repressive measures from police and military forces. In both camps, most of them are men. Similarly, male language is used in order to introduce the path of non-violence, love, and peace, what is called « brotherhood,» as if only brothers had the capacity to love.

Thus, the essential point is missed: genuine and true love is feminine, the only love willing to endure all sacrifices. This is the case with the love of a sister (why speak of « brotherhood » and not of « sisterhood?»), with the love of the woman who shares your life, and even more so with the love of a mother. This is also true of men’s love, however ‘manly,’ when they embrace their feminine sides and understand that happiness is not found in what they can take from others, but in what they can give.

Mothers, in particular, find true happiness in giving life and bringing happiness to their children. More than anyone else, they think of the development and well-being of future generations; they understand, before anyone else, when and why their children slip away and stop pursuing a worthy goal. If we listened to mothers, sisters, and women in love, if we provided them with the means to act, the world would be radically different, infinitely more pacific than it is today.

This, of course, is nothing new. In history, it is often women who prevented men from committing acts of madness. And stories almost identical to that of Lysistrata, as told by Aristophanes, can be found in countless civilizations and mythologies: the sex-strike solution as a means of forcing men to negotiate peace. Mothers may also demand of their children that they stop fighting. But they cannot do it alone and keep their children out of trouble if men abandon them.

If we listened to women, and especially mothers, the consequences would be immediately very positive. First, the respect for women would increase, and a host of violence against them would cease. Then we would hear what they cry out, but to no avail: children with no families and without an education are easy prey for cults and gangs of all kinds. In substance and in the current climate, particularly in France, this means listening to women of all backgrounds experience, empowering them to talk to young people and men, and following the advice below, given by women to policy makers:

1. Being concerned about children as early as kindergarten in order to prevent the « word gap » — a vocabulary discrepancy.

2. Supervising young teenagers, especially those who grew up without their fathers, to make sure they attend classes and benefit from the same counseling and guidance given to other teens. There the lives of today’s young people unfold, there a drift towards the worst case scenario could be triggered.

3. Helping women talk to young adults, as mothers, companions or sisters, to detect an eventual drift.

4. Providing working tools for associations in charge of guidance and counseling.

That is quite a contrast to the pathetic debate on repressive arsenal: focusing solely on this answer, is like attempting to empty an overflowing bathtub, with taps wide open, using a teaspoon. It is urgent to get out of the repressive escalation and give mothers massive resources for effective community action. Otherwise, we shall be threatened not simply by some isolated terrorists but entire generations of lost children. Children are a treasure : let us avoid a waste of lives and invest in them.

j@attali.com

Macron, « un rond-de-cuir devenu Brutus » selon un vallsiste: ses proches répondent

Le sénateur PS Luc Carvounas a vivement critiqué dimanche Emmanuel Macron. Ses partisans ont réagi sur Twitter, alimentant des échanges musclés entre le fidèle soutien du Premier ministre et ceux du ministre de l’Economie.

C’est un énième épisode de l’affrontement entre Manuel Valls et Emmanuel Macron. Cette-fois, il se fait par lieutenants interposés. Le lieu de la bataille? Twitter. Dimanche, Luc Carnouvas, un proche du Premier ministre, n’était pas allé de main morte à propos du ministre de l’Economie. Cité par Le Parisien, le sénateur et maire PS d’Alfortville (Val-de-Marne) a déclaré « ne pas s’être engagé en politique voilà plus de vingt ans pour s’extasier devant un rond-de-cuir devenu Brutus ».

Les propos ont fait bondir les partisans d’Emmanuel Macron sur Twitter. A commencer par le député PS des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner. L’ancienne tête de liste socialiste en PACA, qui aurait bien voulu maintenir sa liste au second tour des élections régionales de décembre, a évoqué le soutien de Luc Carvounas à la tête de liste des Républicains Christian Estrosi lors du duel entre la droite et le FN au second tour.

A l’époque, le PS et son premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis avaient fait pression auprès des socialistes locaux pour que la liste socialiste, arrivée en troisième position, se retire au profit de la droite et du centre. La rue de Solférino craignait que le maintien de la liste PS permette à celle du FN, menée par Marion Maréchal Le Pen, de conquérir la région.

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Attaqué par les pro-Macron, Carvounas tire à nouveau

Quelques heures après la publication des tweets de Christophe Castaner, Luc Carvounas a répondu ce lundi matin à son collègue socialiste.

Le proche de Manuel Valls a aussi déploré « l’immaturité » des « marcheurs » d’Emmanuel Macron, sillonnant la France au profit du ministre de l’Economie en attendant une possible déclaration de candidature à la présidentielle.

Un autre partisan d’Emmanuel Macron, le député socialiste du Finistère Richard Ferrand, a lui aussi critiqué les propos de Luc Carvounas.

Ce n’est pas la première fois que Luc Carvounas critique Emmanuel Macron. En juin, sur RCJ, le lieutenant de Manuel Valls avait ironisé à propos du nom de son mouvement politique, « En marche ». « Je veux bien qu’il soit ‘en marche’. Déjà, il va être en marche pour aller payer ses impôts, si j’ai bien compris », avait fustigé le sénateur socialiste, faisant allusion à la réévaluation du patrimoine du ministre de l’Economie et de son épouse par l’administration fiscale, l’obligeant à payer de façon rétroactive l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

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