« Dupont-Aignan, le gratte-cul »

By | avril 14, 2017


nicolas-dupont-aignan-president-de-debout-la-france-dlf-le-4-avril-2017-a-la-plaine-saint-denis-pres-de-paris_5857447Seriez-vous Monsieur, le fruit de l’églantier, le cynorhodon de la droite tout ainsi que de l’extrême droite?  C’est le rôle qui vous serait dévolu, mande-t-on, tant par Tata Marine que par le duc de Beaucé, Monsieur de Fillon, qui, pour l’heure, vous courtisent et feignent vous parer de toutes les vertus.

Entre autres bienfaits ou désagréments, selon l’usage qui en est fait, on prête d’expérience à ce cynorhodon la faculté de provoquer des démangeaisons au fondement. Trivialement, l’on parle donc de gratte-cul.

Le duc, qui peine à figurer en deuxième place, talonné sinon dépassé par ce Mélenchon que l’on dit fils caché de Castro le Caribéen, vous aurait aguiché de maintes promesses dans le vain espoir de vous voir jeter l’éponge.

Confiseries et menaces, vin et vinaigre, caresses et taloches: les trois mousquetaires du duc de la Sarthe, Chartier, Chatel et Retailleau, n’auraient point ménagé leur peine dans le dessein de vous faire rejoindre les fidèles de leur paroisse.

Vous vous plaignîtes de ces effusions musclées qu’ils s’empressèrent de démentir avec la force que l’on a coutume d’employer chez le duc de Beaucé lorsque l’on est pris les mains dans le pot de confiture.

Toute honte bue, confessons, Monsieur, que n’avez aucune chance de ceindre la Couronne.

Ha! Les quelques trois ou quatre pour cent des suffrages que vous pesez représentent l’étiage qui permettrait à Monsieur de Fillon de flotter à nouveau et donc de figurer au deuxième tour.

Pour renfort de potage, le duc vous aurait-il promis un prestigieux maroquin?

Vous aurait-il soudoyé en vous offrant, en seconde main, ses plus beaux costumes?

Vous lui opposâtes un refus certes poli, mais sans appel. Et pourtant, à des fins d’assouvir ce noir dessein, le duc de Beaucé fit des efforts louables.

Ne convint-il point d’instiller quelques onces de souverainisme, votre doxa, en son propre programme?

Rien n’y fit. Connaissant l’oiseau et son irrémissible propension à la menterie, vous ne cédâtes point, même lorsque Madame de Méaux, que ses ennemis surnomment « La fée Carabosse », s’en vint tenter de vous exécuter la danse des Sept voiles.

Jusques à ce Monsieur de Coûteaux, ancienne éminence grise de Tata Marine, présentement ostracisé du sérail frontiste, dont l’apparition au meeting de la Porte de Versailles fit abondamment jaser. Ce même Monsieur de Coûteaux, à présent gagné à la cause du duc de Beaucé, aurait également prêté ses bons offices à des fins de vous convier en la paroisse de l’abbé de Solesmes, vous dispensant même, vous, Monsieur Du Pont d’Aignan, de prononcer les voeux d’allégeance.

Debout sur la France, imperturbable, vous continuâtes votre chemin, jusques à ce que d’autres émissaires, venus tout exprès de Paris, s’invitent en votre bonne ville de Yerres, votre Colombey francilien.

Reclus en votre Boisserie, tout à fleurir les croix de Lorraine, vous singeâtes vous étonner de voir ces barbouzes, trempées comme des soupes, à lanterner sur le perron de votre manoir.

Des seconds couteaux de Tata Marine, songeâtes-vous, qui eux aussi entendaient vous enrôler de gré ou de force dans les commandos de la future reine de France, à présent peu assurée, selon certaines langues, de figurer au second tour, victime qu’elle serait des razzia de Mélenchon sur ses zélotes.

Vous tentâtes d’atermoyer, écartant les offres alléchantes qu’ils vous firent sur un ton qui ne supportait pas l’appel.

Le dépit se peignit sur leurs visages, frustrés qu’ils se trouvèrent de ne point avoir la licence de vous retapisser le minois.

Vous promîtes alors de réfléchir, sitôt passé le premier tour, mais vous fîtes la sourde oreille lorsqu’ils se prirent de vous pourrir la vie en votre circonscription au temps des cerises.

Bredouilles, ils s’en furent penaudement rapporter à Tata Marine qu’ils avaient échoué à vous faire rendre gorge.

« Même en échange de la tête de Philippot! L’un de ces sbires, plus hardi que ces compagnons d’armes, se prit alors de suggérer que l’approche fut confiée à Marion de Provence, Madame Nièce, plus à même de vous séduire, Monsieur.

« Jamais! Plutôt crever, s’exclama la patronne, que faire entrer la Sainte Nitouche dans le jeu!

Pour l’heure, Monsieur, vous figurez tel le forcené de l’Essonne, embusqué en votre Boisserie, prêt à faire donner le mousquet.

Cependant, Monsieur, toute à louer votre bravoure ainsi que votre intransigeance, nous sommes gagnée par le doute: prendrez-vous Monsieur, le risque d’être cloué au pilori si d’aventure le duc de Beaucé, tout ainsi que Tata Marine viennent à mordre la poussière?

Serez-vous alors, Monsieur, le Taubira de la droite et de l’extrême droite? Voici qui serait trop farce…