L’examen de la proposition de loi relative au délit d’entrave à l’IVG a été beaucoup moins tumultueuse en séance qu’elle ne l’avait été en commission la semaine dernière.
Le débat a tout de même duré près de 5 heures 30, et 76 amendements avaient été déposés sur un texte qui ne fait que deux lignes. Sur ces 76 amendements, 53 étaient le fait du député non-inscrit affilié à la Ligue du Sud, Jacques Bompard… et sur ces 53, 37 amendements visaient à créer un article additionnel après l’article unique de la proposition de loi.
Cela signifie qu’une fois le sujet du délit d’entrave traité, une quarantaine d’amendements de Jacques Bompard restaient en débat…
Sans savoir s’il s’agissait d’une volonté de faire durer les débats, ou d’avoir la parole pour exprimer ses positions, on a donc assisté à un flot de parole quasiment ininterrompu de Jacques Bompard.
A tel point qu’à la fin, le Président de séance comptabilisait les votes avec beaucoup moins d’application (et on peut le comprendre) :
La stratégie des députés socialistes présents était visiblement de ne pas lui répondre pour ne pas ré-alimenter le débat… à quelques exceptions près, dont une intervention de la rapporteur Catherine Coutelle (les visites guidées de l’Assemblée comprennent un bref passage en séance) :
Mis à part lors d’incidents dans les tribunes, ou de saluts officiels, notons qu’il est extrêmement rare que le public présent dans les tribunes soit pris à partie.