Un mois après avoir renoncé à briguer un second mandat présidentiel, François Hollande a « à coeur de soigner ces derniers voeux du quinquennat », relate son entourage. Il s’adressera aux Français à 20 heures.
A défaut d’invoquer les « forces de l’esprit » comme l’avait fait François Mitterrand en 1994, l’actuel chef de l’Etat tentera sans nul doute de marquer les esprits. François Hollande a rendez-vous ce samedi soir avec les Français pour ses ultimes voeux télévisés du Nouvel An. Son allocution de moins de dix minutes sera enregistrée peu avant sa diffusion, à 20h00.
Un mois tout juste après avoir renoncé à briguer un second mandat, le chef de l’Etat, assure son entourage, a « à coeur de soigner ces derniers voeux du quinquennat, avec un texte très personnel » auquel il a consacré sa journée de vendredi et qu’il travaillera « jusqu’au dernier moment ».
Selon l’un de ses proches, le président devrait revenir sur l’année 2016, « une année d’épreuves, avec la guerre en Syrie, en Irak et aux portes de l’Europe, en Ukraine ou au Sahel, et les attentats de Magnanville, de Nice, de Saint-Etienne-du-Rouvray ou de Berlin ». Il devrait également souligner que « les réformes commencent à porter leurs fruits », avec une reprise économique qui « s’affirme » et le recul du chômage ces trois derniers mois.
Hollande inquiet « face à la force de l’extrême droite »
François Hollande est notamment attendu sur les messages qu’il pourrait délivrer à trois semaines de la primaire de la gauche (22 et 29 janvier) et à l’approche de la présidentielle (23 avril et 7 mai).
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A ce propos, souligne un proche, le président « sera très vigilant sur les valeurs républicaines, la défense de nos valeurs sociales et du service public ». Une manière de cibler François Fillon comme il le fait depuis plusieurs semaines, en pointant à demi-mot le libéralisme décomplexé du champion de la droite, symbolisé par les 500 000 emplois publics qu’il promet de supprimer s’il est élu.
Selon l’un de ses proches, François Hollande ressent « une inquiétude face à la force de l’extrême droite et le programme de la droite la plus dure, libérale et réactionnaire ». Mais le chef de l’Etat, poursuit cet intime, s’alarme aussi de « ce qui menace la gauche: l’élimination au premier tour de la présidentielle, dans un premier temps, et sa disparition, dans un second temps ».
Test de popularité
L’an dernier, quelque 11 millions de téléspectateurs avaient regardé ces voeux présidentiels. L’audience cette année aura ainsi valeur de test de la popularité du président.
En un mois, le chef de l’Etat a grappillé quelques points de popularité pour atteindre 25% d’opinions favorables, selon e dernier baromètre Harris Interactive diffusé ce vendredi. Il s’agit là de son niveau de décembre 2015, au lendemain des attentats de Paris et de Saint-Denis. François Hollande progresse notamment auprès des sympathisants socialistes, dont 73% lui accordent leur confiance.