Primaire à droite: à Nice, Sarkozy galvanise son électorat du sud

By | novembre 15, 2016

Lors de son avant-dernier meeting avant le premier tour de la primaire, l’ancien chef de l’Etat a misé sur ses thèmes de prédilection et s’est posé en candidat anti-système.

C’est sur un ton martial que Nicolas Sarkozy s’est adressé mardi à ses troupes lors de son meeting à Nice. Face à une assistance comblée, l’ancien chef de l’Etat a déroulé un concentré des principaux thèmes de sa campagne, qu’il juge confortés par la récente victoire de Donald Trump aux Etats-Unis. « M. Trump veut défendre les intérêts des Américains, ça tombe bien! Moi, je veux défendre l’intérêt de la France », a tonné Nicolas Sarkozy devant 3500 de ses partisans, en évoquant « la colère et l’exaspération » des Français.

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L’écoute du peuple, un fil rouge duquel l’ancien président n’a jamais dévié. « Combien de Brexit, combien d’élections américaines, combien de référendums européens perdus vous faudra-t-il pour qu’enfin vous entendiez la colère du peuple?! », a-t-il interrogé.

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Tançant régulièrement une « petite élite française », le candidat n’a pas hésité a adopter une tonalité alarmiste, évoquant une « France menacée, gravement menacée et de toutes parts ».

Alain Juppé, candidat de l’élite

Nicolas Sarkozy a concentré ses attaques sur son principal rival, Alain Juppé, représentatif selon lui de « la pensée unique ». Le maire de Bordeaux serait porteur d’une « alternance dans l’héritage de François Hollande », alors que l’ancien chef de l’Etat serait le garant d’une « alternance forte ». « Le cauchemar français, c’est la victoire du parti de la faiblesse et du renoncement », a-t-il tranché.

Mimant l’axe de la campagne de 2012, orchestrée entre autres par Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy a fustigé la menace d’une « immigration que la France ne peut plus accueillir » et d’un « islam provocateur », il a estimé que la France était « paralysée par l’angoisse existentielle de sa (propre) disparition ». S’agissant du terrorisme djihadiste, le candidat « du peuple » a pointé du doigt des « barbares », qui « détestent ce que nous sommes ». Avant de lancer: « Ce sera eux ou nous! »