Grève à iTélé: Sarkozy dénonce la « curée médiatique » contre Morandini

By | novembre 7, 2016

Nicolas Sarkozy a refusé ce mardi de donner son opinion sur le mouvement de grève à iTélé, qui entre dans sa quatrième semaine. L’ancien chef d’Etat a néanmoins déploré les attaques contre Jean-Marc Morandini, assurant qu’il fallait « respecter les gens ».

Nicolas Sarkozy ne participera pas à la « curée médiatique » contre Jean-Marc Morandini. Interrogé ce mardi sur le mouvement de grève à iTélé, le candidat à la primaire à droite a refusé d’accabler l’animateur controversé, dont les journalistes de la chaîne réclament le départ. Ce mardi, les salariés d’iTélé ont reconduit leur mouvement à 80% pour un 23ème jour.

« Quand j’étais plus jeune, il m’est arrivé de participer à la curée médiatique. (….) Je n’en suis pas fier. Depuis que moi-même j’ai été dans la position du gibier, avant d’être innocenté, d’avoir des non lieux, je me suis juré que plus jamais je ne ferai la même chose », a affirme l’ancien chef d’Etat sur Sud Radio et Public Sénat. « Il faut respecter les autres. Je ne connais pas M. Morandini, je ne sais pas ce qu’il a fait, mais une chose est sûre, c’est qu’avec l’expérience qu’est la mienne de l’injustice de la curée médiatique, plus jamais vous ne me verrez ajouter mon nom à la longue lignée de tous ceux qui donnent leur avis sans savoir ».

Éloge de Vincent Bolloré

Jean-Marc Morandini a été mis en examen en septembre pour « corruption de mineur » et de « corruption de mineur aggravée » dans le cadre d’une affaire de castings dénudés pour une websérie, Les Faucons. Son arrivée à la tête d’une émission médias sur iTélé a déclenché une grève historique, qui est entré lundi dans sa quatrième semaine. Nicolas Sarkozy a refusé ce mardi de se prononcer sur le mouvement social, mais a fait l’éloge de Vincent Bolloré, principal actionnaire de la chaîne et intime de l’ancien président.

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« Vous croyez que je suis un homme qui renie ses amis? », a lancé l’ancien chef de l’État. « Et je souhaite à la France beaucoup de chefs d’entreprise de la qualité de celui-ci (Vincent Bolloré, ndlr), mais je ne donnerai pas mon opinion, ce n’est pas ma responsabilité », a poursuivi l’ancien ministre de l’Intérieur.

Juste après sa victoire à l’élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy avait séjourné quelques jours, entre Malte et la Sicile, sur le yacht de Vincent Bolloré. « Je me suis laissé aller, lorsque j’étais président de la République, et j’ai eu tort, à des commentaires sur les programmes de France Télévisions. A l’époque, vous m’êtes tous tombés dessus en disant que c’était une immixtion scandaleuse du politique dans les médias », a-t-il assuré.