Penelopegate: « Je suis innocent », insiste Fillon après sa mise en examen

By | mars 14, 2017

Pour la première fois depuis son audition par les juges mardi, François Fillon a évoqué sa mise en examen et continue de clamer son « innocence ».

« Je suis innocent ». Invité ce mercredi matin de Radio Classique, François Fillon a une nouvelle fois répondu aux accusations d’emplois fictifs concernant son épouse et deux de ses enfants comme collaborateurs parlementaires, au lendemain de sa mise en examen.

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« Je voudrais dire que je suis innocent, que ma femme a travaillé avec moi pendant des années comme c’est le cas de centaines de parlementaires dans le passé et en ce moment même. Et je suis convaincu que la justice, même si ça prendra du temps, établira cette innocence », a insisté le candidat de la droite à l’élection présidentielle, qui a de nouveau évoqué une « instrumentalisation » de la justice.

« Je respecte la justice »

« J’ai décidé de résister, je considère que ce calendrier exceptionnel, qui n’est pas celui d’un justiciable normal, me délivre de l’engagement que j’avais pris de ne pas être candidat » en cas de mise en examen, pris le 26 janvier sur TF1.

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« Céder, ça veut dire que désormais ce n’est pas le peuple français qui choisit son président, son programme, ce sont des officines, ce sont des manoeuvres ». Mais « je ne refuse aucune institution. Je suis allé, contrairement à Marine Le Pen, à la convocation des juges, je respecte la justice. Je ne dis pas que les juges ont un calendrier politique, je dis que la justice est instrumentalisée », a-t-il affirmé.

« J’ai envisagé de renoncer »

« Il y a un manque de transparence autour de ces sujets, j’aurais dû me rendre compte plus tôt que ces questions suscitent des doutes chez les Français », a néanmoins ajouté le champion LR, qui a refusé mardi de répondre aux questions des juges lors de son audition par les juges.

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« Bien sûr que j’ai envisagé de renoncer. Plusieurs fois. Je ne suis pas une tête brûlée, je ne veux pas que les valeurs que je porte et que ma famille politique puissent en être handicapées. Je veux qu’on gagne cette élection ». « Il y a une mobilisation très forte, il y’a une colère des électeurs de la droite et du centre qui ne veulent pas voir l’élection volée », a-t-il dit.

Parmi les soutiens du candidat, au lendemain de la mise en examen -une première pour un candidat majeur dans la course à l’Élysée -, l’heure est à la dédramatisation de ce nouvel épisode judiciaire du Penelopegate. « C’est la fin d’une épée de Damoclès qui était sur notre tête […] Ce qui compte aujourd’hui c’est lundi, le premier débat, l’entrée dans les idées, dans les projets et dans les programmes, et dans cette confrontation là, on pense que François Fillon va pouvoir démontrer sa stature de chef d’État », a notamment commenté ce mercredi Damien Abad, député Les Républicains (LR) de l’Ain, soutien de François Fillon.

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