L’ancien Premier ministre annonce ce mardi dans Centre Presse son « retrait de la vie politique élective ». Il veut créer une ONG pour la paix dans le monde.
Clap de fin pour Raffarin. L’ancien Premier ministre annonce ce mardi qu’il prend sa retraite de la vie politique renonçant ainsi à terminer son mandat de sénateur, dont il lui restait trois ans. Dans les colonnes de Centre Presse, quotidien de la Vienne, son fief électoral, il annonce par ailleurs qu’il souhaite créer « Leaders pour la Paix », une ONG internationale afin « d’alerter contre les risques de guerre » et qu’il continuera son investissement « au service de la coopération franco-chinoise ».
« Le moment est venu de me retirer de la vie politique élective, écrit Jean-Pierre Raffarin. Je m’étais promis d’arrêter à 69 ans. Je renonce aux trois ans de mandat qu’il me reste à accomplir au Sénat car le moment est pertinent. La jeune génération politique prend le pays en main et c’est heureux […]. Je veux contribuer au nécessaire renouvellement de la vie politique », poursuit-il.
Une retraite sans retrait
Ce Poitevin élu dans la Vienne depuis 1977, mystérieux sur son avenir depuis plusieurs semaines, avait rencontré Emmanuel Macron il y a quelques jours, peu avant le remaniement gouvernemental. Sans pour autant l’intégrer. Mais le voulait-il seulement? Une question à laquelle il ne répond pas dans sa tribune, précisant toutefois qu’il n’abandonne pas le « débat politique » car c’est « [s]a vie ».
Réputé pour ses « raffarinades » et son sens aiguë de la formule, Jean-Pierre Raffarin avait soutenu Alain Juppé durant la primaire de la droite. Depuis plusieurs jours, il est l’un des instigateurs du mouvement des « constructif » au sein de la droite, ceux prêt à travailler avec la majorité d’Emmanuel Macron.