L’état d’urgence sera en vigueur jusqu’à la fin du mois de juillet, pour assurer la sécurité de l’Euro de football et du Tour de France.
Validé, pour la troisième fois. Le Parlement a adopté ce jeudi, par un vote de l’Assemblée, une prolongation de l’état d’urgence post-attentats. Il sera en vigueur jusqu’à fin juillet, pour assurer la sécurité de l’Euro-2016 et du Tour de France cycliste.
Après le Sénat, les députés ont voté à leur tour cette prolongation de deux mois, par 46 voix contre 20 et deux abstentions. Les députés doivent ensuite dans l’après-midi donner leur feu vert au projet de réforme pénale, censé prendre le relais de l’état d’urgence avec ses nouvelles mesures antiterroristes.
Un « état d’urgence au rabais » dénonce Ciotti
Si la droite a voté pour, elle a cependant déploré, par la voix d’Eric Ciotti (LR), un « état d’urgence au rabais » puisque la prolongation ne prévoira plus de recours aux perquisitions administratives et durera deux mois, là où le groupe Les Républicains en aurait souhaité six. Largement utilisées après les attentats de Paris et Saint-Denis, les perquisitions administratives « ne présentent plus le même intérêt opérationnel » désormais, selon le ministre.
Les députés Front de gauche et une majorité des écologistes ont voté contre « une banalisation de l’état d’exception », selon la formule du communiste André Chassaigne, et « un dispositif de maintien de l’ordre » pour l’écologiste Sergio Coronado.