Le candidat à l’élection présidentielle a publié ce lundi une tribune pour revenir sur les attentats de Berlin et d’Istanbul et défend l’impérieuse nécessité pour la classe politique de réagir.
Emmanuel Macron craint le repli souverainiste dans le contexte de crise économique et de menace terroriste. Dans une tribune publiée ce lundi sur son compte Facebook, le candidat à la présidentielle revient sur l’attentat commis au marché de Noël à Berlin. Il rejette et condamne tout réflexe populiste. « Le terrorisme fanatique frappe toutes les nations, toutes les populations, toutes les religions », écrit-il. En ce sens, les pays de l’Union européenne, en particulier la France et l’Allemagne, auraient tout intérêt à « témoigner leur solidarité ».
Pour autant, relève-t-il, nos sociétés sont au lieu de ça « tentées de chercher le mal » à l’extérieur. « Il suffirait alors de l’expulser de nos communautés nationales,de se barricader. Les attentats de Paris, de Nice ou de Berlin seraient-ils liés au laxisme migratoire? Ont-ils été le fait de seuls étrangers, de migrants récemment installés? » interroge-t-il, dubitatif. Emmanuel Macron se rendra à Berlin les 10 et 11 janvier prochains.
Emmanuel Macron propose une « police commune »
Pour le fondateur du mouvement En Marche!, il faut résonner à l’inverse. Il salue la décision prise par Angela Merkel d’accueillir des centaines de milliers de migrants en Allemagne. « Ayons le courage de le dire: la solution est dans la protection, non dans la fermeture, dans une coopération européenne plus forte et non dans un repli national inefficace, assure-t-il. La défense de notre sécurité, la protection de nos frontières, la gestion des flux migratoires, l’intégration des réfugiés sont des défis complexes, durables, que nous devons surmonter ensemble. »
Sur le plan des propositions, Emmanuel Macron en appelle donc à la préservation des accords de Schengen, au renforcement du corps de gardes-frontières européen, au développement des accords de coopération avec « les grands pays d’émigration » via des aides au développement, au contrôle de leurs frontières. Mais aussi pour faciliter le retour dans leur pays des migrants non autorisés. Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, il réclame en outre la consécration d’un véritable « système de renseignement commun », voire, à terme, « une police commune pour le crime organisé et de terrorisme ». Reste à savoir si les voeux du candidat Macron pourraient s’exaucer s’il venait à rejoindre l’Elysée en mai prochain.