Le prsident de la Rpublique a annonc la tenue d’un rfrendum local sur le projet d’aroport Notre-Dame-de-Landes. Il a galement dfendu la rforme du travail en projet. Le point sur son intervention.
L’intervention n’a duré qu’une trentaine de minutes. François Hollande a répondu aux questions de Gilles Bouleau (TF1) et David Pujadas (France 2) aux journaux de 20 heures de ce jeudi, quelques heures après un remaniement ministériel et au terme de semaines portées par le débat sur la déchéance de la nationalité. Après avoir assuré mettre la priorité sur la sécurité l’emploi et l’environnement, le président a balayé les principaux sujets de préoccupation actuels.
1. Un référendum pour Notre-Dame-des-Landes
C’est la pomme de discorde principale entre EELV et le gouvernement: Notre-Dame-des-Landes. Or, le président a fait entrer dans son dernier gouvernement trois élus écolos en rupture de ban qui l’aident à se repositionner à gauche. Et si Hollande assure qu’il n’y a pas eu de négociations avec eux, il annonce tout de même un grand changement dans sa façon d’aborder le dossier NNDL. « D’ici le mois d’octobre, je demande au gouvernement, avec les élus locaux qui partagent cette vision-là, d’organiser un référendum local pour que l’on sache exactement ce que veut la population », a dit François Hollande.
2. Primaire à gauche, non à ce stade
« Il y a ce que font les partis, c’est leur rôle, et il y a ce que j’ai à faire. Ce que j’ai à faire, c’est à avancer, à réformer jusqu’au bout. A quatorze mois de l’élection présidentielle, je ne vais pas entrer dans ce débat de primaire, a répondu le président. J’ai dit qu’il fallait avoir des résultats pour être candidat. Je serai président jusqu’au bout. »
3. Fermeté sur la Syrie
Bachar el-Assad doit partir et la Russie doit cesser ses bombardements qui protègent le régime dans le conflit. Le président a été très ferme et reste sur une ligne intransigeante en Syrie alors que la communauté internationale est parfois tentée par plus de consensus pour tenter de trouver une issue à cette guerre.
4. Déchéance de nationalité: passer à autre chose
Le projet de révision de la constitution concernant la déchéance de nationalité a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale mercredi. Il « va maintenant aller au Sénat. Des débats vont avoir lieu, c’est légitime, des corrections vont sans doute se faire. Mais je ne souhaite que la navette (entre les deux chambres, ndlr) dure trop longtemps, a-t-il déclaré François Hollande. Les Français veulent que ça se termine et moi aussi, parce qu’il y a d’autres textes, d’autres réformes. »
5. Baisse de cotisations pour les agriculteurs
« Le Premier ministre va annoncer avant le 17 février une nouvelle baisse des cotisations sociales, tout de suite, pour l’ensemble des agriculteurs, a dit le président. Elles vont baisser, on a déjà fait baisser. » Les agriculteurs, confrontés à une forte baisse des cours du marchés, ont mené de nombreuses actions de blocages ces derniers jours. « Il faut alléger les normes, mais pas au détriment de la sécurité et de la santé des consommateurs », a précisé le président.
6. Macron trublion
Si le président a fait entrer au gouvernement de nombreuses personnalités politiques qui ont ouvertement manifesté leur désaccord avec sa politique, il reste un ministre qui continue d’attirer l’attention. Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé cette semaine son « inconfort philosophique » sur la question de la déchéance de la nationalité, François Hollande a une nouvelle tenue a assuré qu’il avait sa place dans le gouvernement. Macron « a son tempérament et ce n’est pas un personnage politique classique », a dit le président en vantant son talent.