Le chef de l’Etat s’exprimera devant devant les députés et les sénateurs, réunis à Versailles, le 3 juillet. La veille du discours de politique générale de son Premier ministre.
C’est désormais une certitude. Emmanuel Macron s’exprimera le 3 juillet devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, a annoncé ce mercredi le président du Sénat Gérard Larcher en sortant d’une entrevue avec le chef de l’Etat à l’Elysée.
« Il s’exprimera lundi prochain devant le Congrès à Versailles, il me l’a annoncé », a dit Gérard Larcher. Le président de la République s’exprimera donc dans cette enceinte la veille du discours de politique générale que doit prononcer le Premier ministre Edouard Philippe devant le Parlement le 4 juillet.
Troisième intervention d’un président devant le Congrès
Ce sera la troisième fois qu’un président s’exprime devant le Congrès depuis la réforme constitutionnelle de 2008 qui permet cette forme d’intervention. Nicolas Sarkozy s’était exprimé en juin 2009 puis François Hollande juste après les attentats de Paris, le 16 novembre 2015.
Ce rendez-vous pourrait devenir un rendez-vous annuel, comme l’avait évoqué Emmanuel Macron pendant la campagne. « Le Président de la République a pris un engagement devant les Français de réunir le Congrès une fois par an pour balayer un certain nombre de sujets », avait rappelé mercredi midi le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.
« Une humiliation » pour le Premier ministre?
L’annonce de l’intervention d’Emmanuel Macron a déclenché une salve de critiques dans l’opposition, qui dénonce une mise à l’écart du Premier ministre, qui doit s’exprimer le lendemain. « La décision du président de la République de s’exprimer devant le Congrès symbolise le retour du pouvoir personnel », écrit le chef de file des députés « Nouvelle Gauche » (ex-PS), Olivier Faure,dans un communiqué.
Devant la presse, Olivier Faure a ajouté que « c’est une évidence, il y a une humiliation du Premier ministre ». De son côté, le président de l’UDI et député de Seine-Saint-Denis, Jean-Christophe Lagarde, ne se rendra pas devant le Parlement, estimant que cela revient à « squeezer » le gouvernement d’Edouard Philippe.