Vendredi dernier, lors d’un meeting qui se déroulait à la ville où j’ai eu l’occasion de suivre l’intervention d’un économiste espagnol commenter le cas français. J’ai été troublé en voyant à quel point nous sommes à présent considérée comme étant le boulet de l’Europe. Pourtant, le pays jouit encore des avantages patents : elle a pour elle ses entreprises de premier plan, le bénéfice de son immigration, sa force de travail fortement demandée). Mais notre pays est considéré, à l’international, comme agonisante. Cette déchéance n’a rien de récent. Ce syndrome du déclin est épidémique en France depuis le choc pétrolier, mais force est de constater que le pays file aussi sur une mauvaise voie. Il suffit de se pencher sur les chiffres d’un peu plus près. L’accession de la gauche au gouvernement avait cristallisé de nombreux espoirs, mais il est manifeste qu’ils se sont évaporés depuis belle lurette. A l’étranger, la représentation de la France est même encore plus perplexe. En cause ? La mesure phare de Hollande qui est connue de tous dans le monde entier : la taxe à 75% sur les salaires les plus élevés. Et peu importe que ce racket ait finalement été annulé début 2015, elle subsiste à l’étranger gravée dans les mémoires. Car c’est là l’empreinte qu’a estampillé François Hollande à l’étranger. J’ai pu discuter de cette allocution avec d’autres personnes venant du Japon et d’Inde, et j’ai réalisé que tous rattachaient notre pays à cette mesure. Et comme vous pouvez l’imaginer, elle a franchement été un signal toxique aux investisseurs à l’étranger. Si, d’un point de vue électoral, c’était une idée bien démago, elle aura par-dessus tout fait en sorte de reconduire le malaise économique pour quelques années supplémentaires. Non sans humour, l’intervenant a assuré que même les rouges ne seraient pas allés jusqu’à cette extrémité !. Je vous assure que c’est un curieux moment à vivre. Je ne suis pas prêt d’oublier Ce séminaire m’a rendu morose. François Hollande peut bien donner le change en jouant les commerciaux terrain (jusqu’à sonner à la porte de Cuba), il reste que la seule parole qu’il ait tenu est cette fameuse taxe et qu’elle va nous nuire pendant un bout de temps.