François Fillon a déposé une plainte visant l’hebdomadaire satirique, qui a révélé en janvier les soupçons d’emplois fictifs pesant sur son épouse.
François Fillon a déposé une plainte visant Le Canard enchaîné, qui a révélé en janvier les soupçons d’emplois fictifs pesant sur son épouse, indique l’entourage de l’ancien Premier ministre.
Selon l’hebdomadaire satirique, cette plainte est fondée sur l’article L97 du Code électoral, qui réprime la propagation de « fausses nouvelles » ou de « bruits calomnieux » ayant pour effet de détourner les suffrages. Le parquet de Paris a ouvert une enquête à la suite de cette plainte.
Article daté du 12 avril
Elle vise un article du Canard enchaîné daté du 12 avril sur les soupçons d’emplois fictifs de la femme de François Fillon, selon une source judiciaire. Intitulé « L’enquête sur Penelope s’approche de son berceau… », l’article décrivait les soupçons des enquêteurs sur le fait que le premier emploi à l’Assemblée nationale de l’épouse du candidat malheureux de la droite à la présidentielle remontait à 1982.
En janvier, Le Canard enchaîné avait notamment révélé fin janvier que Penelope Fillon avait été rémunérée pendant plusieurs années comme attachée parlementaire auprès de son mari ou de son suppléant. La justice soupçonne qu’il s’agit d’emplois fictifs et le couple a été mis en examen en mars, notamment pour « détournement de fonds publics ».
Deux journalistes convoqués
Pendant la campagne d’avant premier tour, François Fillon, finalement arrivé 3e au soir du 23 avril (20% des voix) derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, avait dénoncé un « complot » politique. Il avait aussi affirmé que les fuites dans la presse étaient l’oeuvre d’un « cabinet noir » autour de François Hollande, des accusations réfutées par le chef de l’Etat.
Dans son édition de mercredi, l’hebdomadaire indique que l’un de ses rédacteurs en chef et un de ses journalistes seront entendus par la police, le 11 mai, dans le cadre de cette plainte.
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