L’ancien édile de Nice, désormais premier adjoint, a fait rabaisser le bureau du nouveau maire de la ville dans la salle du Conseil municipal. Les deux hommes sont maintenant à la même hauteur.
Christian Estrosi est attaché aux symboles. L’ancien maire de Nice a fait raboter le bureau occupé par son successeur au Conseil municipal pour le placer au même niveau que celui des adjoints, a révélé Nice Matin en début de semaine. Un geste loin d’être innocent.
Élu à la tête de la ville en 2008, Christian Estrosi a laissé en juin sa place à Philippe Pradal, après son élection à la présidence de la région Paca, mais a conservé la qualité de premier adjoint. Selon Nice Matin, le changement s’est produit entre le 5 février et le 1er avril, « soit avant la passation de pouvoir » entre les deux hommes.
Ces travaux d’intérieur permettent à l’ancien ministre de sauvegarder les apparences. D’autant que Christian Estrosi a aujourd’hui plus de pouvoirs que son prédécesseur. Comme le rappelait Le Figaro en juillet, il conserve des compétences « en matière de finances, travaux, sécurité, stationnement, voirie, transports, ressources humaines, et aussi circulation et occupation du domaine public ».
Aucune excuse de Nice Matin
L’intéressé récuse pourtant tout péché d’orgueil, quitte à prendre des libertés avec la réalité. Interrogé ce vendredi par Franceinfo, l’ancien député LR a justifié ce nouvel agencement, expliquant qu’il était destiné à ne plus obstruer la vue des collaborateurs présents derrière le maire. Et d’ajouter: « Nice Matin s’en est excusé. »
Problème, ces excuses n’ont jamais existé, ce que n’a pas manqué de rappeler le journal ce vendredi. Le quotidien indique avoir contacté Christian Estrosi, qui reconnaît que le terme employé n’était « pas adapté ».