Le sénateur PS Luc Carvounas a vivement critiqué dimanche Emmanuel Macron. Ses partisans ont réagi sur Twitter, alimentant des échanges musclés entre le fidèle soutien du Premier ministre et ceux du ministre de l’Economie.
C’est un énième épisode de l’affrontement entre Manuel Valls et Emmanuel Macron. Cette-fois, il se fait par lieutenants interposés. Le lieu de la bataille? Twitter. Dimanche, Luc Carnouvas, un proche du Premier ministre, n’était pas allé de main morte à propos du ministre de l’Economie. Cité par Le Parisien, le sénateur et maire PS d’Alfortville (Val-de-Marne) a déclaré « ne pas s’être engagé en politique voilà plus de vingt ans pour s’extasier devant un rond-de-cuir devenu Brutus ».
Les propos ont fait bondir les partisans d’Emmanuel Macron sur Twitter. A commencer par le député PS des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner. L’ancienne tête de liste socialiste en PACA, qui aurait bien voulu maintenir sa liste au second tour des élections régionales de décembre, a évoqué le soutien de Luc Carvounas à la tête de liste des Républicains Christian Estrosi lors du duel entre la droite et le FN au second tour.
A l’époque, le PS et son premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis avaient fait pression auprès des socialistes locaux pour que la liste socialiste, arrivée en troisième position, se retire au profit de la droite et du centre. La rue de Solférino craignait que le maintien de la liste PS permette à celle du FN, menée par Marion Maréchal Le Pen, de conquérir la région.
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Attaqué par les pro-Macron, Carvounas tire à nouveau
Quelques heures après la publication des tweets de Christophe Castaner, Luc Carvounas a répondu ce lundi matin à son collègue socialiste.
Le proche de Manuel Valls a aussi déploré « l’immaturité » des « marcheurs » d’Emmanuel Macron, sillonnant la France au profit du ministre de l’Economie en attendant une possible déclaration de candidature à la présidentielle.
Un autre partisan d’Emmanuel Macron, le député socialiste du Finistère Richard Ferrand, a lui aussi critiqué les propos de Luc Carvounas.
Ce n’est pas la première fois que Luc Carvounas critique Emmanuel Macron. En juin, sur RCJ, le lieutenant de Manuel Valls avait ironisé à propos du nom de son mouvement politique, « En marche ». « Je veux bien qu’il soit ‘en marche’. Déjà, il va être en marche pour aller payer ses impôts, si j’ai bien compris », avait fustigé le sénateur socialiste, faisant allusion à la réévaluation du patrimoine du ministre de l’Economie et de son épouse par l’administration fiscale, l’obligeant à payer de façon rétroactive l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
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