La seule biographe de François Fillon a assuré sur Twitter qu’une équipe politique lui faisait actuellement subir des pressions.
Christine Kelly auteure du livre François Fillon. Coulisses d’une ascension (sorti le 11 janvier aux éditions L’Archipel) est aujourd’hui submergée de coups de fils.
Toute la presse souhaite l’interroger pour savoir si elle avait perçu que Penelope Fillon était employée comme attachée parlementaire de son époux, comme l’a révélé ce mercredi le Canard Enchaîné.
« Je n’ai jamais entendu dire que Penelope Fillon travaillait »
Le problème est que la journaliste, seule biographe de François Fillon, assure ne jamais avoir entendu parler de ces missions, semblant confirmer la thèse de l’emploi fictif. C’est ce qu’elle affirme d’abord dans le Canard Enchaîné, selon lequel Penelope Fillon a empoché 500 000 euros brut en huit ans.
« C’est surprenant, raconte Christine Kelly au Canard. Je n’ai jamais entendu dire que Mme Fillon travaillait. Personne ne m’a jamais parlé de cela. Ce n’est pas non plus ce qui est ressorti d’un entretien que j’ai eu avec elle et de plusieurs autres avec François Fillon. Elle m’a juste dit qu’elle assistait aux réunions de François Fillon lors des campagnes mais pour moi, c’était vraiment la femme au foyer qui s’occupait des enfants. » Voila qui a le mérite d’être clair.
Sur Twitter aussi, Christine Kelly indique ce mercredi matin « ne pas être au courant » de cet emploi parlementaire. « J’ai fait une bio sur François Fillon pas sur elle », souligne-t-elle, avec un smiley.
Premier avertissement sur Twitter, le deuxième sera public
Vers 16h, c’est un message un peu moins amusé que publie la journaliste sur le réseau social. « À l’équipe politique qui me menace sur ma messagerie, je déteste les menaces et je ne succombe pas aux pressions, écrit Christine Kelly. Premier avertissement. »
Dans un autre message, la journaliste affirme ne pas vouloir dire de quelle équipe il s’agit. A l’AFP, Christine Kelly a expliqué avoir reçu des coups de fils répétés.
« On m’a laissé deux messages depuis ce matin. Je les garde, et je les garde secrets. Mais je n’aime pas ça du tout et le deuxième avertissement sera public. » L’Express, qui a tenté de joindre Christine Kelly, n’a pas encore obtenu de réponse de sa part.