Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a rendu hommage à « deux fonctionnaires de police admirables, courageux », et a affirmé que la seule véritable solution était de donner « les moyens de fonctionner » aux services de police et de renseignement.
Après l’attentat sanglant de Magnanville, qui a coûté la vie aux deux policiers Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a fait part de son « indignation ».
Le ministre a dénoncé les propos tenus contre les policiers ces dernières semaines par « des hordes de manifestants violents ». « Je n’accepterai plus que dans des manifestations il y ait des sauvageons qui puissent tenir ces propos » a-t-il précisé.
Concernant l’attentat de Magnanville, le ministre a affirmé que la seule véritable solution était de donner « les moyens de fonctionner » aux services de police et de renseignement.
Le ministre a aussi tenu à rendre hommage à « deux fonctionnaires de police admirables, courageux ».
Un attentat revendiqué par Daech
Lundi soir, deux policiers ont été tués à leur domicile peu après 20h. L’assaillant, Larossi Abballa, 25 ans, a précisé qu’il avait prêté allégeance à Daech il y a trois semaines. Il avait été condamné en 2013 pour participation à une filière djihadiste vers le Pakistan. Il faisait l’objet d’une fiche S de surveillance, rapporte Le Monde. Il a été abattu lors de l’assaut du Raid. Quelques heures après, l’organisation Etat islamique a revendiqué ce double meurtre.
« Tout laisse à paraître qu’il est intervenu seul », a précisé le ministre de l’Intérieur ce mardi soir.
LIRE AUSSI >> « Ce n’est pas le Bataclan, c’est arrivé chez nos voisins »
Une liste de « cibles » à tuer, policiers, journalistes et rappeurs, a été retrouvée dans le pavillon des victimes.
Critique des mesures de la droite
Le ministre s’est montré très critique face aux mesures proposées par la droite et par Eric Ciotti à l’Assemblée nationale ce mardi, rappelant qu’il n’était pas possible d’incarcérer un homme « sans preuve ».
« C’est le contraire de ce qu’est la République française, c’est la porte ouverte à l’arbitraire et ça n’aurait qu’une efficacité très limitée », selon Bernard Cazeneuve.
LIRE AUSSI >> La droite relance l’idée des centres de rétention pour fichés S
« Niveau maximal » de vigilance
Plus tôt dans la journée ce mardi, le procureur François Molins a annoncé l’ouverture par le parquet antiterroriste d’une enquête pour assassinat. Trois individus ont été placés en garde à vue ce mardi, âgés de 27, 29 et 44 ans.
Le président de la République annonce ce mardi après-midi une « vigilance portée à son niveau maximal ».