Policiers tués à Magnanville: Bernard Cazeneuve répète son « indignation »

By | juin 14, 2016

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a rendu hommage à « deux fonctionnaires de police admirables, courageux », et a affirmé que la seule véritable solution était de donner « les moyens de fonctionner » aux services de police et de renseignement.

Après l’attentat sanglant de Magnanville, qui a coûté la vie aux deux policiers Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a fait part de son « indignation ».

Le ministre a dénoncé les propos tenus contre les policiers ces dernières semaines par « des hordes de manifestants violents ». « Je n’accepterai plus que dans des manifestations il y ait des sauvageons qui puissent tenir ces propos » a-t-il précisé.

Concernant l’attentat de Magnanville, le ministre a affirmé que la seule véritable solution était de donner « les moyens de fonctionner » aux services de police et de renseignement.

Le ministre a aussi tenu à rendre hommage à « deux fonctionnaires de police admirables, courageux ».

Un attentat revendiqué par Daech

Lundi soir, deux policiers ont été tués à leur domicile peu après 20h. L’assaillant, Larossi Abballa, 25 ans, a précisé qu’il avait prêté allégeance à Daech il y a trois semaines. Il avait été condamné en 2013 pour participation à une filière djihadiste vers le Pakistan. Il faisait l’objet d’une fiche S de surveillance, rapporte Le Monde. Il a été abattu lors de l’assaut du Raid. Quelques heures après, l’organisation Etat islamique a revendiqué ce double meurtre.

« Tout laisse à paraître qu’il est intervenu seul », a précisé le ministre de l’Intérieur ce mardi soir.

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Une liste de « cibles » à tuer, policiers, journalistes et rappeurs, a été retrouvée dans le pavillon des victimes.

Critique des mesures de la droite

Le ministre s’est montré très critique face aux mesures proposées par la droite et par Eric Ciotti à l’Assemblée nationale ce mardi, rappelant qu’il n’était pas possible d’incarcérer un homme « sans preuve ».

« C’est le contraire de ce qu’est la République française, c’est la porte ouverte à l’arbitraire et ça n’aurait qu’une efficacité très limitée », selon Bernard Cazeneuve.

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« Niveau maximal » de vigilance

Plus tôt dans la journée ce mardi, le procureur François Molins a annoncé l’ouverture par le parquet antiterroriste d’une enquête pour assassinat. Trois individus ont été placés en garde à vue ce mardi, âgés de 27, 29 et 44 ans.

Le président de la République annonce ce mardi après-midi une « vigilance portée à son niveau maximal ».