Alexandre Gabriac, le chef des Jeunesses nationalistes, sera écroué durant deux mois pour avoir organisé une manifestation interdite à Paris en 2012.
Presque quatre ans de palabre judiciaire. Et au bout, de la prison ferme. La cour d’appel de Paris condamne vendredi Alexandre Gabriac, leader des Jeunesses nationalistes (JN), un groupuscule d’extrême droite dissous en 2013, à passer deux mois derrière les barreaux. Confirmant ainsi la sentence prononcée par le tribunal correctionnel en mars 2015. Le jeune militant de 25 ans était jugé pour avoir organisé une manifestation interdite en septembre 2012 à Paris.
« Je viens de recevoir le délibéré de la cour d’appel : ma condamnation à 2 mois de prison ferme est confirmée. J’ai 5 jours pour faire un pourvoi en cassation…Pendant ce temps-la, la France crève. J’aurais dû être violeur plutôt que nationaliste. On prend moins de placard », réagit l’intéressé sur Facebook vendredi.
Une manifestation contre les « zones de non-droit »
Le 29 septembre 2012, cinquante-sept personnes sont interpellées dans les rues de Paris à la suite d’une tentative de rassemblement sur le parvis de Notre-Dame. Cette dite « révolte des souchiens » réunissait des militants désireux de protester contre les « zones de non-droit » et le « racisme anti-blanc », à l’appel des JN. La préfecture avait interdit la manifestation.
Son père spirituel Yvan Benedetti, ancien président du groupuscule pétainiste L’Oeuvre française, a été condamné fin 2013 à une amende de 5000 euros pour avoir pris part à cette manifestation. Les deux organisations ont été dissoutes après la mort, en juin 2013, du militant antifasciste Clément Méric, tué au cours d’une rixe avec des skinheads.