Monthly Archives: janvier 2016

Présidentielle de 2017: les Français plébiscitent Macron et Juppé

Emmanuel Macron tue le pre (Franois Hollande) dans un sondage Odoxa publi dimanche par Le Parisien, et droite, Alain Jupp crase largement Nicolas Sarkozy. Si l’lection prsidentielle avait lieu dimanche prochain, le maire de Bordeaux serait largement en tte.

Sur le plateau d’On n’est pas couché samedi soir, Manuel Valls a affirmé que François Hollande était le « candidat naturel » de la gauche pour l’élection présidentielle de 2017. Pas si sûr, si l’on en croit un sondage Odoxa publié ce dimanche par Le Parisien. Emmanuel Macron recueille en effet 53% de bonnes opinions. De quoi en faire le candidat préféré des Français pour la gauche, même si, in fine, Alain Juppé reste le grand gagnant du sondage, avec une cote de popularité toujours au beau fixe.

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Parmi les personnalités politiques testées par l’institut, le maire de Bordeaux recueille 57% de bonnes opinions, à quatre points du ministre de l’Economie, qui devance Manuel Valls (48%) et très largement François Hollande (25%). Le président de la République échoue derrière Marine Le Pen (27%) et Jean-Luc Mélenchon (27%), mais juste devant Nicolas Sarkozy (23%).

Alain Juppé, la victoire facile

En tête, Alain Juppé le serait aussi, et largement, si l’élection présidentielle devait avoir lieu dimanche prochain. D’après les résultats du sondage, le maire de Bordeaux serait assuré de se qualifier au premier tour, devant la présidente du Front National et François Hollande. Quant au deuxième tour, il battrait aisément au second Marine Le Pen et François Hollande et avec un écart un peu moindre Emmanuel Macron. La victoire de la droite ne serait en revanche pas du tout garantie avec le candidat Nicolas Sarkozy.

A gauche, une candidature du ministre de l’Economie permettrait de l’emporter… à condition qu’Alain Juppé ne soit pas son adversaire. En revanche, « si Hollande était son candidat et si la présidentielle avait lieu aujourd’hui, la gauche n’aurait presque aucune chance de l’emporter ou même de se qualifier au second tour » estime Gaël Sliman, directeur d’Odoxa. Pour François Hollande, la candidature de Nicolas Sarkozy serait le scénario le plus favorable, mais resterait difficile.

Coup de pouce fiscal de Fabius à Besson: « un tissu d’âneries » selon le ministre

Le ministre des Affaires trangres a dmenti vendredi les accusations contenues dans une biographie de Luc Besson, selon lesquelles il serait intervenu en 2002 dans un dossier fiscal concernant le ralisateur.

Laurent Fabius nie en bloc. Accusé dans une biographie non autorisée de Luc Besson d’être intervenu en faveur du cinéaste dans une affaire fiscale privée en 2002, le ministre des Affaires étrangères a dénoncé vendredi un « tissu d’âneries ».

>> Lire aussi: Luc Besson, la « bio » non autorisée

Dans son livre Luc Besson, L’homme qui voulait être aimé, paru mercredi aux éditions Flammarion, le journaliste Geoffrey Le Guilcher affirme que le cinéaste et producteur, qui cherchait au début des années 2000 à diminuer le montant de son impôt sur la fortune (ISF), aurait « profité d’un soutien politique » concernant ce dossier fiscal. La soeur et le neveu de Laurent Fabius travaillaient pour lui à l’époque.

« Il y a un monsieur qui a écrit un livre récemment sur Luc Besson et qui s’est cru autorisé, à partir du fait que ma soeur et mon neveu étaient dans le cinéma, à écrire que j’avais accordé une faveur fiscale à monsieur Besson: c’est un tissu d’âneries », a déclaré le ministre à l’occasion de la présentation au ministère des résultats du cinéma français à l’étranger. « C’est malveillant, c’est mensonger », a ajouté Laurent Fabius, qui a été ministre de l’Economie et des Finances de 2000 à 2002.

Un rendez-vous à Bercy entre Besson et Fabius?

En 2001, ayant été informé qu’il allait devoir payer près de 3 millions d’euros en 2000 au titre de l’ISF, Luc Besson aurait, selon cette biographie, consulté des fiscalistes, envisagé des solutions puis organisé des rendez-vous avec des responsables de Bercy, dont un avec Laurent Fabius.

Luc Besson « obtient son rendez-vous » avec le ministre, précise le journaliste, en soulignant qu’il est « impossible de savoir s’il rencontre alors le ministre à Bercy ou ailleurs ». Il y aura également « une sorte de conciliabule réunissant des proches du ministre et du cinéaste », toujours selon Geoffrey Le Guilcher.

Une lettre serait ensuite parvenue au cinéaste le 21 février 2002, indiquant que sa demande d' »exonération d’ISF » pour l’année 2000 appelait « une réponse positive », poursuit le journaliste indépendant. « Le fisc a-t-il fermé les yeux au nom d’un intérêt public supérieur visant à favoriser l’émergence d’une major française du cinéma? » s’interroge-t-il.

« Une insinuation mensongère »

Il ajoute que le dossier est pour Laurent Fabius « délicat » car Luc Besson avait travaillé sur son film Jeanne d’Arc, sorti en 1999, avec la costumière et chef décoratrice Catherine Leterrier, soeur de Laurent Fabius, et avec le fils de celle-ci, Louis Leterrier, en tant qu’assistant producteur. Louis Leterrier a ensuite réalisé en 2001 Le Transporteur, produit par la société de Luc Besson EuropaCorp, poursuit-il.

L’entourage du ministre a déclaré mercredi qu’il s’agissait d’une « insinuation à la fois malveillante et mensongère ».

Valls chez Ruquier: « pas couchés, mais fauchés »

french-prime-minister-valls-attends-the-first-forum-of-the-newly-created-communication-board-to-discuss-french-islam-at-the-interior-ministry-in-paris_5359317Monsieur. Il nous faut cesser de vous railler à l’envi. A présent, votre courage, votre audace, votre fougue nous laissent ébaubie d’admiration!

Vous en aller, seul, désarmé, vous produire chez Monsieur de Ruquier, tel Daniel dans la fosse aux lions, voici qui vient conforter votre stature de héros, « même pas peur, même pas mal, qui z’y viennent! ».

Avez-vous seulement songé, Monsieur, tout à votre mâle impétuosité, à consulter vos imagiers, maîtres à penser et sparring partners? Votre réputation plaide en faveur d’une préparation vétilleuse de votre apparition : les snipers de Monsieur de Ruquier, vous guettent, prêts à vous larder, vous étriller, vous canarder, vous dézinguer. Monsieur de Surmoix et Madame de Salamèche n’ont rien laissé au hasard.

Plus sérieusement, Monsieur, vos imagiers ont-ils seulement songé, tout affairés qu’ils sont à mitonner leur tambouille d’éléments de langage, ont-ils seulement songé à la tenue qu’il vous faudra arborer pour vous livrer au rite du sacrifice humain qu’impose la liturgie de Monsieur de Ruquier?

Craignant qu’ils aient oublié, ces étourneaux, de vous vêtir ainsi qu’il sied de paraître dans la posture du condamné, nous avons pris la licence, Monsieur, de vous faire quelques suggestions du meilleur aloi.

Marcel ensanglanté

En choisissant la simplicité, nous avons jeté notre dévolu sur le marcel ensanglanté de Bruce Willis. Il est un peu ample, mais il soulignera votre silhouette gracile d’un effet drapé des plus seyants, et laissera saillir vos côtes à la manière d’un coolie dûment bastonné par un seigneur de la guerre.

valls-ps-chemise-mouillee_5405507Un peu convenu, trop déjà-vu? Dans cet esprit, vous pourriez encore, Monsieur, passer la chemise trempée de sueur que vous portiez aux Universités d’été, et ainsi chanter « Mouiller la, mouiller la chemise »…

Nous avons également retenu une proposition de Monsieur de Macron, ce traître de boulevard, qui nous a suggéré un look très minimaliste, une sorte de pagne, façon Spartacus dans « Le sang des gladiateurs ».

Nous l’avons jugée peut-être un peu trop « mec », trop « Monsieur Malabar », trop ciré pour être honnête.

Vous serez livré enchaîné aux assesseurs de Frère Ruquier, le Grand inquisiteur.

Au choix, ils vous ont proposé deux formules. La première commande de vous couvrir de braises jusques à ce que vous avouiez que vous êtes un renégat, un apostat, que vous trahi la gauche et que vous avez embrassé la cause vénéneuse de la social-démocratie libérale.

La seconde formule est à la carte: elle est inspirée des tribunaux populaires chers à l’empereur Mao Zedong. Elle vous permet de choisir d’être traité de vipère lubrique, un chef d’accusation jadis très tendance, qui vous épargnera le châtiment suprême à condition que votre autocritique soit tricotée au point de croix.

Inutile de vous défendre: votre procès est ficelé d’avance.

A Cayenne!

Votre condamnation est sur toutes les lèvres: vous serez relégué à Cayenne, chez la baronne Taubira, cette grande prêtresse vaudoue qui terrorise le roi lorsqu’elle se prend de confectionner ses maléfiques poupées. Mais avant cette relégation, vous serez contraint de descendre une fois encore dans la fosse aux lions pour remplacer la terrible baronne qui a pris grand soin de condamner la déchéance de nationalité, un édit qui aura fait jaser pour n’aboutir en rien.

Un dernier conseil, Monsieur, au risque de vous importuner: gardez-vous de passer le slip connecté que le jeune Macron vous a offert: il vous conduira à coup sûr vers l’Enfer.

En dépit de ces pièges et de ces vilénies, Monsieur, vous triompherez de cette épreuve initiatique. Après vous-même, d’autres membres de la Cour se presseront pour se faire charcuter par Monsieur de Ruquier.

Charcuter? Ne craignez rien, Monsieur le Grand chambellan: les féaux du taulier feront patte de velours, leurs sabres seront de bois et leurs escopettes bourrées de guimauve.

Vous gagnerez, Monsieur, les doigts dans le nez. Et à la barbe du roi qui éprouve tant de peine à dissuader Monsieur de Gantzer de le mener sur ce plateau.

Vous serez bichonné, poulotté, dorloté: nulle impertinence ne viendra assombrir votre étincelante apparition.

Voeux de pharaon

Vous questionnera-t-on seulement sur le montant pharaonique de vos cartes de voeux? Une impertinente gazette satirique a révélé que vous aviez cramé quelques trente six mille écus pour souhaiter la bonne année!

Diantre, Monsieur, vous vous entendez pour faire valser la thune!

Ainsi que le mande cette vieille canaille d’Artois, notre ami:

– On n’est peut-être pas couché, mais nous voici fauchés!

Nationality is essential

We must prevent nationality from being dealt with thoughtlessly and keep in mind its particular nature. It does not belong to the State, which shall not dispose of it. Its possession provides access to citizenship. Nationality is the country of a person’s citizenship. And it belongs only to citizens.

It confers a series of rights and duties. Among the rights: to vote, leave the country and return freely and not be expelled or extradited, benefit from social provision and support and receive an education. Among the duties: to serve in the defense of the country. Paying tax, however, is also required of foreign residents.

Nationality is a possession which can be neither bought nor abandoned. And even when another nationality is acquired, an individual’s first nationality is not lost. It is transmitted as a heritage and multiplies itself into as many family members. It is quite a strange possession, whose value does not depend on its rarity, as it can have great value though it can be produced ad infinitum.

The way this concept and its economy have evolved over time is an illustration of the challenges lying ahead. For thousands of years, men were nomads and borders did not exist. Citizenship made no sense, nationality had no value. Then borders came, the inhabitants of each country soon had the duties of citizens. Very few, with the exception of military and merchant elites, had the rights attached to it, granted to all nationals much later, in many countries, but not all – women, for example, are often still denied those rights.

Nationality has thus become essential, an attribute of human beings. It has become common to have several nationalities. Nationality has become a commodity that can be obtained from the State, which has the monopoly over its production, or obtained illegally by the corruption of public officials, or legally by committing to invest a certain amount of money in the country, or just as legally, without paying, after having provided proof of a genuine desire for integration.

Some nationalities are recognized as properties of value; others are such a burden that their holders prefer to give them up and leave their country of origin. An increasing number of people will soon have renounced their nationality without having acquired another one. Therefore, we will see demand being concentrated on a limited number of commodities that their owners will not want to share, even if this does not deprive them of anything. The availability of nationalities that are sought will be reduced for those who cannot afford to pay. Nationality will cease to be essential and will become a luxury commodity.

An increase in the value of certain nationalities can be expected as well as the total disappearance of many others, many stateless persons will be created in the process.

It is unacceptable that people are left without the protection of an identity in order to guarantee them a recognition of minimal rights and to protect them against exploitation. It is not acceptable, as well, for a State or government, temporary in nature, to be able to take away from anybody such an asset, final in nature and transmissible to descendants. Nationality, in the same way as air, water, health or education, is an attribute of the human condition. Every man should be entitled to this basic service.

In an almost perfect world, and that one day will exist, a stateless person will receive a passport of « citizen of the world » that will confer legal existence, protection under international conventions on the exploitation of human beings and the right to move around. Not a vague « stateless » person certificate, shameful, but a real passport issued on behalf of the United Nations, that no one can recall. In a world even better, all of us will be able to ask, in addition to one’s passport, such a passport. The day will come when half of humanity will carry one. And everything will change.

In a world not quite as good, and in the meantime a refugee or migrant legally present in European territory should have a passport issued on behalf of the European Union. And every citizen of a European country would have automatic right to such a continental passport. We would see signs at airports with « European passport » replaced with « passport of a country of the European Union. » The debate on deprivation of nationality would then regain its rightful place: at the Museum of false good ideas, unethical and dishonest.

j@attali.com

Pourquoi l’année 2016 sera difficile – L’édito de Christophe Barbier

Par Christophe Barbier, publié le 01/01/2016, mis à jour le 02/01/2016 à 17:41

Bonne année 2016. Elle sera difficile géopolitiquement et pour notre pays économiquement et socialement. Politiquement parlant, il faudra convaincre et être dans l’audace de la proposition. Il faut inspirer la réforme dans tous les domaines de notre vie collective. L’édito de Christophe Barbier.