En déplacement ce jeudi dans les Pyrénées-Atlantiques, le chef de l’Etat a répondu à Donald Trump. La veille, le candidat républicain à la Maison Blanche avait déclaré, au vu des récents attentats, que « la France n’est plus la France ».
« La France sera toujours la France ». François Hollande a répondu ce jeudi aux attaques de Donald Trump. Mercredi, lors d’une conférence de presse en Floride, le milliardaire américain, candidat républicain à la Maison blanche, avait déclaré: « La France n’est plus la France », en référence aux attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray revendiqués par l’Etat islamique.
« La France sera toujours la France, parce que la France ne cède jamais et parce que la France, elle porte toujours des idéaux, des valeurs, des principes qui font que nous sommes reconnus partout dans le monde », a répliqué le chef de l’Etat à l’occasion d’un discours à Rivesaltes (Pyrénées-Atlantiques).
« Ils ne vont pas m’aimer pour dire ça »
« Et c’est quand on s’abaisse qu’on ne se ressemble plus. Ça peut arriver à d’autres, outre-Atlantique », a poursuivi le chef de l’Etat français, en allusion à l’homme d’affaires, qu’il n’a pas cité nommément.
Dans son allocution, Donald Trump a cité un « ami », qui, selon lui, voulait se rendre en France « il y a trois ou quatre mois ». « Je l’ai vu hier. Je lui ai demandé ‘Tu as aimé la France?’ Il m’a dit: ‘Je n’irai pas en France. Je n’irai pas en France' », a raconté le candidat républicain. « Ils ne vont pas m’aimer pour dire ça, mais regardez ce qui s’est passé à Nice […] Vous avez vu ce qui s’est passé hier [mardi] avec le prêtre […] La France n’est plus la France ».
« La France est forte, Mr. Trump »
L’exécutif français avait déjà répliqué mercredi soir via un tweet du Premier ministre Manuel Valls: « #FranceisstillFrance and #Franceisstrong Mr. Trump » (La France est toujours la France et la France est forte, M. Trump).
Le chef du gouvernement français s’en était déjà pris au candidat républicain ces derniers mois. Il avait dénoncé cette semaine une « trumpisation » d’une partie de la droite française après les attentats, l’accusant d’emprunter le « discours de haine » du milliardaire.