Le Premier ministre et le ministre de l’Intrieur ont ragi la publication de « monstrueuses photos » d’excutions de Daech, diffuses dans la matine par la prsidente du Front national sur son compte Twitter.
La réaction au sommet de l’Etat ne s’est pas fait attendre. Quelques heures seulement après la publication d’images choquantes et non censurées d’exécutions par Daech sur le compte Twitter de Marine Le Pen, le Premier ministre a exprimé son indignation.
Il accuse Marine Le Pen de mettre le feu au débat public et qualifie cet acte de « faute politique et morale ».
« Une abjection » pour Cazeneuve
Pendant les questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a aussi réagi à cette publication, en affirmant : « Ces photos sont une abjection, une abomination et une insulte pour toutes les victimes des terroristes. » Il précise qu’il a signalé cette « affaire » à la plateforme spécialisée Pharos, gérée par une douzaine de policiers.
« Elle instrumentalise l’horreur »
Un peu plus tôt dans la journée, c’est le député socialiste de Seine-Et-Marne, Olivier Faure qui avait critiqué les méthodes de Marine Le Pen, jugeant que cette publication démontrait la stratégie d’instrumentalisation de l’horreur par le parti d’extrême-droite.
La présidente du Front national, a publié ces images après l’évocation de « liens directs entre Daech et le Front national » par Jean-Jacques Bourdin sur RMC face au politologue Gilles Kepel.
Contacté par L’Express, Twitter ne souhaite pas commenter les « cas individuels », et renvoie vers ses règles d’utilisation, qui précisent : « Vous ne devez pas utiliser d’images pornographiques ou excessivement violentes dans votre photo de profil, photo de bannière ou image d’arrière-plan. » Un encadrement qui ne concernerait donc pas les images publiées par Marine Le Pen.