Un bon film

By | mars 10, 2017

Cela fait des années que nous aurions dû adopter ce système, mais enfin, tout vient à point à qui sait attendre : depuis début mars, les policiers enregistrent les contrôles d’identité dans lesquels ils interviennent, dans quelques 23 zones de sécurité prioritaires. Les enregistrements, systématiques, sont effectués grâce à des caméras. L’expérimentation a été prévue par la loi Egalité et Citoyenneté. Ces zones contiennent des ZSP du Paris intra muros, de même que des départements au nombre desquels les Alpes-Maritimes.
Ce n’est encore qu’une simple expérience, qui fait en outre être validé par le Conseil d’Etat. Mais c’est en soi un pas dans la bonne direction. Ce procédé est utilisé depuis un bout de temps chez nos voisins, et a bien des fois démontré son importance. Le but de ce système est de calmer les esprits des deux côtés de la barrière : les policiers peuvent ainsi fournir la preuve qu’ils n’ont pas enfreint les règles, et les personnes contrôlées sont en mesure d’avoir une trace si un abus est commis. C’est clairement un système où tout le monde est gagnant. Autre avantage, ces caméras-piétons permettent de ne pas retranscrire chaque intervention par écrit, ce qui devrait réduire énormément la partie administrative : si vous avez déjà fait une déposition dans un commissariat, vous voyez sans doute de quoi je parle !Au terme de l’expérimentation, les forces de l’ordre fourniront au ministre de l’Intérieur un rapport pour évaluer l’influence de cette procédure sur les interventions. Si ce système est généralisé, des histoires comme celles du jeune Théo en février dernier devraient donc ne plus être possibles. Cela devrait être un vrai baume les policiers et les habitants des quartiers sensibles ! Les 2600 caméras-piétons sur le terrain seront par ailleurs être bientôt doublées.