L’association anticorruption a déposé plainte mercredi auprès du parquet, qui avait indiqué vendredi qu’il ne mènerait pas d’investigations.
Anticor ne veut pas lâcher Richard Ferrand. Alors que le parquet national financier s’était déclaré incompétent et que le parquet de Brest avait refusé dans un premier temps de se saisir de l’affaire, l’association anticorruption a adressé mercredi une plainte au parquet de Brest pour demander l’ouverture d’une enquête sur l’affaire immobilière qui fragilise le ministre de la Cohésion des territoires, a annoncé jeudi son président.
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Cette plainte contre X sur le fondement du délit d’abus de confiance vise « Richard Ferrand, mais également les membres du conseil d’administration des Mutuelles de Bretagne (qu’il dirigeait) ainsi que la bénéficiaire de l’opération, à savoir la compagne de Richard Ferrand », a détaillé Jean-Christophe Picard, président d’Anticor.
A travers cette initiative, l’association « s’interroge sur l’intérêt de la convention » passée entre les Mutuelles de Bretagne et la compagne de Ferrand, et « souhaite qu’une enquête soit diligentée pour déterminer les responsabilités », a-t-il ajouté.
« Il ne peut pas ne pas y avoir d’enquête »
« La question est de savoir si la convention de bail qui liait les Mutuelles de Bretagne à la compagne de M. Ferrand à travers une SCI a été réalisée ou conclue dans l’intérêt des Mutuelles ou dans l’intérêt de cette proche en violation des droits des adhérents qui versent des cotisations, ce qui serait constitutif d’un enrichissement personnel », a expliqué l’avocat de l’association, Jérôme Karsenti.
Pour l’avocat, « il ne peut pas ne pas y avoir d’enquête ». L’association a décidé de saisir la justice après l’annonce vendredi du parquet de Brest qu’il n’ouvrirait pas d’investigations. Par ailleurs, une source proche du dossier avait fait savoir mercredi dernier que le parquet national financier (PNF) n’était pas compétent « à ce stade » pour ouvrir une enquête.
Le ministre exclut toujours de démissionner
Au moment où le gouvernement planche sur une loi sur la moralisation de la vie politique, Richard Ferrand a vigoureusement démenti toute irrégularité et a exclu de démissionner. « Tout ce que j’ai fait dans ma vie professionnelle est légal, public, transparent, validé par un conseil d’administration qui a d’ailleurs exprimé son soutien », a-t-il déclaré mercredi.
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Le ministre, un ex-socialiste rallié de la première heure à Emmanuel Macron, est confronté à une polémique et à des appels à la démission depuis des révélations notamment sur une location immobilière des Mutuelles de Bretagne impliquant sa compagne et sur le mélange des genres entretenu pendant son mandat de député.
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