Le maire de Béziers veut entrer dans la bataille des présidentielles en présentant un mouvement de droite, qui fera des propositions aux candidats. « Oz ta droite » n’est pas un parti politique précise-t-il.
« Oz ta droite », c’est le nom du mouvement citoyen qui vient de voir le jour sous la houlette de Robert Ménard. Ce proche du FN, qui avait ravi la mairie de Béziers à la faveur d’une triangulaire en 2014, l’a proclamé lors d’une conférence de presse ce mercredi, « ce ne sera pas un parti politique », mais « un mouvement de citoyens ».
L’annonce a été faite à la veille des « rendez-vous de Béziers », une rencontre de trois jours entre personnalités et mouvements proches de l’extrême-droite qui débute vendredi dans la ville du Sud-Ouest. A ce moment-là, « Oz ta droite » devra faire « des propositions, une cinquantaine environ, aux candidats » à la présidentielle, a ajouté Robert Ménard. Il évoque des « idées de rupture que la droite pourrait porter et que le rassemblement des droites portera » et insiste, « ce ne sera pas un programme de gouvernement ». Il y aurait déjà 1 800 inscrits. Un mouvement sans étiquette, mais de droite. « Durant ces trois jours, nous allons dire ce que c’est qu’être de droite », affirme le maire de Béziers.
« Sans le FN nos idées ne gagneraient pas »
« Dimanche, à l’issue de ces trois jours de rencontres, une ou plusieurs personnes seront désignées pour porter ces propositions et en faire la promotion », a-t-il ajouté. L’ancien président de Reporter sans Frontières n’exclut pas d’être le porteur de ce collectif. Malgré ses proximités avec l’extrême-droite, il se défend de former un mouvement lié au FN. « Sans le FN nos idées ne gagneraient pas, mais sans nos idées le FN ne gagnera pas », affirme Robert Ménard. Mais il ne cache pas ses attentes vis à vis des frontistes. « Nous verrons si ce parti se sert de ce qui va ressortir de ce week-end », ajoute-t-il.
« Nous sommes persuadés que la bataille culturelle est en passe d’être gagnée par la droite, mais qu’elle ne sait pas la mettre en avant. Nous allons tout traduire sur le terrain pour ne pas attendre 2022 », a aussi affirmé le maire de Béziers. « Nous n’excluons rien pour nous faire entendre, mais nous ne servirons de marche pied à aucun candidat ».