Le parquet de Paris a requis un an de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité contre l’ex-secrétaire d’Etat Thomas Thévenoud. La décision a été mise en délibéré.
Encore quelques semaines pour que Thomas Thévenoud ne soit définitivement fixé sur son sort. Après plusieurs heures d’audience, la procureure du tribunal correctionnel de Paris a requis ce mercredi soir une peine d’un an de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité contre l’éphémère secrétaire d’Etat. La décision des juges est mise en délibéré au 29 mai.
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Le député (ex-PS) de Saône-et-Loire était jugé pour fraude fiscale, au côté de son épouse, à l’encontre de laquelle le parquet a requis six mois de prison avec sursis.
Une « phobie administrative »
Le couple est accusé de ne pas avoir accumulé les retards dans leur déclaration de revenus, affaire qui lui a coûté son poste en 2014. Lors de son réquisitoire, la procureure a estimé que l’ex-ministre n’avait pas fait preuve de « négligence », et que l’élément intentionnel est au contraire caractérisé. « Je vous demande la relaxe contre des gens qui ne devraient même pas être là », a répondu l’avocat de la défense.
Thomas Thévenoud, qui n’a cessé de mettre en avant une excuse devenue célèbre, sa « phobie administrative », n’a passé que neuf jours au sein du gouvernement. Resté depuis député, mais sans l’étiquette du PS, il a récemment annoncé qu’il ne se représenterait pas aux prochaines élections législatives et qu’il arrêtait carrément la politique.
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